Enfants : 11 situations de crise résolues grâce à l'éducation positive

11 situations de crise avec des enfants résolues par l'éducation positive.

De 10 mois à 5 ans

Mon enfant me colle toute la journée

Je vois. Quoi que nous fassions, il s'accroche à nous, jusqu'à ce qu'il nous suive dans la salle de bain. Avant 3 ans, il n'y a rien d'anormal dans ce comportement. La plupart des enfants se comportent ainsi, même si certains, qui semblent déjà plus indépendants, sont des exceptions. S'il a plus de 3 ans, notre enfant est sûrement en situation d'insécurité et il trouve du réconfort auprès de ses figures d'attachement, son père et sa mère.

J `agis. Un coup de fil important à passer ? Besoin de respirer un peu ? Nous l'emmenons dans sa chambre et lui disons calmement « Maman doit être seule un moment et elle reviendra te chercher dans quelques minutes ». Pendant ce temps, on lui donne son jouet ou son livre préféré, ou sa couverture pour le rassurer.

En prévision. Il est important d'identifier la source du problème. Nous l'interrogeons. Quelqu'un l'agace à l'école, il aura bientôt un petit frère ou une sœur… Autant de raisons qui peuvent être responsables de son insécurité. On le rassure et on reste en communication, le plus souvent possible sans se fâcher contre lui et le rebuter lorsqu'il nous suit. On lui explique qu'il peut nous parler à tout moment, de ses joies, ses peines, ses contrariétés, et on s'assure de ne jamais trahir sa confiance (en se moquant de lui par exemple).

De 18 mois à 6 ans

Il refuse de manger cette tarte au fromage qu'il aimait il y a une semaine

Je vois. S'il l'a adoré la semaine dernière, il n'y a a priori aucune raison pour qu'il ne veuille pas goûter cette tarte aujourd'hui. C'est sûrement parce qu'on a changé quelque chose dans la façon de lui offrir : on a coupé la partie devant lui quand il voulait se servir, on lui a donné une partie cassée, trop petite ou trop grande… Et ça le gêne !

J `agis. Sans culpabiliser, on évite le conflit autour de l'assiette. Avant de prendre le temps d'identifier la raison de son mécontentement, on peut s'improviser une petite cérémonie amusante pour qu'il oublie cette contrariété et y goûte à nouveau. Pour les plus petits, on peut faire plaisir à cette tarte en ajoutant deux petites tomates cerises en guise d'yeux et un peu de sauce ketchup pour dessiner une bouche qui rit. Pour les enfants plus âgés, vous pouvez mettre de côté le morceau de tarte incriminé et le laisser simplement en couper un autre.

En prévision. Donner une tarte au fromage à un enfant n'est pas la chose la plus digeste, surtout le soir. Chez les tout-petits qui le refusent et qui n'ont pas la possibilité de communiquer verbalement avec leurs parents, on s'assure qu'il ne s'agit pas simplement d'un trouble intestinal.

 

De 2 ans à 5 ans

Mon fils se roule par terre au supermarché si je refuse de lui acheter des bonbons

Je vois. Ce genre de réaction n'a rien à voir avec la frustration de ne pas avoir de bonbons. C'est l'interprétation qu'on en fait puisqu'elle vient juste après un refus. En réalité, c'est l'ambiance électrique (foule, brouhaha, gens pressés…) et technologique (haut-parleurs, caisses électroniques et écrans en tout genre…) du supermarché qui a tendance à l'agacer. Son cerveau est sur-stimulé, ses neurones saturent, puis cette réaction excessive se produit. En même temps, il capte une autre information importante : que son parent ne fait pas particulièrement attention à lui, et cela le dérange. Et la colère monte ! 

J `agis. Nous respirons profondément. Nous nous tournons vers le public désapprobateur et le regardons la tête haute, pour lui montrer que nous gérons parfaitement la situation. Il désamorce la crise et abaisse le niveau de stress pour nous deux. Nous nous accroupissons devant lui et le mettons à genoux pour lui faire un câlin. Si ça ne suffit pas ou qu'on n'ose pas, on lui dit droit dans les yeux : « Tu n'auras pas de bonbons, mais tu choisis les céréales ! On crée une diversion : « On va à la caisse et tu m'aides à mettre les courses sur le tapis, le premier arrivé gagne ! Ou on lui parle de nous au même âge : « Moi aussi, un jour, j'étais très en colère, parce que mamie refusait de m'acheter une poupée ». ça l'étonne !

