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dyskinésie
Les dyskinésies sont des mouvements involontaires anormaux. Liée à une activité musculaire anormale, la dyskinésie entraîne ainsi des mouvements involontaires de la tête, du visage et même de la langue. Elle peut également affecter les membres ou le tronc. Il existe des médicaments qui peuvent provoquer ce symptôme de dyskinésie, comme les neuroleptiques, qui provoquent principalement une dyskinésie tardive. Cela affecte le plus souvent le visage et la bouche.
Il existe également une forme appelée dyskinésie ciliaire, aux manifestations très différentes : liée à l'immobilité des cils de l'organisme, elle entraîne de fréquentes séquelles respiratoires. Cette dyskinésie ciliaire peut être primaire, c'est-à-dire présente dès la naissance et liée à une cause génétique, ou secondaire, donc acquise en lien avec une autre pathologie.
Différents traitements existent, dont Lepticur, qui corrige les dyskinésies tardives liées à la prise de neuroleptiques. La kinésithérapie respiratoire quotidienne permet de limiter le risque d'infection respiratoire lié aux dyskinésies ciliaires.
La dyskinésie, comment la reconnaître
Qu'est-ce que la dyskinésie
Le terme dyskinésie vient du grec « dys », préfixe qui signifie « défaut de », et de « kine » qui signifie mouvement. La dyskinésie signifie donc un manque de mouvement, de mobilité. C'est, selon le dictionnaire médical de l'Académie de médecine, « Une difficulté ou une anomalie dans l'exercice d'un mouvement ».
Le terme d'hyperkinésie, qui signifie exagération du mouvement, doit en effet être préféré à celui de dyskinésie, étymologiquement entendue comme difficulté, voire réduction ou abolition de cette dernière. La dyskinésie représente « Un ensemble de mouvements involontaires anormaux, d'amplitude variable, irréguliers, parfois rythmés, étendus ou localisés, notamment sur la sphère bucco-linguo-faciale (c'est-à-dire celle de la bouche, de la langue et du visage) », détaille ce dictionnaire de l'Académie de médecine.
- La dyskinésie C'est donc une activité musculaire anormale qui provoque des mouvements involontaires. Ces mouvements peuvent affecter le visage, la tête et même la langue. Ils peuvent également affecter les membres, le tronc, parfois aussi la paroi du cœur. La dyskinésie est ainsi un signe présent dans la maladie de Parkinson, notamment en lien avec les traitements antiparkinsoniens.
- Il existe un dyskinésie tardive, qui est un effet secondaire de la prise de médicaments neuroleptiques (également appelés antipsychotiques), qui sont des médicaments prescrits pour traiter les personnes atteintes de psychose (principalement les schizophrènes et les personnes atteintes de trouble bipolaire). Cet effet secondaire serait de type extrapyramidal.
- En outre, il existe également un dyskinésie ciliaire primitive (DCP), une maladie génétique très rare transmise par les parents au moment de la conception et présente dès la naissance, qui touche aussi bien les filles que les garçons. Elle peut être détectée plus ou moins tardivement, et son évolution varie d'un patient à l'autre. Cette maladie générale touche tous les organes dotés de cellules ciliées : système respiratoire, sinus, oreille, spermatozoïdes. Dans environ 50 % des cas de DCP, on retrouve en parallèle le syndrome de Kartagener, qui associe une dilatation des bronches, une sinusite chronique et une rotation inverse de tous les viscères thoraco-abdominaux (le cœur est à droite, le foie à gauche , etc.) En outre, il existe également un dyskinésie ciliaire secondaire, qui apparaît secondairement à une autre pathologie.
Comment reconnaître une dyskinésie ?
- L'examen clinique peut permettre d'observer des tremblements, une chorée, un hémiballisme, des myoclonies, des tics ou une dystonie, etc., tous ces types de mouvements musculaires involontaires pouvant représenter une dyskinésie. Outre, électromyogramme est une technique couramment utilisée pour déterminer la nature et la physiopathologie de ces mouvements musculaires anormaux.
- Concernant les dyskinésies ciliaires, le diagnostic peut être posé à tout âge. La présence d'une détresse respiratoire, ainsi que la rotation des viscères, sont des facteurs qui orientent fortement le diagnostic de dyskinésie ciliaire. Des examens spécifiques peuvent confirmer le diagnostic, car ils étudient le battement des cils : c'est le test de saccharine, ainsi que le prélèvement sous anesthésie locale suivi deanalyse des cellules ciliées, le seul moyen de certifier le diagnostic de dyskinésie ciliaire.
Les facteurs de risque
- Il existe un facteur de risque génétique, en ce qui concerne les dyskinésies ciliaires primitives (ce qui est très rare : à peine 50 naissances par an en France, une sur 16).
- La dopathothérapie, pour le syndrome parkinsonien, peut aussi se compliquer de dyskinésies.
- Prise médicaments neuroleptiques est le principal facteur de risque de dyskinésie tardive.
Dans ces deux derniers cas, une hypersensibilité des récepteurs à la dopamine endogène (produite par l'organisme) est notée.
Les causes des symptômes
Dyskinésies médicamenteuses
Les dyskinésies d'origine médicamenteuse sont des effets secondaires ; elles sont principalement causées par les neuroleptiques.
