Comment arrĂȘter de prendre la responsabilitĂ© des sentiments des autres

Nous nous blĂąmons pour tout problĂšme. Le collĂšgue n'a pas souri - ma faute. Le mari est venu sombre du travail - j'ai fait quelque chose de mal. L'enfant est souvent malade — je lui prĂȘte peu d'attention. Et c'est ainsi dans tout. Comment pouvez-vous vous dĂ©charger du fardeau de la responsabilitĂ© et comprendre que vous n'ĂȘtes pas le centre de l'univers des autres ?

Combien de fois nous semble-t-il que les autres font quelque chose Ă  cause de nous, que la raison de leurs actions est nos actions ou nos attitudes ! Si l'un de mes amis s'ennuie Ă  mon anniversaire, c'est de ma faute. Si quelqu'un passe et ne dit pas "bonjour", il m'ignore dĂ©libĂ©rĂ©ment, qu'est-ce que j'ai fait de mal ? !

Quand on pose des questions sur « qu'est-ce qu'il pense de moi », « pourquoi a-t-elle fait ça », « comment voient-ils cette situation ? », on essaie de pénétrer le mur infranchissable entre nous, car personne ne peut jamais voir directement le contenu du monde des autres. Et c'est l'une de nos caractéristiques les plus étonnantes - faire des hypothÚses sur la façon dont le monde intérieur d'un autre fonctionne.

Cette capacité fonctionne le plus souvent avec une faible participation de la conscience, et de maniÚre quasi continue, dÚs la petite enfance. Maman rentre du travail - et l'enfant voit qu'elle est de mauvaise humeur, qu'elle n'est pas incluse dans ses jeux, qu'elle n'écoute pas vraiment ce qu'il dit et qu'elle ne regarde pratiquement pas ses dessins. Et un petit enfant de quatre ans essaie, du mieux qu'il peut, de comprendre pourquoi, pourquoi cela se produit, ce qui ne va pas.

À ce moment, l'enfant ne peut pas comprendre que le monde des adultes est beaucoup plus vaste que sa silhouette.

La conscience de l'enfant est égocentrique, c'est-à-dire qu'il lui semble qu'il est au centre du monde de ses parents et presque tout ce que font les parents est lié à lui. Par conséquent, l'enfant peut arriver à la conclusion (et cette conclusion n'est pas le résultat d'un raisonnement logique strict, mais d'un sentiment intuitif) qu'il fait quelque chose de mal.

La psychĂ© Ă©voque utilement des souvenirs lorsque maman ou papa Ă©tait trĂšs mĂ©content de quelque chose dans son comportement et s'est Ă©loignĂ© de lui - et l'image est claire: c'est moi - la raison pour laquelle maman est si «exclue». Et je dois faire quelque chose de toute urgence. Essayer d'ĂȘtre trĂšs, trĂšs, trĂšs bon, ou essayer de remonter le moral de votre mĂšre d'une maniĂšre ou d'une autre. Ou tout simplement l'horreur que ma mĂšre ne communique pas avec moi est si forte qu'il ne reste plus qu'Ă  tomber malade - alors ma mĂšre y prĂȘte gĂ©nĂ©ralement beaucoup d'attention. Etc. Tout cela ne sont pas des dĂ©cisions conscientes, mais des tentatives inconscientes dĂ©sespĂ©rĂ©es pour amĂ©liorer la situation.

À ce moment, l'enfant ne peut pas comprendre que le monde des adultes est beaucoup plus vaste que sa silhouette et qu'il se passe encore beaucoup de choses en dehors de leur communication. Dans son esprit, il n'y a pas de collĂšgues de sa mĂšre avec qui elle aurait pu se brouiller. Il n'y a pas de patron en colĂšre, de menace de licenciement, de difficultĂ©s financiĂšres, de dĂ©lais et autres "affaires d'adultes".

Beaucoup d'adultes, pour diverses raisons, restent dans cette position : si quelque chose ne va pas dans une relation, c'est mon défaut.

Le sentiment que toutes les actions des autres envers nous sont dues Ă  nos actions est une attitude naturelle de l'enfance. Mais beaucoup d'adultes, pour diverses raisons, restent dans cette position : si quelque chose ne va pas dans une relation, c'est mon dĂ©faut ! Et combien il est difficile de comprendre que mĂȘme si nous pouvons ĂȘtre suffisamment significatifs pour les autres pour qu'il y ait une place pour nous dans leur Ăąme, cela ne suffit pas pour que nous devenions le centre de leurs expĂ©riences.

La diminution progressive de l'idée de l'ampleur de nos personnalités dans l'esprit des autres, d'une part, nous prive de confiance dans les conclusions concernant leurs actions et leurs motivations, et d'autre part, elle permet d'expirer et déposer le fardeau de la responsabilité totale de ce que les autres pensent et ressentent. Ils ont leur propre vie, dont je ne suis qu'un fragment.

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