Envie d'enfant : le témoignage poignant de femmes ayant besoin d'un bébé

" Après avoir a subi une réduction embryonnaire il y a 3 ans, j'avais une très forte envie d'avoir un autre petit morceau. Qu'il soit une fille ou un garçon, cela m'importait peu. Tant que j'ai ce bébé que je veux plus que tout. J'y repense et même si je suis très heureuse avec mes jumeaux, il m'en faut encore un pour compenser la perte des deux autres parties pour rejoindre les anges. Côté famille, personne n'est au courant, pour eux, je n'ai pas besoin d'avoir cette envie. Mais c'est plus fort que moi, j'arrive même à me provoquer un retard de règles, à avoir le ventre qui gonfle et envie de vomir alors que je sais que ce n'est pas possible car j'ai un stérilet. je ne perds pas espoir qu'un jour un petit être se logera en moi. "

je pense

Joëlle Desjardins-Simon :La réduction embryonnaire est loin d'être un acte anodin. Myle, vous semblez porter la culpabilité lourdement, ne pas en parler à vos proches, fabriquer des débuts de grossesse imaginaires, et espérer qu'une nouvelle conception vienne réparer la destruction de vos deux embryons. Comment alléger ce fardeau de culpabilité pour ne pas le transmettre à votre bébé à naître ?

« Après 8 fausses couches en 4 ans, dont une jumelle où j'ai perdu le deuxième embryon deux semaines après le premier, une grossesse extra-utérine diagnostiquée tardivement, donc ablation de la trompe endommagée, phases de larmes torrentielles… Oui, l'obsession était là. Des tonnes d'examens, de calculs, un psy... Bref, j'arrivais en larmes chez mon gynécologue en lui disant : arrête, je craque, j'arrête tous les traitements, je reprends la pilule, je n'y crois plus. C'était une fausse couche de trop ! Donc reprise d'une pilule régulière, sans oublier, à heure fixe, c'était en février 2011. Pas d'autres traitements, juste du magnésium pour remonter la pente. Juin 2011, un test de grossesse que j'avais laissé (autant de lots achetés) dans ma pharmacie, par gêne de le jeter intact, je le fais. J'ai relu le « manuel » 3 fois, j'étais tellement abasourdi que c'était positif ! Quelques jours plus tard, datation écho, enceinte de 7 semaines. Repos total. Février 2012 à terme, mon petit coeur est là à 4,02 kg et 52 cm. "

Sandrine

JDS : Vos parcours montrent comment se passe la vie à notre insu et à quel point, en matière d'infertilité, rien n'est irréversible…

« Pendant 5 ans, nous voulions un peu de nous-mêmes… mais non ! C'était difficile de voir des amis, de la famille, tous devenir parents au travail, c'est si facile pour les autres ! Il y avait beaucoup de larmes retenues ou cachées, je l'avoue… Et puis 2 inséminations plus tard, notre petit est né, il y a presque 7 mois. Ne jamais perdre espoir ! »

Charline

JDS : L'infertilité, déjà douloureuse, éveille parfois des jalousies féroces et indicibles qui augmentent encore la souffrance.

« Quand le désir devient un besoin, quand cette présence désirée se fait attendre depuis longtemps et quand elle devient une absence…. Je pense que le mot obsession est mal choisi ! Quand tu dois enterrer tous tes espoirs, je penseon peut parler de deuil ! »

Bleuet

JDS : Il ne faut pas être seul avec autant de désespoir… Entourez-vous de vos proches, de votre conjoint pour ne pas affronter cela seul.

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