En prévision. Dans la mesure du possible, lorsque vous faites vos courses avec votre enfant, une ou plusieurs missions lui sont confiées en fonction du temps passé au supermarché. Qu'il s'agisse de rouler un petit caddie et de le remplir au fur et à mesure, d'aller choisir ses pâtes préférées ou de peser des fruits et légumes… il se sentira utile et fera moins attention à l'ambiance haute tension. des endroits.

De 2 ans à 5 ans

Je dois toujours négocier pour qu'elle me donne la main dans la rue

Je vois. Dans la rue, nous passons notre temps à lui donner des ordres : « Donne-moi la main », « C'est dangereux de traverser ! »… Un vocabulaire et un ton perçus comme une agressivité qui ne passe pas pour notre loulou. En réaction, il refusera de nous donner un coup de main, quel que soit le nombre de négociations tentées.

J `agis. On oublie les consignes qui sollicitent son circuit de stress et qui ont systématiquement l'effet inverse : l'enfant voudra courir et ne pas écouter. Il est préférable d'établir avec lui la consigne « Dans la rue, on donne la main ». Et si, en pleine rue, il se rebelle, on lui propose de conduire la poussette en restant derrière lui, on lui remet la baguette, un petit sac de courses ou le courrier du jour d'une main en le tenant de là. . 'autre. Le but du jeu : "Il ne faut pas lâcher jusqu'à la maison."

En prévision. Établir dès le plus jeune âge le fait que dans la rue, on se tient la main et qu'il n'y a pas d'autres solutions. Pour qu'il l'intègre, on peut l'aider en jouant, avec Playmobil ou ses figurines préférées : « Regarde, ce Playmobil traverse la rue. Vous avez vu, il donne bien la main à sa mère »… En répétant la scène plusieurs fois et en multipliant les contextes de jeu, l'enfant enregistre petit à petit les consignes.

 

De 18 mois à 2 ans

Il met sa chambre sens dessus dessous dès que j'ai fini de ranger

Je vois. Vers 2 ans, il aime nous imiter. Il nous voit ranger, passer le torchon, le balai ou l'aspirateur, et essaie de reproduire ces petits gestes. Du coup, à peine le nettoyage terminé, ici ça dérange tout. Il fait le ménage pour avoir le plaisir de tout remettre en ordre… à sa manière. Et cela nous agace, bien sûr.

J `agis. Tout de suite, pour éviter les mauvaises surprises lors de la remise en ordre de la pièce, on lui donne un chiffon. il peut alors s'amuser à dépoussiérer son armoire, les barreaux de son lit... Pour rester serein, on se dit que sa réaction est parfaitement naturelle. Cela fait partie de son développement personnel. On ne voit donc aucune perversité de sa part, aucune envie de nous provoquer non plus, attitude qu'il n'est pas capable d'avoir à cet âge.

En prévision. Pour être tranquille, on fait le grand ménage quand l'enfant est à la crèche, chez la nounou, ou parti se promener avec papi et mamie. Sinon, en sa présence, on lui donne un petit coin à faire lui-même.

2 à 5 ans

Elle n'a pas envie de dormir dans son lit depuis une semaine… mais avec nous

Je vois. Cette attitude indique qu'elle est anxieuse, qu'elle a besoin d'être plus proche de ses parents et qu'elle est anxieuse de dormir seule dans son lit.

J `agis. Première chose, on lui pose la question : pourquoi ? Si elle parle, elle nous expliquera sûrement qu'un fantôme s'est glissé sous son lit, qu'elle a peur de cette grosse peluche au dessus de son lit, d'un tableau où l'homme grimace… Si elle ne parle pas encore, il est important de rétablir un rituel rassurant au coucher. Cela l'aidera à récupérer lentement son espace la nuit. On lui lit une histoire calme (pas d'animaux sauvages, pas d'images ou de dessins trop sombres ou mystérieux), on lui offre une berceuse, quitte à rester à ses côtés jusqu'à ce qu'elle s'endorme, ou à laisser la veilleuse allumée pendant les premières nuits.

