Accro au sucre ?

Accro au sucre ?

Accro au sucre ?

L'addiction au sucre existe-t-elle ?

Le sucre fait partie de la grande famille des glucides. Également appelés sucres ou glucides, ils comprennent les glucides simples, comme le fructose ou le sucre de table, et les glucides complexes, comme l'amidon et les fibres alimentaires).

Peut-on vraiment être « accro » au sucre et perdre le contrôle de sa consommation ? Les auteurs de livres et de sites Web populaires le prétendent, mais jusqu'à présent, il n'existe aucune donnée scientifique provenant d'études humaines pour le confirmer.

On sait que la consommation de sucre stimule zones du cerveau associé au récompenser ainsi que amusement. Mais sont-ils les mêmes que ceux activés par la prise de médicaments ? Des expériences menées sur des rats indiquent, indirectement, que c'est le cas. En effet, une consommation importante de sucre stimule les mêmes zones que les Médicaments, ou les récepteurs dits « opioïdes »2,3.

De plus, des essais sur des animaux ont établi un lien entre une consommation excessive de sucre et un risque accru de prendre des drogues dures et vice versa.2. En 2002, des chercheurs italiens ont observé des symptômes et des comportements similaires à ceux d'un sevrage chez des rats privés de nourriture pendant 12 heures, avant et après avoir eu libre accès à de l'eau très sucrée4. Bien que ces résultats puissent offrir des pistes pour mieux comprendre et traiter les troubles alimentaires comme la boulimie, ils restent très expérimentaux.

Envies de sucre

Les « envies de sucre » sont-elles un symptôme d'addiction ? Il n'y aurait pas dépendance physiologique à ce titre, selon la nutritionniste Hélène Baribeau. « Dans ma pratique, je trouve que les personnes qui ont un goût très prononcé pour le sucre sont celles qui ne mangent pas de façon équilibrée, qui ont des horaires de repas irréguliers, qui sautent des repas ou qui espacent beaucoup leurs repas, précise-t-elle. Lorsque ces déséquilibres sont corrigés, le goût du sucre s'estompe. "

La nutritionniste rappelle que le sucre est le principal carburant du cerveau. "Quand il y a une petite baisse de sucre dans le corps, c'est d'abord le cerveau qui manque", dit-elle. Le goût du sucre vient à ce stade, accompagné d'une baisse de concentration et d'irritabilité ». Elle suggère notamment de prendre des collations, afin de ne pas priver le corps de nourriture pendant plus de quatre heures consécutives.

Pour les accros au goût sucré, facteurs psychologiques plutôt que physiologique peut jouer. « Les aliments sucrés sont une douceur associée au plaisir et les gens peuvent en être 'accros', explique Hélène Baribeau.

Les aliments sucrés sont en effet perçus comme une récompense, selon Simone Lemieux, chercheuse à l'Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF)5. « Les enfants apprennent que s'ils finissent leur repas ou leurs légumes, ils vont mériter un dessert et, dans d'autres circonstances, ils sont récompensés en leur offrant un bonbon. Cette formation leur permet d'associer les aliments sucrés au confort et cette empreinte reste très forte », précise-t-elle.

Cette dépendance psychologique est-elle moins grave qu'une dépendance physiologique et est-elle aussi difficile à traiter ? On peut supposer que tout dépend de son intensité et de ses conséquences sur le tour de taille de chacun.

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