Confiance en lui : les 10 petites phrases qui « tuent » ! (pour ne pas dire)

« Un grand garçon, ne pleure pas ! (il n'a pas peur d'un orage…) »

Décryptage : Une manière d'atteindre l'enfant dans sa construction, sa valeur, qui peut ébranler les fondements de son identité et donc, de manière biaisée, la confiance qu'il développe. C'est aussi lui dire qu'il est trop gros pour avoir des émotions. Cela l'amène à les cadenasser au lieu de les exprimer. Au lieu de cela, écoutez-le et dites « Je comprends que vous ayez eu peur… » 

Dites plutôt:   « Vous avez été blessé. Nous verrons cela ensemble. " 

« Attention, tu vas tomber ! "

Décryptage : On l'entend en boucle sur la place ! Et pourtant, là, on questionne directement les capacités de l'enfant, ses ressources. On le regarde avec un manque de confiance en lui. Et le petit le sent. Au lieu de cela, pour lui donner un regard positif et lui dire « prends soin de toi », on peut opter pour « Tu as vu que les escaliers sont hauts. Aidez-vous en y mettant la main, le pied là… » Vous accompagnez alors ses gestes de la voix d'un message bienveillant de confiance et de conseils. 

Dites à la place  : "Vous pouvez prendre ma main pour monter cette marche."

« Regarde ta sœur, elle le fait bien ! (… Se promener, dessiner un chat, lire…) ”

Décryptage : Cette comparaison à un niveau négatif suggère que le but est d'être comme l'autre, ainsi que l'autre. Cependant, un enfant est unique. Si, par exemple, même un bambin, il n'aime vraiment pas lire, on peut l'encourager en lui disant « OK, je sais que lire, ce n'est vraiment pas ton truc, mais plus tard, on le fera. faire une petite page de lecture ensemble. Vous l'avez donc prévenu et pouvez partager ce moment avec lui.

Dites à la place  :  « Dans peu de temps, nous pourrons lire ensemble !

" T'es bete ou quoi ? "

Décryptage : La phrase éclate lorsqu'il ne comprend pas assez vite, lâche quelque chose, ou ne fait pas exactement ce qu'on attend de lui… Elle attaque directement l'appétit de l'enfant, son goût d'apprendre et de progresser. S'il n'a pas le droit de se tromper, comme la phrase le suggère, très vite, il ne veut plus essayer pour ne pas prendre le risque d'échouer. Certains bambins refusent même de dessiner, de travailler ou de répondre à une question du professeur, parfois même avec la phobie scolaire. Cela crée une inhibition, qui n'est pas de la timidité, car il ne veut pas être blessé dans sa dignité. 

Dites à la place :   « Vous ne semblez pas avoir compris. "

On vous dit 10 phrases à ne pas dire à un enfant !

En vidéo : Les 10 meilleures phrases à ne pas dire à un enfant !

« Tu manges comme un cochon ! "

Décryptage : Cette phrase exprime l'idée que le parent ne veut pas que l'enfant passe par l'étape du « mal faire ». Il doit être immédiatement efficace. Le fait que l'enfant soit « parfait », se tienne bien, parle bien… c'est ce que les psys appellent « la nourriture narcissique » pour le parent. Surtout maintenant où la pression académique et sociale est très forte.

Dites à la place :   « Prenez votre temps pour rapprocher votre cuillère. » "

"Ne reste pas là comme un idiot !" "

Décryptage : Avec cette phrase, le parent ne prend pas en compte la temporalité de l'enfant. Les mamans doivent être des « running moms », avec une grosse charge mentale, et beaucoup de choses à faire, très rapidement. L'adulte ne peut alors supporter que l'enfant fasse tout pour repousser le moment où il devra se séparer de lui pour aller à la crèche, à l'école. Partir, c'est se séparer, et l'enfant ressent toujours un pincement au cœur. C'est aux parents de prendre le temps de se séparer. Dire par exemple : « Je sais que tu es triste que nous nous quittions ce matin, mais nous nous reverrons ce soir. » De plus, les enfants observent souvent des choses que les adultes ne voient pas ou ne comptent pas. Une fourmi, une branche d'arbre en mouvement… Autant dire : « Tu as vu la fourmi, ce soir, on va la regarder, mais il faut y aller maintenant. En chemin, tu me raconteras ce que tu as vu ». En effet, en observant son enfant, l'adulte se rendra compte qu'il traîne simplement parce qu'il est attentif, captivé.

Dites à la place :   « Vous regardez (ou pensez à) quelque chose d'intéressant ! » "

« À quoi ressembles-tu, peigné tes cheveux, habillé ou barbouillé comme ça ? "

Décryptage : Là, il s'agit de l'image de l'enfant. Si c'est dit avec humour, c'est bien. S'il s'agit de dire qu'il n'est pas beau, qu'il est ridicule, on touche directement à sa dignité, sa valeur, son image. S'il a fait des taches sur son tee-shirt par exemple (et c'est normal qu'un enfant se tache !), on préfère dire « je ne veux pas que tu sortes comme ça ». Que tu sois bien habillé quand tu vas à l'école me rend heureux ».

Dites à la place :   "J'aimerais que tu sois bien habillé pour aller à la crèche." "

"Laisse moi le faire pour toi!" "

Décryptage : Cette phrase révèle un problème de temporalité. L'adulte doit laisser le temps à l'expérience de l'enfance. Et pour laisser l'enfant faire ses expériences, l'adulte doit savoir s'organiser à son rythme. Même s'il est pressé. Une telle phrase lui dit aussi qu'il n'a pas la capacité de le faire tout seul. Si un ami lui dit qu'il est mauvais quand il est petit, ça n'a pas le même effet que si ses parents le lui disaient. Plus gros, à l'âge où les amis comptent beaucoup, il va s'effondrer.

Dites à la place :   « Vous pouvez continuer votre construction ce soir. "

« Arrête de pleurer, tu es méchant, tu es méchant ! » "

Décryptage : Cela signifie que l'enfant n'a pas sa place dans le rythme des parents, qu'il ne s'adapte pas. Alors qu'elle pleure, la petite fille entend « Tu pourrais juste nous laisser tranquille » et l'enfant se sent comme une gêne. Il voit qu'il n'est pas le bienvenu dans ses manifestations d'enfance, qu'il ne répond pas aux attentes de ses parents. Même s'il ne parle pas encore, il comprend le côté négatif des paroles de ses parents. 

Dites à la place :   « Je comprends que tu pleures parce que tu es fatigué… »

« Tu dis toujours des bêtises ! "

Décryptage : A l'âge des grandes questions (pourquoi ? Comment fait-on des bébés ?), le bambin raconte des histoires sur ce qu'il pense comprendre du monde. C'est loin d'être raisonné et raisonnable, mais au contraire, très imaginaire et surprenant. Il est important de les laisser abandonner lentement leurs illusions et se confronter à la réalité. Certes, il ne s'exprime pas comme un adulte, mais le discours de l'enfant n'est pas forcément stupide. On peut lui dire : « Ah ben, tu crois que c'est comme ça… C'est pas tout à fait comme ça… »

Dites à la place :   « Ce que tu dis me surprend beaucoup… »

Soyez sympa! Laissez un commentaire