Comment aider votre enfant à faire face à la colère

 

Phrase magique 1 : « Tu as le droit d'être en colère »

S'il part en vrille, il y a forcément une raison. « La colère lui permet de dire que quelque chose est touché en lui, explique la coach parentale Nina Bataille. Par ailleurs, refuser une émotion est le meilleur moyen de l'augmenter. Notre conseil : accueillir son agacement par une écoute bienveillante. N'est-il pas heureux parce que quelqu'un a volé son jouet ? Dites-lui que vous le comprenez. Savoir que quelqu'un partage ses sentiments l'aidera à se calmer.

Phrase magique 2 : « Viens dans mes bras ! "

Lorsqu'un enfant explose, il lui est impossible de trouver la sortie pour se calmer. C'est une telle source d'angoisse pour lui qu'elle entretient la crise et l'amplifie... Pour le réconforter, rien de tel qu'un câlin. Les gestes de tendresse favorisent la sécrétion d'ocytocine, l'hormone de l'attachement, qui procure une sensation immédiate d'apaisement. Ils ont également un effet bénéfique à long terme. « Plus vous remplirez son réservoir émotionnel, plus vous lui donnerez la force d'affronter les difficultés et de réguler ses émotions par la suite », assure le coach.

Phrase magique 3 : « Mon Dieu, il t'a fait ça ? » "

Comme les petits n'ont aucune perspective sur les choses, ils peuvent se sentir blessés pour des bagatelles. Afin de les aider à minimiser le drame, n'hésitez pas à réagir du mauvais pied, histoire d'apporter un peu de légèreté à la situation. Quand il revient de son cours de piano, il se plaint que son professeur lui a donné deux petits morceaux à revoir, et il tape des pieds pour ne pas retourner en classe ? Jouez la carte de l'humour : « Mon Dieu, comment a-t-il pu oser faire une chose pareille ? » Cela lui apprendra à relativiser.

Phrase magique 4 : « Dès que tu es prêt, tu peux venir me parler »

Fait-il la grimace ? N'essayez pas de forcer un dialogue tout de suite. "Ce n'est pas parce que tu lui dis que tu es disponible pour parler qu'il l'est", insiste Nina Bataille. Donnez-lui le temps de digérer sa colère et d'assumer ses responsabilités lorsqu'il reviendra vers vous. L'essentiel est de toujours garder une porte ouverte. Il s'enferme dans la bouderie ? Remettez-lui une nouvelle perche au bout d'un quart d'heure : « C'est si grave qu'on n'aille pas au manège cet après-midi ? Mais surtout, restez ferme sur vos positions. Si vous lui cédez, il peut bouder régulièrement pour obtenir ce qu'il veut.

Phrase magique 5 : « Que pense Nestor le castor ? "

Faites le test : prenez son doudou et faites-lui dire ce que vous avez du mal à faire entendre à votre enfant. Vous verrez, la pilule fonctionnera beaucoup mieux. « La couverture est un objet transitionnel, qui permet à l'enfant de mettre les choses à distance », explique Nina Bataille. Alors n'hésitez plus, profitez-en !

Phrase magique 6 : « A ta place, je le ferais tout de suite, mais c'est toi qui vois »

Il n'y a rien à faire. Chaque fois que vous lui demandez de mettre la table, il oppose une résistance. « C'est caractéristique des enfants au tempérament de chef de meute : ils détestent qu'on leur donne des ordres et cherchent toujours à prendre le dessus », note Nina Bataille. Surtout, ne vous fâchez pas et jouez les minces. Faites-lui sentir qu'il va décider. Il suffit de lui dire d'un ton à la fois calme et ferme : « A ta place, je le ferais tout de suite, mais c'est toi qui vois ». Vous verrez, même s'il n'est pas content, il fera ce que vous lui avez demandé de faire.

