Les principaux symptômes du coronavirus

Les principaux symptômes du coronavirus COVID-19 sont désormais bien connus : fièvre, fatigue, maux de tête, toux et maux de gorge, courbatures, gêne respiratoire. Chez les personnes développant des formes plus graves, il existe des difficultés respiratoires, pouvant entraîner une hospitalisation en réanimation et le décès. Mais les spécialistes de la santé mettent en garde contre l'émergence de nouveaux symptômes plus singuliers, à savoir perte soudaine de l'odorat, sans obstruction nasale, et un disparition totale du goût. Des signes que l'on appelle respectivement anosmie et agueusie, et qui auraient la particularité de toucher aussi bien les patients que les personnes asymptomatiques.

En France, l'alerte a été donnée par le Conseil national professionnel ORL (CNPORL), qui explique dans un communiqué que « les personnes présentant de tels symptômes doivent rester confinées chez elles et surveiller l'apparition d'autres symptômes évocateurs de COVID-19 (fièvre, toux, dyspnée) ». Les données sont préliminaires, mais l'organisation appelle les médecins "à ne pas prescrire de corticoïdes par voie générale ou locale", alors qu'il s'agit du traitement de référence. En fait, ce type de médicament, comme anti-inflammatoires non stéroïdiens, sont associés à un risque accru de complications de l'infection, selon les recommandations du ministère de la Santé.

Un outil de diagnostic pour les médecins ?

« Dans l'état actuel des connaissances, on ne sait pas si les bains de nez présentent un risque de dissémination virale le long des voies respiratoires. Il est donc recommandé de ne pas le prescrire dans ce cadre, d'autant plus que ces anosmies/dysgueusies ne s'accompagnent généralement pas d'une obstruction nasale invalidante. Ajoute l'organisation. Une chose est sûre cependant : l'évolution naturelle de ces anosmies semble souvent favorable, mais les patients atteints doivent se renseigner un avis médical par téléconsultation pour savoir si un traitement spécifique est nécessaire. En cas d'anosmie persistante, le patient sera orienté vers un service ORL spécialisé en rhinologie.

Le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, a également évoqué ce symptôme dans un point presse, confirmant « qu'il faut appeler son médecin et éviter l'automédication sans avis de spécialiste », et précisant qu'elle restait cependant « assez rare » et « généralement » observée chez des patients jeunes présentant des formes « bénignes » de la maladie. Même avertissement récent en Angleterre de la « British Association of Otorhinolaryngology » (ENT UK). L'organisation indique qu'"en Corée du Sud, où les tests de dépistage du coronavirus ont été plus répandus, 30% des patients positifs ont présenté anosmie comme symptôme principal, dans des cas par ailleurs bénins. "

Les mêmes instructions s'appliquent à ces patients

Les experts disent également avoir trouvé « un nombre croissant de rapports faisant état d'une augmentation significative du nombre de patients souffrant d'anosmie sans autres symptômes. L'Iran a signalé une augmentation soudaine des cas d'anosmie isolée, et des collègues aux États-Unis, en France et dans le nord de l'Italie ont la même expérience. « Les experts se disent inquiets de ce phénomène, car il implique que les personnes concernées sont des porteurs « cachés » du coronavirus et peuvent donc contribuer à sa propagation. « Il pourrait être utilisé comme un outil de dépistage pour aider à identifier patients asymptomatiques, qui serait alors mieux informé sur la procédure à suivre. », concluent-ils.

Symptômes à surveiller, donc, car les personnes concernées doivent, selon la Direction générale de la santé, se confiner par précaution et porter un masque comme les autres patients. Pour rappel, en cas de symptômes évocateurs de COVID-19, il est conseillé d'appeler votre médecin traitant ou un médecin par téléconsultation, et de contacter le 15 uniquement en cas de difficulté à respirer ou inconfort, et de s'isoler strictement à la maison. Les médecins sont invités à toujours rechercher ce symptôme devant un patient suspecté de Covid-19. Une étude a également été lancée au sein de l'AP-HP sur une trentaine de cas, pour savoir quels profils sont les plus concernés.

Soyez sympa! Laissez un commentaire