Molluscum contagiosum

Molluscum contagiosum

Définition

Le molluscum contagiosum est une lésion virale de la peau très fréquente et souvent abondante chez les enfants.

Définition du molluscus contagiosum

Molluscum contagiosum est une infection virale de l'épiderme causée par le Molluscum Contagiosum Virus (MCV), un virus appartenant à la famille des Poxvirus (qui comprend le virus de la variole), caractérisée par la présence de multiples petites surélévations cutanées nacrées, de couleur chair, dures et ombiliquées. (ils ont un petit trou au sommet), principalement trouvés sur le visage, les plis des membres et des aisselles ainsi que la zone anogénitale.

Est-ce contagieux?

Comme son nom l'indique, le molluscum contagiosum est contagieux. Elle se transmet entre enfants par contact direct lors de jeux ou de bains, ou indirect (prêt de sous-vêtements, serviettes, etc.) et par manipulation chez un même patient.

Causes

Le molluscum contagiosum est causé par une infection virale de la couche superficielle de la peau par le virus du molluscum contagiosum (MCV), qui est devenu le poxvirus pathogène le plus courant chez l'homme et dont nous connaissons actuellement quatre génotypes classés de CVD-1 à MCV-4. Le MCV-1 est le plus souvent impliqué chez les enfants, tandis que le MCV-2 est plus fréquent chez les adultes.

Le temps d'incubation du Molluscum Contagiosum Virus est de l'ordre de 2 à 7 semaines.

Le diagnostic de molluscus contagiosum

Le diagnostic est souvent évident pour le médecin, le dermatologue ou le pédiatre. Ce sont de petites lésions cutanées de couleur chair ou nacrée, trouvées chez un enfant dans les plis ou le visage.

Qui est le plus touché ?

Les enfants sont de loin les plus touchés par le molluscum contagiosum. L'infection à Molluscum contagiosum est plus fréquente dans les climats chauds et humides et dans les populations vivant dans de mauvaises conditions d'hygiène, mais elle peut être observée dans toutes les couches sociales.

Des lésions profuses peuvent se développer surtout chez les enfants atteints de dermatite atopique.

Chez l'adulte, le molluscum contagiosum est plus rare et est le plus souvent observé dans la région génitale par contagion sexuelle. Elle peut aussi se transmettre par le rasage (prêt d'un rasoir), par l'épilation à la cire lors de l'épilation chez l'esthéticienne, par des instruments de tatouage mal stérilisés...

La survenue de molluscum contagiosum chez l'adulte est fréquente chez les patients infectés par le VIH. L'apparition de molluscum contagiosum a été rapportée chez des patients VIH+ avant l'apparition du syndrome d'immunodéficience humaine (SIDA), de sorte que l'apparition de molluscum contagiosum peut être le premier signe avant-coureur d'une infection par le VIH. et il peut arriver que le médecin demande une sérologie VIH chez un adulte porteur de ces lésions.

De même, des molluscum ont été décrits chez des patients présentant d'autres sources d'immunosuppression (chimiothérapie, corticothérapie, maladies lympho-prolifératives)

Evolution et complications possibles

L'évolution naturelle du molluscum contagiosum est une régression spontanée, le plus souvent après une phase inflammatoire.

Cependant, la contagiosité de la lésion fait qu'il existe souvent plusieurs dizaines de lésions, chacune évoluant pour son propre compte. Ainsi, même si l'évolution naturelle est la régression en quelques semaines ou mois, durant cette période, on voit souvent apparaître de nombreuses autres lésions.

Certaines peuvent être localisées sur des zones délicates à traiter (paupière, nez, prépuce, etc.).

Les autres complications classiques sont les douleurs, les démangeaisons, les réactions inflammatoires sur le molluscum et les infections bactériennes secondaires.

Symptômes de la maladie

Les lésions du molluscum contagiosum sont classiquement de petites surélévations cutanées rondes de 1 à 10 mm de diamètre, de couleur chair nacrée, fermes et ombiliqués, localisées sur le visage, les membres (notamment dans les plis des coudes, des genoux et des aisselles. ) et la région anogénitale. Les lésions sont souvent multiples (plusieurs dizaines).

