Mon enfant est complexé par sa petite taille

Que faire…

- encourage le pour trouver une activité qui le valorise : le basket s'il est grand, le théâtre s'il est petit… ;

-  laissez-le exprimer sa colère ou sa tristesse. Il a besoin de se sentir compris ;

-  l'aider Ă  trouver des rĂ©ponses intelligentes aux rĂ©flexions, sans renvoyer la balle Ă  l'autre (" Je suis petit, et alors ? "," Je suis grande, c'est vrai, comme les top models ! ).

Ce qu'il ne faut pas faire…

- minimiser sa souffrance. Évitez les phrases comme « Ce n'est pas grave… Â» ;

- multiplier les consultations chez le médecin ou l'endocrinologue, il commencerait à considérer son problème de croissance comme une véritable maladie !

De petite taille, il peut être traité !

Être trop grand ou trop petit n'est pas une maladie. Pour certains enfants, la différence de taille n'est pas un problème. Il n'est donc pas toujours utile de commencer un traitement, qui est souvent long et contraignant.

Dans d'autres situations, ce sont les parents ou le médecin qui s'inquiètent de la taille que l'enfant atteindra à l'âge adulte, ou l'enfant lui-même qui exprime un malaise… un traitement peut alors être proposé, mais il n'est pas à prendre à la légère ! La prise en charge s'accompagne souvent d'un suivi psychologique. « Il faut traiter les petites tailles en fonction des causes. Par exemple, si un enfant manque d'hormones thyroïdiennes ou d'hormones de croissance, il doit lui être administré. S'il souffre d'une maladie digestive, c'est un équilibre nutritionnel qu'il doit retrouver… », explique JC. Carel.

 

Et quand ils sont trop gros ?

Certaines hormones, équivalentes à celles qui constituent la pilule contraceptive, peuvent être administrées aux enfants, dans des cas extrêmes, vers l'âge de douze ans. Ils déclenchent la puberté (apparition des règles et croissance des seins chez les jeunes filles, apparition de la pousse des cheveux, etc.), et en même temps, ralentissent la croissance. Mais ne vous réjouissez pas trop vite ! « Ce traitement est généralement abandonné car il existe des problèmes de tolérance assez importants, des risques de phlébite, des risques sur la fertilité qui ne sont pas très bien maîtrisés. En ce moment, le rapport risque/bénéfice est mauvais », selon JC. Carel.

Problèmes de croissance : vos témoignages

Caroline, maman de Maxime, 3 ans 1/2, 85 cm

« La rentrée s'est bien passée à part une énorme différence de taille avec les autres enfants ! Certains, sans arrière-pensées, l'appellent « mon petit Maxime »… Là, c'est mignon, mais d'autres, surtout sur la place, le traitent de « moins », de « ridicule » etc. Les réflexions quotidiennes sont également très courantes chez les adultes. Maxime exprime beaucoup en ce moment son envie de "grandir comme un papa". Je l'emmène chez le psychologue une fois tous les deux mois. Ensemble, nous commençons à combler la différence. Jusqu'à présent, je pense que c'est avant tout moi qui souffrais du regard et surtout des reflets des autres. On m'a dit qu'un petit enfant compense sa petite taille en prenant de la place dans l'espace. Je le remarque chez Maxime : il sait se faire comprendre et a un sacré caractère ! "

Bettina, maman d'Etienne, 6 ans, 1m33

« Ă€ l'Ă©cole, tout se passe très bien. Ses amis ne l'ont jamais commentĂ©, au contraire, ils lui demandent souvent un coup de main pour attraper des choses trop hautes. Etienne ne s'est jamais plaint. Il aime porter son grand frère qui est plus petit que lui (1m29 pour huit ans) ! Attendons l'adolescence… C'est une pĂ©riode difficile, j'en ai moi-mĂŞme fait les frais. J'ai toujours Ă©tĂ© le plus grand, mais je pense que pour un garçon, c'est toujours beaucoup plus facile Ă  vivre. " 

Isabelle, maman d'Alexandre, 11 ans, 1m35

« Alexandre souffre un peu de sa taille car ce n'est pas toujours facile d'être le plus petit de la classe. Le football aide à mieux se faire accepter… Être grand n'est pas une obligation pour marquer des buts ! "

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