Tout ce qui nous a été caché sur l'accouchement

Je vais insulter la sage-femme.. Et mon partenaire !

On est peut-être la fille la plus gentille du monde, face à la douleur, personne ne réagit de la même manière… Ainsi, certaines femmes, même les plus polies et effacées, se mettent à insulter copieusement leur partenaire ou à jurer comme des charrettes. lors de l'accouchement. Pas de panique, les soignants connaissent bien ce mécanisme, surtout si vous n'avez pas de péridurale. On se rassure, quand on sait que les neuro-psychologues ont observé que jurer quand ça fait mal détourne le cerveau de la douleur. Alors… allons-nous lâcher prise ? Pour les plus timides, il est même possible de le faire dans leur tête, et ça marche aussi !

Pour soutenir les contractions et détourner l'attention du cerveau, vous pouvez également pratiquer la sophrologie, l'hypnose, etc.

je redeviendrai un animal

S'il y a un moment où notre animalité nous est rappelée, c'est bien lors de l'accouchement. 

« Toutes les femelles mammifères qui mettent bas s'isolent dans un endroit calme, dans l'obscurité, explique Nicolas Dutriaux, sage-femme. « Lors d'un accouchement à domicile, la future maman se met dans des positions parfois acrobatiques pour aider le bébé à sortir : car c'est elle qui sait/sent comment son bébé doit progresser pour sortir. Les cris qu'elle peut pousser sont profonds et rauques, très puissants. 

En revanche, lorsqu'on accouche à la maternité, on a tendance à nier cette « connaissance » de la future maman. A l'hôpital, des protocoles contraignent cette liberté. » Même si c'est de moins en moins vrai et que les équipes 

faire de leur mieux pour laisser cette liberté aux femmes de suivre et d'exprimer leurs sentiments…

A savoir : Aujourd'hui, les sages-femmes réclament de nombreuses réformes, dont la tarification hospitalière. En effet, le fait de rester à côté d'une patiente pendant le travail, sans intervention technique (ni péri, ni suture, etc.) n'est pas comptabilisé. C'est donc un travail invisible… même s'il dure parfois toute la journée !

 

je vais avoir une hyper soif

Quel tourment de voir son copain boire tranquillement dans une gourde alors qu'on n'a droit qu'à une petite brume ! Certaines maternités françaises continuent d'interdire de manger ou de boire pendant l'accouchement. Pour éviter, en cas d'anesthésie générale (extrêmement rare avec l'arrivée de la rachianesthésie) que le contenu de l'estomac ne monte pas et ne se répande dans les poumons. Or, en 1996, la Société française d'anesthésie (confirmé par la HAS en 2017) avait autorisé la consommation, notamment de boissons sucrées, pendant l'accouchement, considérant que le risque était suffisamment minime pour ne pas priver les parturientes d'eau pendant l'effort (très) physique de l'accouchement, et ce quel que soit le moment du travail et de l'expulsion. « C'est comme demander à un footballeur de ne pas manger ni boire avant un match, ou de refuser d'opérer un accident de voiture… juste parce qu'il sort du restaurant ! », ironise Nicolas Dutriaux.

Pour aller plus loin, on lit Le remplacement Une bande dessinée de Mathou (scénario) et Sophie Adriansen (designer) éd. D'abord

je vais vomir

A quoi servent les "haricots", ces petites bassines en étain ou en carton que l'on trouve dans la matière ? Pour recueillir le vomi des patients ! Un certain nombre d'entre nous vomissent pendant les différentes phases du travail, surtout à l'approche du bébé. Paradoxalement, c'est plutôt une bonne nouvelle. En effet, même s'il est très désagréable, l'effort de vomissement, en augmentant la pression abdominale, peut aider bébé à progresser et même précipiter l'accouchement.

Attention : les vomissements peuvent aussi être le signe que la péridurale n'est pas bien tolérée, surtout si elle s'accompagne de maux de tête.

 

 

Je trouve mon bébé hypermoche (Et j'ai honte de le penser !)