Les facteurs de risque

Les facteurs de risque sont chez l'enfant, l'atopie, la vie dans les régions tropicales et l'âge entre 2 et 4 ans.

Chez l'adulte, les facteurs de risque sont la sexualité, l'infection par le VIH et l'immunosuppression, le prêt de rasoir, l'épilation en salon et le tatouage.

Prévention

On peut lutter contre les facteurs de risque chez l'enfant que sont l'atopie et chez l'adulte, l'infection VIH et l'immunosuppression, le prêt de rasoir, l'épilation en salon et le tatouage sans règles. hygiène stricte

L'utilisation de produits de bain et de serviettes spécifiques à chaque personne d'une famille est généralement recommandée.

L'avis de Ludovic Rousseau, dermatologue

Le traitement du molluscum contagiosum est débattu parmi les dermatologues : s'il semble licite de proposer l'abstention vu la régression spontanée des lésions, il est souvent difficile de tenir ce discours devant les parents venus justement les voir disparaître. vite ces petites boules qui colonisent la peau de leur enfant. De plus, on craint souvent la multiplication des lésions, notamment chez les jeunes enfants et les localisations difficiles à traiter (visage, organes génitaux, etc.).

Des traitements doux sont donc souvent proposés en première intention, et en cas d'échec, des traitements ablatifs sont le plus souvent réalisés après application d'une crème anesthésiante sur les lésions une heure avant l'intervention.

 

Traitements

Les molluscum contagiosum ayant tendance à régresser spontanément, de nombreux médecins attendent et préfèrent attendre leur hypothétique disparition, surtout lorsqu'ils sont peu nombreux, plutôt que de tenter des traitements parfois douloureux. Le traitement est principalement mis en œuvre pour contrôler la contagion en manipulant les lésions et la contagiosité à leur entourage, mais aussi pour limiter les risques de complications (irritation, inflammation et surinfection). De même, les patients sont souvent très exigeants en matière de traitement et ne sont généralement pas prêts à attendre l'hypothétique disparition spontanée de leurs lésions.

cryothérapie

Ce traitement consiste à appliquer de l'azote liquide sur les lésions de molluscum contagiosum, qui détruit les tissus cutanés en formant des cristaux de glace à l'intérieur et à l'extérieur des cellules.

Cette technique est douloureuse, provoquant une bulle sur chaque molluscum contagiosum avec des risques de cicatrices et de troubles pigmentaires voire de cicatrices. Il est donc souvent peu apprécié des enfants… et des parents.

Expression du contenu du molluscum contagiosum

Celle-ci consiste à inciser le molluscum contagiosum (le plus souvent après application d'une crème anesthésiante) et à vider l'enrobage blanc du molluscum contagiosum, manuellement ou à l'aide de pinces.

Curetage

Cette technique consiste à retirer le molluscum contagiosum à l'aide d'une curette sous anesthésie locale par crème (ou générale s'il existe de nombreuses lésions de molluscum contagiosum chez l'enfant).

L'hydroxyde de potassium

L'hydroxyde de potassium est une substance qui pénètre profondément dans la peau et y dissout la kératine. Il peut être utilisé à la maison jusqu'à ce que vous ayez des rougeurs. Il est commercialisé sous les noms commerciaux Poxkare*, Molutrex*, Molusderm*…

Zone

Le laser CO2 et surtout le laser à colorant pulsé peuvent être utilisés chez l'adulte et l'enfant : le premier détruit, ce qui entraîne plus de risque de cicatrisation, tandis que le second coagule les vaisseaux du molluscum contagiosum, provoquant des ecchymoses et des croûtes un peu douloureuses.

Approche complémentaire : Huile essentielle d'arbre à thé

L'Organisation mondiale de la santé reconnaît l'utilisation topique de l'huile essentielle d'arbre à thé pour soulager les symptômes de diverses affections cutanées courantes.

Appliquer l'huile essentielle par application cutanée, 1 goutte d'huile diluée avec une huile végétale pour l'appliquer ponctuellement sur chaque lésion (huile de jojoba par exemple), uniquement chez l'enfant de plus de 7 ans et l'adulte

Prudence: En raison de la possibilité de réactions allergiques, il est conseillé de tester d'abord une petite zone de la peau avant d'appliquer l'huile essentielle sur toute la zone à traiter.

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