Girl Power : Comment donner confiance en soi à sa fille ?

« Le plus compliqué dans l'éducation d'un enfant, c'est d'arriver à ne pas forcément le considérer comme du« genre », explique Bénédicte Fiquet, consultante en éducation non sexiste. « C'est-à-dire, quand on le regarde, de ne pas voir une petite fille ou un petit garçon. Un enfant ou un enfant, avant d'être considéré comme sexuel – ce qui peut le limiter – doit être vu comme un « enfant », c'est-à-dire avec les mêmes potentialités quel que soit son sexe. Les neurosciences ont montré qu'à la naissance les enfants ont le même potentiel, qu'ils soient filles ou garçons. Mais ce sont les expériences qu'ils auront au cours de leur vie qui leur donneront des compétences. Une des clés pour donner confiance à votre enfant est d'élargir au maximum le champ des possibles en lui donnant la possibilité de déployer sa personnalité le plus largement possible.

L'idée? Ne limitez jamais une fille à s'en tenir à l'idée de son sexe. Ainsi, une fille comme un garçon, peut être bruyante, tapageuse, bruyante, elle peut grimper aux arbres, s'habiller comme elle veut.

Tous dehors!

Des études montrent que les filles ne sortent pas sur la place ou au parc aussi souvent que les garçons. Cependant, tous les enfants ont besoin de courir et de faire de l'exercice pour être en bonne santé !

Choisissez vos albums et films

La culture traditionnelle montre des modèles à travers la littérature offerte aux petites filles. Il faut faire attention à choisir des albums où les figures féminines ne sont pas cantonnées à la sphère domestique et ont un rôle moteur (ce ne sont pas que des princesses qui languissent en attendant le prince charmant).

L'idée : lire des livres ou regarder des films avant de les montrer à votre enfant pour vérifier qu'ils ne véhiculent pas de clichés sexistes (papa dans son fauteuil, maman fait la vaisselle !). Vous faites lire ou montrer à votre fille des livres ou des films dans lesquels la fille tient un rôle de premier plan progressiste (Pippi Longstocking, Mulan, Rebel ou encore les héroïnes de Miazaki). Pas d'idées ? Nous nous inspirons de livres comme « Pourquoi pas un pilote ? » Soit on puise dans les 130 albums non sexistes recensés par l'association Adéquations.

Quand l'auteur regrette...

L'auteur de l'album jeunesse Rébecca d'Allremer expliquait fin novembre dans les pages de Libération qu'elle avait trouvé que son album jeunesse, traduit dans le monde entier, "Amoureux", où un petit garçon cogne une petite fille parce qu'il est amoureux d'elle et ne sait comment lui dire, "contient des présupposés machos qu'à l'heure de #Metoo elle relit avec effroi". À méditer !

Choisissez des jeux avec des résultats pour gagner en confiance en vous

Les petites filles sont souvent poussées à des jeux d'imitation (poupées, boutiquiers, travaux ménagers, etc.). Cependant, si ces jeux sont très importants pour les enfants (filles comme garçons) car ils développent le langage et l'imaginaire, ce ne sont pas des jeux avec des « résultats » qui se confrontent à la réalité. Difficile de dire « J'ai vendu 16 légumes ! " avec fierté ! En revanche, marquer des buts dans une cage de foot ou escalader une tour avec des cubes ou Kapla permet de dire à son parent : « Regarde ce que j'ai fait ! Et d'en être fier. Proposer à une petite fille de jouer à ces jeux est aussi un moyen de l'aider à renforcer son estime de soi, d'autant plus que vous pouvez la complimenter sur ses prouesses.

Trouver des « modèles »

L'histoire de France retient surtout les hommes célèbres, pourtant beaucoup de femmes ont accompli de grandes choses… mais on en entend moins parler ! N'hésitez pas à évoquer avec votre enfant la vie d'Alexandra David-Néel, (première Occidentale à entrer à Lhassa), de Jeanne Barret (exploratrice et botaniste qui a décrit des milliers de plantes dans le monde), ou d'Olympe de Gouges (française de lettres et homme politique). Idem pour les footballeuses, les handballeuses, les lanceuses de poids… L'idée : on s'inspire des exploits des femmes pour donner à nos filles des idoles déchirantes !

C'est trop injuste !

Quand quelque chose nous casse les pieds dans l'actualité (le manque d'égalité salariale entre les hommes et les femmes), le dire à voix haute devant sa fille lui permet de comprendre que nous n'acceptons pas ce que nous considérons comme une injustice.

Élégant! Un magazine qui s'adresse directement aux filles

Voici un magazine « engagé » pour les petites filles de 7 à 12 ans… qui leur donne confiance en elles ! Tchika est le premier magazine français d'empowerment (qui donne du pouvoir) aux petites filles et leur parle de science, écologie, psychologie…

Être habillé confortablement

Les vêtements, notamment pour les plus petits, de 8 mois à 3, 4 ans, sont déterminants pour pouvoir bouger facilement et donc prendre confiance en soi, en son corps. Pas facile à 13 mois de gravir un obstacle avec une robe qui se prend dans les genoux ! Pas facile non plus de courir avec des ballerines glissantes. Pour les petites filles, on opte pour des vêtements chauds, résistants à la pluie, à la boue et faciles à laver. Ex : combinaisons anti-pluie de chez Caretec, Lego, etc… à retrouver ici !

