Césarienne : le kiné pour récupérer

Césarienne : récupérer en douceur

Bébé est né grâce à une césarienne. L'accouchement s'est bien passé, nous sommes sous le charme de votre nouveau-né, mais nos premières tentatives pour nous lever dans notre lit sont douloureuses. La peur d'avoir mal nous empêche de respirer. Notre respiration est courte et nous n'osons pas tousser de peur de tirer sur la cicatrice. UNE rééducation postopératoire, commencé le lendemain de l'opération, va nous permettre de récupérer en douceur pour nous lever au plus vite. Bouger sans attendre est essentiel car la chirurgie et l'alitement prolongé peuvent provoquer une stagnation liquidienne et conduire à une phlébite. Cependant, la rééducation post-césarienne a d'autres mérites : favoriser la reprise du transit intestinal ou stimuler la circulation. Surtout, cet accompagnement à la carte permet à la maman d'évacuer le stress postopératoire et remobilise rapidement son énergie et ses forces pour prendre soin de son bébé plus facilement et sereinement.

Le bénéfice de la rééducation postopératoire

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Sous les mains expertes d'un kinésithérapeute, nous allons d'abord réapprendre à respirer profondément pour réduire la pression sur notre paroi abdominale. Le but? Mieux gérer la douleur et dynamiser notre abdomen. Une gymnastique douce va alors nous permettre de mobiliser progressivement notre bassin, puis nos jambes, et nous pourrons enfin nous lever. Souvent à la fin de la première séance. Mais il en faut trois ou quatre de plus pour se sentir vraiment bien. Prescrit par le médecin de la maternité, ces séances sont remboursées par la Sécurité Sociale, dans le cadre de notre hospitalisation. Ce traitement précoce est encore trop peu pratiqué en France, au grand regret de Sandrine Galliac-Alanbari. Présidente du groupe de recherche en kinésithérapie périnéale, elle milite depuis des années auprès du ministère de la Santé pour généraliser cette technique. Depuis quatre ans, son groupe de travail a mené une étude auprès de 800 femmes pour tenter de mesurer les bénéfices de cette rééducation.

Que se passe-t-il lors d'une séance ?

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Respirer profondément. Les mains du physiothérapeute sont placées sur le ventre de la mère. Ils guident sa respiration pour mobiliser son ventre à chaque inspiration et stimulent les tissus autour de la cicatrice.

En mouvement. Pour l'aider à bouger sans craindre la douleur, le kinésithérapeute accompagnera progressivement la maman pour faire pivoter son bassin. De gauche à droite. Puis l'inverse. Pliez les jambes, soulevez le bassin. Au début, les hanches se soulèvent à peine du lit. Mais dans les séances suivantes, on monte un peu plus haut à chaque fois. Cette technique de bridge, à pratiquer en douceur, fait appel à la fois aux abdominaux et aux fessiers.

Récupérer. Un bras glissé derrière le dos de la mère, l'autre placé sous ses jambes, le kinésithérapeute soutient fermement la jeune femme avant de la faire pivoter sur le bord du lit pour l'aider à se relever, puis à s'asseoir.

Enfin debout ! Après quelques minutes de répit, le kinésithérapeute saisit doucement la mère par l'épaule, lui tend le bras pour qu'elle s'y accroche, et l'aide à se relever pour faire ses premiers pas.

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