- Ils sont soit eaux, qui peut alors apparaître dans les 36 heures, principalement chez les sujets prédisposés. Ils comprennent alors des crises hypertoniques, c'est-à-dire une augmentation du tonus musculaire, qui s'accompagne souvent d'une hypersalivation, ainsi que des troubles de la déglutition, et il y a parfois aussi des crises d'akathisie (impatience et incapacité à rester en position assise, besoin piétiner ou se balancer en position debout) ou encore hyperkinésie (état d'hyperactivité associé à des troubles de la concentration et de l'attention).
- Ces dyskinésies liées aux neuroleptiques peuvent également être tard, et elles sont surtout bucco-faciales : elles présentent un syndrome du lapin, avec allongement et rétraction des lèvres par exemple. C'est le problème majeur des neuroleptiques après trois mois d'administration continue. Elle est causée par une réaction extrapyramidale, qui est un système sous-cortical comprenant tous les noyaux gris centraux (c'est-à-dire des îlots de matière grise noyés dans la matière blanche) d'où proviennent les fibres nerveuses motrices et les fibres afférentes et efférentes. (arriver dans les noyaux ou partir).
Les dyskinésies tardives sont, en effet, dues à un phénomène d'hypersensibilisation par une augmentation des récepteurs dopaminergiques dans le locus niger (une zone du système nerveux central) et les corps striés (faisceaux de fibres au niveau du système nerveux central) système).
Dyskinésies dues à l'immobilité des cils
La dyskinésie ciliaire primitive est due à l'immobilité des cils vibratiles de l'organisme, présents notamment dans l'appareil respiratoire (nez, sinus, bronches), dans les oreilles, et il y a aussi dans les spermatozoïdes (il s'agit alors de leur queue, appelée flagelle). Cette dyskinésie peut être primaire, lorsqu'elle est présente dès la naissance. Il existe également des dyskinésies ciliaires secondaires : elles sont alors déclenchées par une autre pathologie au cours de la vie.
Le mouvement des cils peut être insuffisant ou absent dans la dyskinésie ciliaire. Dans le nez, cela provoque alors une stagnation du mucus qui contient les particules externes, provoquant ainsi une congestion nasale et bronchique. Ces sécrétions peuvent alors s'infecter.
Risque de complications
- La complication de la dyskinésie tardive serait plus fréquente au courserreurs de diagnostic : ainsi, les maladies bipolaires traitées par les neuroleptiques classiques provoqueraient davantage de dyskinésies tardives.
- Les patients atteints de dyskinésie ciliaire peuvent présenter des complications telles que le risque de développer infections pulmonaires. L'infection des sécrétions, suite à une congestion nasale et bronchique, peut conduire à des lésions irréversibles des poumons telles qu'une dilatation des bronches, ou des bronchectasies, pathologies broncho-pulmonaires obstructives.
Traitement et prévention de la dyskinésie
Dyskinésie tardive
- Neuroleptiques atypiques. Pour prévenir l'apparition d'une dyskinésie tardive, effet secondaire survenant à tout moment au cours d'un traitement par un neuroleptique, il existe depuis les années 1990 des neuroleptiques dits atypiques qui présentent moins d'effets indésirables : ces effets secondaires comme les dyskinésies sont donc moins fréquents avec ces neuroleptiques atypiques qu'avec les neuroleptiques classiques. Malgré cela, cependant, un antipsychotique atypique tel que la rispéridone peut également provoquer des dyskinésies tardives.
- Lepticur. Le traitement de ce type d'effet secondaire, comme les dyskinésies tardives liées aux neuroleptiques, se traite assez rapidement avec Lepticur (ou Tropatépine).
- Modification des doses. Une amélioration temporaire de la dyskinésie est observée en augmentant la dose de neuroleptiques : cependant, il est déconseillé de le faire. La prophylaxie par doses minimales est préférée.
- Arrêt du traitement. Une fois les dyskinésies tardives installées, l'arrêt du traitement neuroleptique peut arrêter la dyskinésie, mais cela n'est pas garanti, et il y a même des cas où elle s'aggrave à l'arrêt du traitement. .
Actuellement, des protocoles de recherche pour le traitement des formes les plus invalidantes de dyskinésie tardive sont en cours. Elle pourrait être améliorée par l'implantation d'une électrode de stimulation intracérébrale dans certains noyaux gris centraux. De plus, l'apport en vitamine E peut aider à améliorer le symptôme.
Traitement de la dyskinésie ciliaire
Le but du traitement est de limiter au maximum l'apparition des lésions, plus particulièrement au niveau des bronches.
- Il est donc nécessaire d'évacuer les sécrétions régulièrement, ce qui peut se faire via un soin quotidien, parfois même plusieurs par jour, en physiothérapie respiratoire, afin de vider le nez et les bronches des sécrétions.
- Cela implique également respect de plusieurs règles d'hygiène, y compris le lavage des mains.
- De plus, il est nécessaire de traiter le plus tôt possible, et efficacement, tout type d'épisode infectieux. En cas d'épisode infectieux détecté au niveau des sinus, de l'oreille ou des bronches, un traitement antibiotique peut être prescrit par le médecin généraliste.
- Il faut bien hydrater, en raison des pertes au niveau des bronches, il est également nécessaire de bien boire avant toute séance de kinésithérapie afin de fluidifier les sécrétions. En effet, le mucus sécrété le long du système respiratoire est essentiellement constitué d'eau. Cependant, la quantité de mucus sécrétée va augmenter lors d'une congestion bronchique. Et les sécrétions peuvent être collantes, ce qui ne facilitera pas leur évacuation lors de la séance de kinésithérapie.