Donner de la voix

Les outils montrent qu'à l'école ou à la crèche, les petits garçons sont plus souvent invités à prendre la parole, et qu'ils coupent la parole aux filles. L'inverse n'est pas vrai. Cependant, il y a de fortes chances que le même phénomène soit observé dans la fratrie. Cela donne aux filles l'impression que leur parole est moins importante que les garçons et surtout, cela va conduire à une pratique très courante chez les hommes : le « manterrupting » (le fait de couper systématiquement une femme dans un débat. , une émission de télé, en une réunion, à domicile, etc.). Un exemple de bonne pratique ? A la crèche Bourdarias à Saint-Ouen (93), des professionnels de la petite enfance sont formés pour veiller à ce que les petites filles ne soient pas interrompues, et qu'elles puissent parler régulièrement.

L'idée? A table, dans la voiture ou sur le chemin de l'école, les parents doivent s'assurer que tous leurs enfants ont une voix égale, sans interruption.

Entraînez-vous, perdez, recommencez

« Les filles sont plus faibles que les garçons ! "" Les garçons jouent mieux au football que les filles ! ". Ces stéréotypes ont la vie dure. Selon Bénédicte Fiquet, cela ne doit pas être vu comme une fatalité, mais les filles doivent être encouragées à se former. Passer au foot, faire du skate, marquer un panier au basket, être fort en escalade ou en bras de fer, cela demande un entraînement pour perfectionner sa technique et progresser. Alors, que l'on soit la maman ou le papa, on s'entraîne, on montre, on explique et on soutient pour que notre petite fille réussisse à faire le maximum de choses !

Des ateliers pour développer la confiance en soi

Pour les parents parisiens, deux rendez-vous incontournables en janvier : l'atelier parents « Élever une super-héroïne » de Gloria et un atelier spécial petites filles développé par Yoopies « Graines d'Entrepreneuses », pour avoir des idées pour aménager sa propre box !

Soyez confus et créatif

Les petites filles souffrent des exigences des adultes liées à certains stéréotypes qui leur collent à la peau, notamment celui de devoir être « appliqué ». Pourtant, il est important dans la vie d'apprendre à prendre des risques, à expérimenter, quitte à faire des erreurs. C'est une expérience d'apprentissage tout au long de la vie. Il est plus important d'oser faire quelque chose même mal, plutôt que de s'appliquer à perfectionner quelque chose que l'on fait déjà bien. En effet, prendre des risques étant enfant, il sera plus facile à l'âge adulte d'accepter une promotion ou de changer de travail, par exemple…

Jeux revisités

« The Moon Project » vise à montrer aux enfants – filles et garçons – que tout est possible. Dans cet esprit, la société Topla propose 5 jeux de cartes repensés de manière égalitaire et inspirés de grandes figures féminines. Pas mal pour voir plus grand !

Donner confiance à l'enfant

Bénédicte Fiquet explique : les petites filles ne doivent pas se décourager avant même d'essayer de faire quelque chose. Au contraire, nous devons leur dire que nous avons confiance en elle. « Si une petite fille veut expérimenter quelque chose et qu'elle n'ose pas, on peut lui dire : » Je sais que ce n'est pas facile mais je te fais confiance, tu peux le faire. Si vous n'osez pas aujourd'hui, vous voudrez peut-être réessayer demain ? »

Occuper le terrain

Très souvent, l'équilibre entre les sexes à l'école n'est qu'une façade. Dans les aires de jeux, le terrain de football, dessiné au sol, est destiné aux garçons. Les filles sont reléguées sur les côtés du terrain (voir l'observation à Bordeaux.

Que faire à ce sujet ? « Pour ce genre de situation, n'hésitez pas à dire aux petites filles que ce n'est pas normal, explique Bénédicte Fiquet. « Si les garçons ne veulent pas leur céder, les adultes doivent dire aux filles qu'ils peuvent s'exprimer sur des situations injustes ou sexistes. Cela renforcera leur confiance en eux s'ils comprennent qu'ils peuvent agir sur ce type de situation ». Ainsi, dans certaines écoles, les équipes pédagogiques ont instauré « les loisirs sans football ». Petites filles et petits garçons se voient proposer toutes sortes de jeux mixtes (cerceaux, échasses…) qui les incitent à varier les activités. Cela permet de briser l'hégémonie des petits garçons dans la cour de récré et de recréer de la diversité.

En vidéo : 10 techniques pour booster sa confiance en soi

Vous voulez en parler entre parents ? Donner votre avis, apporter votre témoignage ? On se retrouve sur https://forum.parents.fr. 

En vidéo : 7 phrases à ne pas dire à votre enfant

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