PMA : que dit la loi bioéthique de 2021 ?

Auparavant réservée aux couples hétérosexuels confrontés à des difficultés d'accouchement, la procréation assistée est désormais également accessible aux femmes célibataires et aux couples féminins depuis l'été 2021.

Définition : que signifie PMA ?

PMA est un acronyme qui signifie la reproduction assistée. AMP signifie procréation médicalement assistée. Deux noms pour désigner toutes les techniques qui visent à accompagner les personnes qui ont besoin d'aide pour mener à bien leur projet d'enfant.

Différentes méthodes permettent d'accompagner couples hétérosexuels infertiles, couples féminins et femmes célibataires dans leur désir d'enfant : FIV (fécondation in vitro), insémination artificielle et réception d'embryons.

Qui peut utiliser cette procréation assistée ?

Depuis l'adoption par l'Assemblée nationale, mardi 29 juin 2021, de la loi de bioéthique, les couples hétérosexuels, les couples féminins et les femmes célibataires peuvent recourir à cette technique d'aide à la procréation. Cette assistance médicale est remboursée de la même manière, quelle que soit la situation de la personne qui en fait la demande. La Sécurité sociale prend en charge les frais d'AMP en France jusqu'au 43e anniversaire de la femme, pour un maximum de 6 inséminations artificielles et 4 fécondations in vitro.

PMA pour tous en France : que change la loi bioéthique 2021 ?

Le projet de loi de bioéthique adopté par l'Assemblée nationale le 29 juin 2021 élargit non seulement l'accès à la procréation médicalement assistée pour les femmes célibataires et les couples féminins. Il permet également autoconservation des gamètes sauf pour des raisons médicales pour toute femme ou homme qui le souhaite, il modifie conditions d'anonymat pour un don de gamètes et facilite ainsi l'accès aux origines des enfants nés d'un don, et il met sur un pied d'égalité toute personne souhaitant faire un don un don de sang – hétérosexuel ou homosexuel.

Quel est le parcours d'une procréation assistée ?

Les délais sont longs à chaque étape du parcours d'une PMA ou MPA en France. Il faut donc armez-vous de patience, et il est conseillé de s'appuyer sur des proches, voire un psychologue. Pour les couples hétérosexuels, le gynécologue recommandera d'essayer d'avoir un enfant naturellement pendant un an avant de commencer les tests de fertilité et, éventuellement, le parcours reproductif avec assistance médicale.

La première étape du parcours de procréation assistée est la stimulation ovarienne. Ensuite, les étapes diffèrent selon le processus que nous suivons actuellement : fécondation in vitro ou insémination artificielle. Les listes d'attente pour obtenir un don de gamètes sont estimés à un an en moyenne. Avec le projet de loi sur la bioéthique, l'élargissement récent de l'accès à la procréation assistée et la modification des conditions d'anonymat pour le don de gamètes, ces listes pourraient s'allonger.

Où faire un MAP ?

Ça existe 31 centres de PMA en 2021 en France, dénommé CECOS (Centre d'Etude et de Conservation des Oeufs et Sperme Humains). C'est aussi dans ces centres que vous pouvez faire un don de gamètes.

Quel est le mécanisme de filiation spécifique pour les couples féminins ?

Le projet de loi de bioéthique 2021 prévoit une mécanisme de filiation spécifique pour les couples de femmes pratiquant la procréation assistée en France. Le but est de permettre à la mère qui n'a pas porté l'enfant d'établir son origine avec celui-ci. Les deux mères devront donc effectuer une reconnaissance précoce conjointe devant notaire, en même temps que le consentement à la donation requis pour tous les couples. Ce mécanisme de filiation spécifique sera mentionné sur l'acte de naissance complet de l'enfant. La mère qui a porté l'enfant deviendra quant à elle mère lors de l'accouchement.

Par ailleurs, les couples de femmes ayant conçu un enfant par procréation assistée à l'étranger devant la loi pourront également bénéficier de ce dispositif pendant trois ans.

PMA ou GPA : quelles différences ?

Contrairement à la procréation assistée, la gestation pour autrui implique une "mère porteuse" : la femme qui souhaite un enfant et qui ne peut pas être enceinte, fait appel à une autre femme pour porter l'enfant à sa place. Les couples masculins ont également recours à la maternité de substitution pour devenir parents. 

Dans une GPA, la « mère porteuse » reçoit par insémination artificielle les spermatozoïdes et l'ovocyte, issus des futurs parents ou issus d'un don de gamètes.

Cette pratique est interdite en France mais autorisée chez certains de nos voisins européens ou américains.

En vidéo : Une procréation assistée pour un enfant

1 Commentaires

  1. Que voulez-vous faire pour vous?

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