Allergie alimentaire : comment savoir si votre bébé est concerné ?

Diarrhée, boutons, vomissements… Et si ces symptômes étaient ceux d'une allergie ? Dans le monde, un enfant sur quatre est allergique (toutes allergies confondues). Et les enfants sont trois fois plus touché que les adultes souffrant d'allergies alimentaires ! Les allergènes les plus courants sont : les œufs, le lait de vache, les arachides, le poisson et les noix.

Réaction allergique : quels sont les symptômes (bouton, eczéma, œdème, etc.) ?

En principe, tout aliment peut déclencher une allergie alimentaire. Les signes visibles de l'allergie peuvent ne pas apparaître avant plusieurs heures, voire plusieurs jours après l'exposition.

Gonflement des lèvres (ou œdème) après avoir mangé des cacahuètes ? C'est un signe évident d'allergie. Mais la plupart du temps, c'est plus compliqué. " Démangeaisons, rhinite allergique, ballonnements, diarrhée, asthme… peuvent très bien être les signes d'une réaction allergique », explique le Dr Laurence Plumey, nutritionniste exerçant à l'hôpital Necker.

Comment alors être sûr du diagnostic ? Dans les plus petits, l'allergie alimentaire se manifeste le plus souvent par une dermatite atopique, c'est-à-dire un eczéma. Ensuite, il est important de repérer quand ces réactions se produisent. Si c'est systématiquement après avoir consommé un aliment particulier, c'est un bon indice.

Un bébé peut-il être allergique ?

Notre bébé peut être assez allergique. Certaines allergies alimentaires peuvent se manifester immédiatement et de manière aiguë dès l'introduction des premiers biberons de lait non maternel, ou bien au début de la diversification alimentaire, ou un peu plus tard, en mangeant un aliment particulier. Notre bébé aura alors différentes réactions cutanées, respiratoires et digestives :

  • Urticaire
  • vomissement
  • Vous faites de l'odème ou de l'hypertension
  • Diarrhée
  • Inconforts

Mais notre nourrisson peut aussi avoir des manifestations tardives avec des symptômes plus diffus :

  • Coliques
  • Eczéma
  • Constipation
  • Troubles du sommeil

Au moindre soupçon d'allergie alimentaire, pensez à tout noter : nature de l'aliment, réactions de bébé, date et heure du repas et inconfort.

Allergie aux protéines du lait de vache, très fréquente chez les nouveau-nés

Il y a cinq allergènes principaux : blanc d'œuf, cacahuètes, protéines de lait de vache, moutarde et poisson. Avant 1 an, les protéines du lait de vache sont le plus souvent en cause puisque le lait est le principal aliment consommé. Après 1 an, c'est surtout le blanc d'oeuf. Et entre 3 et 6 ans, plus souvent des cacahuètes.

L'allergie aux protéines du lait de vache joue donc un rôle majeur chez les enfants de moins d'un an. La meilleure prévention est l'allaitement pendant la première année de vie du bébé, mais si votre bébé ne peut pas être allaité ou si vous ne le souhaitez pas, vous pouvez vous tourner vers les préparations pour nourrissons. certifié comme préparation pour nourrissons par l'Union européenne et souvent vendues en pharmacie, à base de protéines autres que celles du lait de vache (soja…).

Allergie alimentaire : comment soulager bébé ?

Le diagnostic d'allergie alimentaire repose sur l'examen des habitudes alimentaires du bébé, son antécédents allergiques personnels et familiaux.

Après avoir effectué des tests par le médecin (patch test d'allergie au lait par exemple) pour identifier les aliments en cause, ils sont retiré du régime. Aussi, plus vos informations sont précises, plus vous aiderez l'aidant dans sa tâche. En cas de doute, conservez les étiquettes des aliments récemment donnés à votre bébé.

Peut-on prévenir les allergies alimentaires pour bébés ?

