Blessures musculaires (sport)

Blessures musculaires (sport)

Nous avons rassemblé ici différents types de blessures musculaires – de la crampe à la rupture complète d’un muscle – qui peut survenir lors de la pratique d’un activité sportive, que vous soyez débutant, sportif confirmé, compétiteur ou pratiquant de haut niveau. Ces blessures concernant notamment le membre inférieur (muscles de la cuisse et du mollet) ainsi que les adducteurs, peuvent compromettre l'activité sportive de loisir ou les objectifs de compétition d'un athlète.

La prise en charge des lésions musculaires a 3 objectifs importants :

  • récupération rapide et retour à une activité sportive habituelle;
  • le manque de transition vers les blessures chroniques;
  • une réduction du risque de récidive lors de la reprise d'une activité sportive.

Chaque année, environ 9 % de l'ensemble des Québécois de 6 à 74 ans pratiquant une activité sportive ou de loisir subissent une blessure nécessitant une consultation avec un professionnel de la santé.1. (Cette statistique inclut tous les types de blessures accidentelles, y compris les fractures.)

Application de glace – Une démonstration

Types de blessures musculaires

Il existe plusieurs types de lésions musculaires, selon les circonstances et le contexte de l'accident et les données de l'entretien et de l'examen clinique.

  • Crampes : il ne s'agit pas à proprement parler d'une lésion musculaire mais plutôt d'un dysfonctionnement temporaire. La crampe correspond en fait à une contraction extrêmement douloureuse, involontaire et transitoire, semblable à un écrasement touchant un ou plusieurs muscles. Elle peut survenir au repos, pendant le sommeil ou pendant l'effort. L'origine des crampes survenant dans un contexte sportif est complexe. Ils seraient le résultat d'un apport insuffisant d'oxygène ou d'électrolytes sanguins, ou deune accumulation de toxines liée à l'effort. Ils peuvent être consécutifs à un épuisement musculaire ou à une Déshydration.
  • Ecchymose : c'est la conséquence d'un traumatisme direct sur un muscle le plus souvent en phase de contraction ou au repos. Elle se manifeste par une douleur localisée au point d'impact, par un gonflement et parfois un bleu (hématome ou trouble du sang sous la peau suite à une rupture des vaisseaux, familièrement appelée Bleu). Ces manifestations sont d'autant plus importantes et profondes que le traumatisme initial est intense.
  • Élongation : c'est la première étape des dommages musculaires. Elle correspond à un allongement excessif du muscle. L'allongement se produit au cours d'une stress excessif musculaire ou à la suite d'une contraction trop forte. Certaines fibres musculaires sont étirées et se cassent. il s'agit donc d'une déchirure très limitée, voire « microscopique ». L'allongement se manifeste par une douleur à l'effort n'entraînant ni boiterie ni hématome. La personne blessée ressent une vive douleur, comme une piqûre, lors d'un démarrage par exemple ou sur un muscle mal échauffé ou fatigué. L'effort est encore possible bien qu'un peu douloureux. Les muscles du quadriceps (muscle antérieur de la cuisse) etarrière de la cuisse (les ischio-jambiers) sont les plus susceptibles de subir une tension. La pratique du sport est encore possible mais douloureuse.
  • panne : la rupture correspond également à un mécanisme d'allongement dans lequel de nombreuses fibres ont été rompues et saignent. La douleur est vive, semblable à un coup de poignard dans le muscle. Une sensation de claquement est parfois ressentie, d'où le terme de « claquement ». On parle aussi de déchirure de stade 2. Au stade de la panne, l'activité sportive n'est plus possible. La marche est également rendue difficile.
  • Déchirure : La déchirure musculaire est similaire à une fracture musculaire, comme une fracture osseuse. La douleur est telle qu'elle provoque parfois une gêne et une chute. Les déchirures concernent principalement les ischio-jambiers, les adducteurs et les mollets (« jambe de tennis »). L'appui sur le membre est très difficile et la poursuite de l'activité sportive est devenue impossible. Le saignement est abondant et un hématome ne tarde pas à apparaître.

En réalité, tous les intermédiaires sont possibles entre simple allongement, petits étirements et déchirures et la classification exacte de la lésion musculaire peut être difficile à apprécier par le seul examen clinique. D'où l'intérêt de l'échographie et IRM (imagerie par résonance magnétique) qui constituent les examens de choix lorsqu'il s'agit de poser un diagnostic précis ou de mesurer la lésion, notamment pour le diagnostic des déchirures.

 

Le muscle

La principale caractéristique d'un muscle est sa capacité de contracter en produisant du mouvement.

Sa représentation classique nous montre un tissu musculaire gonflé au milieu, qui se poursuit aux extrémités par 2 Tendons. Il est composé de plusieurs les fibres, mince, long (certains sont de la longueur du muscle), disposés parallèlement, regroupés en faisceaux et séparés par tissu conjonctif. Cette armature fibreuse permet le raccourcissement du muscle, synonyme de mouvement.

Mais contrairement aux idées reçues, les muscles ne sont pas uniquement dédiés au mouvement ou à l'activité gestuelle. En effet, de nombreux muscles sollicités au repos ; c'est ce qu'on appelle le Tonus musculaire permettant par exemple la position debout.

 

Causes des dommages musculaires

Comme nous l'avons vu, la grande majorité des dommages musculaires concernent les membres inférieurs (cuisse et jambe) et sont souvent consécutifs à la pratique d'un l'alimentation du sportif, principalement les sports de contact (football, hockey, boxe, rugby…), les sports acrobatiques (snowboard, skate…) et ceux nécessitant des démarrages rapides (tennis, basket, sprint…)…). Des lésions musculaires peuvent être observées :

  • En début d'année : surentraînement (entraînement excessif) ou entraînement insuffisant, échauffement insuffisant ou mauvais, mauvais geste sportif, etc.
  • En fin d'année : fatigue, manque de souplesse du muscle.
  • Pendant l'exercice : geste sportif de mauvaise qualité, mouvements brusques, violents et non coordonnés, surtout s'il existe un déséquilibre entre la force des muscles agonistes (qui font le mouvement) et celle des muscles antagonistes (qui font le mouvement inverse) – par exemple, les biceps et triceps, quadriceps et ischio-jambiers.
  • Dans un traumatisme direct avec un objet dur (crampon, genou d'un autre athlète, bâton, etc.).
  • En raison d'un effort trop intense ou prolongé.
  • En raison d'un blessure musculaire antérieure mal cicatrisée.
  • En cas de surpoids.
  • Lorsque vous utilisez un matériel d'entraînement inadapté (chaussures notamment…).
  • En raison d'une surface d'entraînement trop dure (bitume, béton…).
  • En l'absence d'hydratation suffisante, avant, pendant ou après l'effort.
  • Lorsque l'alimentation est insuffisante.
  • En l'absence d'étirement après l'effort et plus généralement, étirement musculaire insuffisant par rapport aux sollicitations musculaires.
  • Lors d'un effort dans un environnement froid.

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