Prolapsus génital

Prolapsus génital

Un prolapsus génital fait référence à la descente anormale d'un ou plusieurs organes situés dans la cavité pelvienne. Ce phénomène concerne principalement les femmes après 45 ans et touche principalement la vessie, utérus ou rectum. Le prolapsus résulte de affaiblissement ou étirement des muscles et/ou des ligaments qui soutiennent ces organes. Environ 11 femmes sur 100 prolapsus au cours de leur vie. Le choix du traitement dépend de l'âge, de la gravité de la maladie et des complications possibles. La prévention repose sur réduction des facteurs de risque.

Description du prolapsus génital

Les organes contenus dans le bassin (ou cavité pelvienne) sont maintenus en place par des muscles, des ligaments et des fibres. Et le plancher pelvien, ou périnée, les soutient par le bas. Parfois, les muscles et les ligaments s'affaiblissent, s'étirent et/ou le plancher pelvien, se détend, provoquant le glissement plus ou moins prononcé de tout ou partie de l'un de ces organes (rectum, vessie, utérus) vers le bas. On parle alors de prolapsus.

Types de prolapsus génital

Il existe trois types de prolapsus :

  • Le cystocèle  ou prolapsus vésical : C'est le prolapsus le plus fréquent qui représente 4 cas sur 5 (soit 80% des cas). Elle se caractérise par la chute de la vessie dans le vagin.
  • Hystérocèle ou prolapsus de l'utérus : c'est la descente de l'utérus dans le vagin causée par l'affaissement des parois vaginales
  • Le rectocèle ou prolapsus du rectum : C'est la descente du rectum dans le vagin. Un prolapsus rectal complet est la descente totale du rectum dans le canal anal.

Prolapsus génital : population à risque et facteurs de risque

Populations à risque

Le prolapsus survient le plus souvent chez les femmes entre 45 et 85 ans après la ménopause en raison de la perte d'élasticité des muscles et des fibres qui soutiennent les organes.

Facteurs de risque de prolapsus génital

  • Un accouchement nombreux et/ou difficiles
  • Âge
  • Ménopause
  • En surpoids /Obésité
  • antécédents chirurgie dans la région du bassin
  • Professions ou exercices physiques impliquant une forte sollicitation du bassin (porter ou tirer de lourdes charges, etc.)
  • Facteur héréditaire (histoire familiale)
  • Constipation chronique
  • Chez certains athlètes, le développement excessif des muscles abdominaux

Symptômes du prolapsus génital

Le prolapsus se manifeste principalement par sensation de lourdeur dans la cavité pelvienne, gêne parfois accompagnée de douleurs.

Le prolapsus peut également se manifester par la présence d'une boule molle au niveau de la vulve, notamment en position debout ou à l'effort.

En cas de cystocèle, il est courant qu'une femme ait troubles urinaires tels que difficulté à uriner, miction fréquente ou urgente (uriner), cystite (inflammation de la vessie)

En cas de rectocèle, l'évacuation des selles peut s'avérer difficile, le sujet atteint va parfois jusqu'à utiliser ses doigts. Dans certains cas, la descente du rectum génère au contraire une incontinence anale (perte involontaire de selles).

Les troubles sexuels peuvent également se manifester par une sensation de vulve béante, une diminution des sensations sexuelles, une douleur ou un inconfort lors de la pénétration.

Diagnostic du prolapsus génital

Dans un premier temps, le médecin pose à la patiente quelques questions sur la gêne ressentie et ses antécédents (circonstances de l'accouchement, antécédents familiaux). Ensuite, il procède à un toucher vaginal afin d'estimer la descendance d'un ou plusieurs organes. Il peut demander au patient de pousser en toussant afin de mieux percevoir le prolapsus. Il examine la femme en position couchée, mais aussi debout voire accroupie pour mieux estimer l'étendue du prolapsus.

Des examens complémentaires peuvent être effectués : bilan urinaire, échographie ou IRM de la cavité pelvienne et des reins pour identifier d'éventuelles lésions rénales.

Si le prolapsus touche le rectum, un copie droite (= exploration du rectum) et un manométrie anorectale (= mesure de la force du sphincter) sera prise en compte.

Traitements du prolapsus génital

Plusieurs facteurs doivent être pris en compte avant d'adopter le traitement approprié : âge de la personne atteinte, ménopause, sévérité du trouble, complications associées, antécédents, etc.

Dans certains cas où le prolapsus n'est pas très important, l'abstention thérapeutique peut être conseillée par le médecin. Il peut également suggérer l'utilisation de pessaires qui est le seul traitement médical et non chirurgical du prolapsus. Il s'agit d'insérer un dispositif, souvent sous forme d'anneau, dans le vagin, qui maintient les organes qui ont tendance à descendre.

Rééducation périnéale aide à consolider les muscles cavité pelvienne, mais a plutôt un effet préventif ou utile dans le prolapsus précoce.

S'il existe un facteur de risque évident comme l'obésité, il doit être traité. UNE une bonne hydratation et une bonne alimentation (régime riche en fibres) sont recommandés. Les hormonothérapie substitutive aider à lutter contre la perte d'élasticité des tissus chez les femmes ménopausées.

Dans les cas les plus graves de prolapsus, le médecin propose une intervention chirurgicale pour réparer l'organe atteint du prolapsus. Il existe plusieurs techniques selon le type et le degré de prolapsus.

Comment prévenir le prolapsus génital ?

La la réduction des facteurs de risque aide à prévenir le prolapsus :

  • rééducation périnéale systématique après grossesse,
  • faire attention au périnée pendant l'accouchement,
  • traitement de l'obésité et de la constipation,
  • traitement hormonal substitutif pendant la ménopause,
  • protection des muscles de la cavité pelvienne lors de l'accouchement, …

Cette rééducation périnéale est sans aucun doute l'une des méthodes efficaces pour améliorer naturellement les symptômes du prolapsus précoce et prévenir leur aggravation. Grâce à la rééducation périnéale, certaines chirurgies peuvent être évitées.

De plus, si l'acte chirurgical est devenu nécessaire, une rééducation périnéale est toujours recommandée afin de faciliter la récupération postopératoire.

Prescrite par un médecin et réalisée par un kinésithérapeute, cette technique est la même que celle qui est systématiquement prescrite après l'accouchement afin de retrouver une bonne musculation nécessitant une consolidation du plancher pelvien.

Approches complémentaires pour traiter le prolapsus génital

Homéopathie

Il existe plusieurs remèdes homéopathiques pour le prolapsus, qu'il soit utérin ou rectal.

Prolapsus utérin:

  • Helonias dioica en 5 CH pour calmer la douleur
  • mais aussi Kalium bichromicum (en cas d'aggravation par temps chaud).
  • Vous pouvez également prendre Collinsonia canadensis ou Calcarea phosphorica (une dose de 9 CH par semaine) en cas d'aggravation à l'effort.

Prolapsus rectal:

  • Podophyllum peltatum et s'il suit un accouchement nous prendrons Ruta graveolens. On peut aussi se tourner vers Hydrastis canadensis.

Phytothérapie

En phytothérapie, pour lutter contre le prolapsus utérin, il est recommandé de boire des décoctions d'écorce de frêne blanc (Fraxinus americana).

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