En prévision. Comme du lait sur le feu, tout est fait pour éteindre le feu plutôt que pour essuyer le lait qui déborde. On essaie que sa chambre soit un environnement dépourvu de tout élément perturbateur, qu'elle ait une décoration sobre pour qu'on s'y sente bien. On évite de le surcharger de peluches ou de figurines, on éteint tous les jouets électroniques qui pourraient parler ou clignoter la nuit. On voit aussi si des ombres chinoises se forment sur les murs de la pièce lorsqu'une voiture ou un camion passe dans la rue, susceptibles de lui faire peur...

 

3 à 6 ans

Du jour au lendemain, elle refuse de prendre un bain

Je vois. Peut-être que la veille, elle a été simplement interrompue dans un jeu qu'elle voulait mener jusqu'au bout, qu'elle était dans son monde imaginaire dont elle a été brutalement extirpée. Soudain, elle est intervenue. Parfois aussi, on pense à tort que le problème vient du bain. Dans tous les cas, l'enfant est clairement opposé à quelque chose.

J `agis. En ce moment, nous essayons de rendre l'heure du bain aussi amusante que possible pour désamorcer la crise. On chante, on sort les tubes de bulles de savon… On peut aussi le laisser remplir la baignoire tout seul et ajouter le bain moussant. Chaque jour, on peut varier les plaisirs… On en profite aussi pour identifier la cause du refus en discutant avec lui, assez grand désormais pour verbaliser, en le rassurant. Sans le pousser car nous sommes pressés !

En prévision. Comme pour les devoirs, les repas ou l'heure du coucher, le bain devrait idéalement avoir lieu tous les soirs à la même heure. Lorsqu'elles sont répétées, les habitudes chez les jeunes enfants sont moins susceptibles d'être refusées. De cette façon, nous pouvons lui libérer du temps par la suite afin qu'il puisse jouer après le bain ou les devoirs, sans être interrompu. Pour calmer le jeu, on peut aussi se passer du bain le lendemain…

2 à 6 ans

Mon fils repousse toujours l'heure d'aller se coucher

Je vois. Chaque nuit, il s'endort de plus en plus tard. Une fois au lit, il demande que je lui lise une histoire, puis deux, puis trois, demande plusieurs fois des câlins, plusieurs verres d'eau, retourne faire pipi deux ou trois fois… En France, on essaie systématiquement d'endormir les enfants . à 20h, c'est culturel. Sauf que, comme les adultes, chaque enfant a son propre cycle de sommeil, « son temps ». C'est physiologique, certains s'endorment tôt, d'autres tombent dans les bras de Morphée vers 21h, voire 22h. Et ce n'est pas que l'enfant ne veuille pas dormir, mais qu'il ne puisse pas dormir. Dans ce cas précis, il y a fort à parier qu'il n'est pas fatigué.

J `agis. D'accord, il n'est pas fatigué ? On lui propose de s'installer tout de même confortablement dans son lit pour que papa ou maman puisse lui lire une histoire ou deux. Il y a de fortes chances qu'il se mette à cligner des yeux. Vous pouvez également rester un livre ou lire le journal pendant un moment à côté de lui. Cela le rassurera.

En prévision. Il est essentiel d'identifier « son heure du coucher », le moment où il commence à se toucher le visage, de se frotter les yeux pour entamer le rituel du lavage de dents-pipi-histoire-câlins et gros bisou. Si le week-end, on va se promener et que l'on fait beaucoup de voiture, on s'assure aussi que, bercé par la route, il ne dort pas pendant tout le trajet pour ne pas déranger son endormissement nocturne.

 

2 à 8 ans

Il fait semblant d'écouter, mais fait ce qu'il veut

Je vois. Lorsqu'il s'habille, met ses chaussures, mange… il semble nous entendre, nous regarde, mais ne fait rien. Cela arrive beaucoup à cet âge, surtout avec les petits garçons. Certaines personnes, dans leur bulle, dans un jeu ou en lisant, peuvent entendre des sons extérieurs, mais n'y prêtent pas plus attention que cela.