En vidéo : 12 phrases magiques pour apaiser la colère de votre enfant

Phrase magique 7 : « Bravo, vous avez progressé »

« En tant que parents, nous avons aussi un rôle d'entraîneur à jouer pour nos enfants, rappelle Nina Bataille. Votre petit a réussi à garder son sang-froid dans une situation qui aurait pu dégénérer, ou dégénérer jusqu'à présent ? Il mérite vraiment d'être souligné. Le complimenter ne l'encouragera pas seulement à répéter ce comportement, mais vous renforcerez également son estime de soi.

Phrase magique 8 : « Tu fronces les sourcils, tu es en colère ? » "

Pour apprendre à gérer sa colère, encore faut-il savoir que l'on est en colère. Pour l'aider à se familiariser avec cette émotion, prendre soin de décrire les signes et manifestations physiques : « Tu cries », « ton visage est tout rouge », « ta respiration s'accélère », « tu as une boule dans le ventre »… Amusez-vous aussi à faire avec lui une liste de termes qui décrivent les différents degrés de colère, de la du moins fort au plus fort : impatient, insatisfait, contrarié, ennuyé, énervé, en colère, furieux… Mettre des mots sur ses émotions l'aidera à mieux se contrôler.

Votre enfant est en colère ? Les conseils du coach pour aider les parents 

Vous avez tellement pris sur vous lors des colères de votre enfant ou en pleine crise, que vous aussi vous craquez. Alors, pour éviter de crier, voire d'être sur le point de le frapper, nos conseils pour ne pas s'exploser.

  • Si vous le pouvez, laissez votre enfant dans sa chambre, isolez-vous et respirez lentement. Inspirez profondément en comptant jusqu'à 5 et faites de même en expirant 5 fois de suite.
  • Buvez un grand verre d'eau ou faites couler de l'eau fraîche sur votre visage et vos avant-bras pour étancher votre soif, ralentir votre rythme cardiaque et réduire la chaleur corporelle.
  • Accordez-vous 10 minutes pour vous adonner à une activité qui vous détend : prendre une douche, lire un magazine… Ce sera mieux après et vous pourrez parler à votre enfant d'une voix calme qui soulagera les tensions.

 

Phrase magique 9 : « Allez courir ! "

Rien de tel que courir ou taper dans un ballon apprendre à canaliser ses émotions, la colère en tête ! L'activité physique a le double avantage de consommer du cortisol, vecteur de stress, et de produire de l'endorphine, l'hormone du plaisir. Votre enfant n'est pas vraiment sportif ? Le dessin, l'écriture et le chant fonctionnent aussi très bien pour extérioriser son agressivité.

Phrase magique 10 : « Je vous parle avec respect, j'attends la même chose de vous en retour ! "

A partir du moment où vous faites preuve de respect envers votre enfant, tant dans les mots que vous utilisez que dans le comportement que vous adoptez avec lui, nous sommes tout à fait légitimes d'exiger la même chose de lui. S'il franchit la ligne, ne le laissez pas partir. Demandez-lui de reformuler sa phrase.

Phrase magique 11 : « Arrêtez ! "

Bien sûr, pas question de le laisser faire ce qu'il veut. Cependant, évitez de dire « non » tout le temps. Prononcé la plupart du temps sur un ton de reproche, le « non » aura tendance à amplifier son exaspération et donc à augmenter son stress. Préférez le mot « stop », qui a le mérite d'arrêter l'enfant dans son élan sans le culpabiliser.

 

Phrase magique 12 : « D'accord, vous avez fait une erreur, mais vous êtes toujours une bonne personne ! » "

Il n'a qu'à glisser quand il fait un dessin, et c'est là le drame : il s'énerve et déchire le drap de rage ! Votre fils ne supporte pas la moindre erreur. Pas étonnant. « Nous vivons dans une société où la culture de l'erreur n'est pas du tout développée : nos enfants doivent réussir du premier coup s'ils ne veulent pas passer pour des perdants », regrette Nina Bataille. C'est donc à vous de lui rappeler que l'échec enseigne que tout le monde a le droit de faire des erreurs, et que même si c'était faux, il n'est pas nul pour autant. Pour rebondir, il a besoin de retrouver un minimum de confiance en lui…

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