Mais qu'est-ce que ce crâne coquillage ? Et cette couleur rouge comme un homard ? Rendez-moi mon vrai bébé ! (Celui de la publicité Baby Cadum.) Pour la plupart d'entre nous, il y a un fossé entre le bébé rêvé, qui était dans notre ventre, et le vrai bébé que nous découvrons. Cet écart est encore accentué chez certaines femmes qui vivent l'accouchement dans un état second (on dit abasourdi). Il leur est alors très difficile de renouer avec leur bébé une fois sortis. Pas de panique, il n'y a pas de quoi avoir honte : il suffit d'en parler à un professionnel de la périnatalité (psychologue…) sensible à ces questions. Tout rentrera dans l'ordre rapidement… et nous découvrirons que notre enfant est la plus belle. (Ou pas ! LOL !)

je serai très seul

Nous rêvions d'une équipe bienveillante, mais la réalité est bien différente. Dans les maternités françaises, les accoucheuses gèrent généralement trois ou quatre accouchements en même temps. « La sage-femme gère aussi parfois les consultations d'urgence, et elle est parfois seule pour faire les entrées de grossesses à risque. « Dans ce cas, il est difficile de ne pas se sentir seul et abandonné, surtout si notre compagnon ne peut pas nous accompagner, Covid-19 oblige. « C'est problématique, précise Nicolas Dutriaux, car le stress augmente la production de cortisol, qui inhibe l'ocytocine naturelle. Cette hormone aide au bon déroulement du travail. La peur associée à cet isolement peut augmenter les heures de travail. "

 

 

Conseil : Si vous êtes seule pour la phrase de travail, vous pouvez pratiquer l'autohypnose, ou selon la méthode de la sage-femme Ariane Seccia, vous utilisez des « petits outils » comme imaginer un « arc-en-ciel d'amour », qui nous relie à notre partenaire ou à notre bébé si nous sommes séparés d'eux après l'accouchement.

 

 

Je vais faire caca pendant la dernière phase du travail

Glamour bonjour ! Lorsqu'il commence à descendre dans le bassin au cours de la dernière phase du travail, la tête du bébé appuie sur le côlon. Un peu comme un tube de dentifrice, il fait descendre les selles qui s'y trouvent. " Quelques jours avant l'accouchement, il y a une accélération du transit, et la plupart du temps, les quantités sont minimes », explique Nicolas Dutriaux. Si cela arrive, pas de panique, les sages-femmes s'en sortiront, à l'aide de compresses chaudes, elles nous nettoieront rapidement. Si ça nous bloque vraiment, on peut demander une prescription pour un suppositoire laxatif à évacuer juste avant d'aller accoucher.

 

je peux avoir un orgasme

L'accouchement orgasmique approche, ce n'est pas un mythe. ressentir du plaisir pendant le travail, voire avoir un orgasme à la sortie du bébé, est possible. Comment? 'Ou quoi ? L'accouchement implique les mêmes organes… et les mêmes hormones que lors des rapports sexuels. Cela peut choquer, mais si le couple est dans sa bulle, si on le sent ouvert sur la question, on conseille à la femme de se masturber, pour distraire le cerveau de la douleur. Tous les moyens sont bons !

* Si le sujet nous intéresse, on lit « Vous accoucherez en extase » chez Mama Éditions, du Dr Marie-Pierre Goumy, médecin généraliste, qui l'a expérimenté !

» A la veille, rien n'est fait pour le bien-être des parents ! " 

« Ma grande surprise a été que la maternité ou la clinique n'étaient pas mieux adaptées aux parents et aux nouveau-nés. Il y avait beaucoup de bruit, je ne pouvais pas me reposer, j'étais réveillé quand je dormais, pour le bain ou la garde de bébé, la nourriture n'était pas très bonne (je mourais de faim et j'avais droit à une pomme pour mon goûter !) . Pour ma deuxième, j'ai accouché à la maison, et là c'était un vrai cocon ! »Anne, maman d'Hélio et Nils

En vidéo : Vidéo : accouchement en voiture

 

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