La meilleure prévention : commencez, avec la validation de votre pédiatre, ladiversification alimentaireentre 4 mois et avant 6 mois. Cette fenêtre de tolérance permet à l'organisme de mieux tolérer les nouvelles molécules. Ces recommandations sont valables pour tous les bébés, qu'il existe ou non un site atopique. Petite précaution : il vaut mieux donner un nouvel aliment à la fois pour identifier plus facilement d'éventuelles réactions.

Un enfant peut-il manger certains des aliments auxquels il est allergique ?

« S'il estallergique, il est impératif d'exclure totalement le ou les aliments en question. Car l'intensité des réactions allergiques ne dépend pas de la dose ingérée. Parfois, une petite quantité peut provoquer un choc anaphylactique », prévient le Dr Laurence Plumey.

Mais ce n'est pas tout : la réaction allergique peut également être déclenchée en touchant ou en inhalant la nourriture. On évite donc de manger des cacahuètes à côté d'un enfant allergique aux cacahuètes. " Et en cas d'allergie aux œufs, mieux vaut ne pas utiliser de produits cosmétiques qui en contiennent (shampooings, etc.), elle prévient. Idem pour les huiles de massage à l'amande douce en cas d'allergie à l'arachide. En revanche, votre enfant peut être allergique au lait cru, mais le tolère très bien lorsqu'il est cuit dans des gâteaux. D'où l'importance de consulter un allergologue pour poser un diagnostic fiable et ne suppriment pas inutilement certains aliments de leurs menus.

Pouvez-vous guérir votre bébé d'une allergie alimentaire?

Bonne nouvelle, certaines allergies sonttransitoires. Dans plus de 80% des cas, l'allergie aux protéines de lait de vache guérit vers 3-4 ans. De même, les allergies aux œufs ou au blé peuvent se résoudre spontanément. Mais il est aussi possible de faire un désensibilisation. En pratique, très progressivement, de petites quantités croissantes de l'aliment provoquant la réaction allergique sont administrées. Le but : permettre au corps de tolérer l'allergène.

Mais pas question de rentrer seul à la maison : il y a toujours le risque de développer une réaction sévère ! La réintroduction doit se faire avec un allergologue et parfois même à l'hôpital.

Les enfants sont-ils de plus en plus concernés ?

Qui sont responsables de ces nombreuses allergies qui touchent davantage les enfants ? Il n'y a pas de réponse sûre à 100 %, mais changer notre Habitudes de consommation est souvent mis en cause. Nous consommons plus de produits industriels qui contiennent de nombreux allergènes (exhausteurs de goût, épaississants, édulcorants, etc.). Face à tant de nouveautés, le corps des tout-petits a parfois du mal à s'adapter et risque de développer une allergie.

Il ne reste pas que génétique joue un rôle clé. Par exemple, un enfant dont les parents sont allergiques a environ 40 % de risque de le devenir également. Si les deux parents en sont atteints, le risque grimpe à 60 %, voire 80 % s'ils ont tous les deux la même allergie.

Les allergies croisées sont-elles possibles chez les enfants ?

Quelle est la relation entre le lait et le soja ou entre le pollen de kiwi et de bouleau ? Ce sont des éléments d'origine très différente mais dont la structure biochimique est similaire. Dans certains cas, le corps peut réagir à plusieurs allergènes. On parle alors deallergie croisée. " Par exemple, un enfant peut être allergique aux protéines de lait de vache et au soja ou aux amandes et à la pistache », précise le Dr Laurence Plumey.

Il existe aussi des allergies croisées plus surprenantes comme celle qui associe les fruits et légumes aux pollens d'arbres. Comme l'allergie croisée entre le kiwi et le pollen de bouleau, ou l'avocat et le latex dans les jouets.

Distinguer les allergies et intolérances alimentaires

Attention, il ne confond pas allergies alimentaires et intolérances alimentaires. Dans ce dernier cas, l'enfant peut présenter :

  • Réactions toxiques liées à la présence d'un contaminant dans l'aliment.
  • Réactions pseudo-allergiques. Certains aliments reproduisent les mêmes symptômes qu'avec l'allergie.
  • Intolérance au lactose liée à une mauvaise ingestion du sucre du lait par l'intestin.

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