J `agis. Nous ne lui parlons pas à la volée. Nous nous approchons et touchons son bras pour lui parler et capter son attention. On le regarde dans les yeux, on lui explique que "on va dîner dans 5 minutes". D'ailleurs, on ne le dira jamais assez, mais les cris, les ordres ou les mots lancés n'ont aucun effet, sauf à embêter tout le monde. Quant au fameux : « A taaaable ! », qu'ils entendent tellement tous les jours qu'ils n'y prêtent plus vraiment attention !

En prévision. Pour toutes les petites tâches quotidiennes, nous adoptons avec notre enfant un rituel personnalisé de quelques secondes pour lui expliquer ce qu'on attend de lui. Par exemple, on peut lui demander d'apporter le pain à table… Cela ne prend vraiment pas beaucoup de temps et dans 99% des cas, cette simple précaution suffit. 

De 10 mois à 5 ans

Il est bon en crèche/école, mais dès que j'arrive le soir il se fâche !

Je vois. Lorsque son père ou sa mère vient le chercher à la crèche ou à l'école, il refuse de mettre son manteau, court dans tous les sens, hurle… C'est typiquement le cas d'un petit qui, dans la journée, l'embarque pour se conformer à ses camarades, à l'encadrement et à l'autorité… Et le soir, quand on arrive (souvent la figure émotionnelle dont il est le plus proche), il relâche totalement la pression.

J `agis. C'est un mécanisme automatique, totalement sain chez les jeunes enfants. Mais ça nous stresse car ça arrive tous les soirs, on prend l'habitude de passer par la place avant de rentrer chez lui pour qu'il puisse se défouler un peu, on le laisse jouer dans le jardin avant le bain… On le laisse tout expulser la stimulation et la pression de la journée.

Et après… Si le temps presse lorsque vous rentrez chez vous, vous pouvez demander à votre enfant de mettre la table pendant la préparation du repas ou de l'aider à « cuisiner » pendant que nous bavardons. Des moments précieux et souvent placés sous le signe de la bonne humeur qui ont l'art de dénouer les tensions.

 

4 à 8 ans

Il ne mange que si je lui laisse la tablette à table

Je vois. Petit à petit, cette fâcheuse habitude de manger avec la tablette s'est installée à la maison, un peu plus chaque jour. Et aujourd'hui, notre loulou a besoin du comprimé pour avaler chaque bouchée.

J `agis. Tout d'abord, nous veillons à ce qu'il n'ait pas trop de nourriture dans son assiette. Parfois, on a l'impression qu'il ne mange rien, alors qu'on lui a servi une assiette d'adulte ! Petite astuce pour respecter les bonnes quantités de viande par exemple : on se limite au quart de la petite paume de la main ! Cette question éliminée, le problème de la tablette est résolu. Et à peine assis pour dîner, la tablette en bout de table, bien visible, on se met à lui parler de sa passion du tennis, de son meilleur ami, des prochaines vacances… Un nouveau moment de partage qui le détournera de son habitude sans conflit. Et s'il le redemande, on met la main dessus et on lui demande de nous parler de son jeu… Et pourquoi pas, on lui offre un jeu de société après le repas.

Et après… On pense lui dire qu'on passe à table 5 minutes avant, pour qu'il puisse finir son jeu et logiquement, on s'oblige à mettre son smartphone dans une autre pièce que celle du repas pour ne pas se laisser tenter. Car… le sevrage technologique vaut pour tout le monde (nous y compris !), histoire de changer ces habitudes. En général, on zappe la tablette à table et on l'utilise le moins possible à l'extérieur ! Des études scientifiques l'ont prouvé : il est dangereux pour la santé des enfants de moins de 3 ans. Son seul intérêt ? Lorsqu'un enfant doit recevoir des soins médicaux, par exemple une injection. Jouer un petit film ou un dessin animé sur la tablette lui permet de détourner son attention et d'oublier la douleur.

 

A tout âge…

Vous pouvez également essayer la méthode EFT, qui consiste à se libérer des émotions négatives en touchant des points précis du corps. Appliquée aux enfants, elle aide à surmonter les phobies et les blocages.

Soyez sympa! Laissez un commentaire