Fierté

Fierté

La différence entre fierté et fierté

Contrairement à la fierté, la personne et l'objet à l'origine de l'orgueil sont bien dissociés. L'état positif procuré par l'orgueil est reproductible dans la mesure où cet état est lié à une action particulière. La fierté incite donc à l'action. On peut, par exemple, être fier d'une production artistique, et donc vouloir être à nouveau fier d'une autre production.

Dans l'orgueil, l'attention est portée sur le moi tout entier : l'individu qui éprouve un tel sentiment se concentre sur sa réussite dans son ensemble. Cela s'accompagne souvent d'insolence et de mépris pour les autres. C'est pour cette raison que les individus fiers éprouvent tant de difficultés dans leurs relations interpersonnelles. Il y a 3 problèmes principaux liés à la fierté :

1) L'émotion est éphémère, mais les gens en deviennent accros.

2) Il n'est pas lié à une action particulière et donc la personne doit changer ses objectifs ou son évaluation de ce qui constitue le succès.

3) Elle a des répercussions sur les relations interpersonnelles par son caractère méprisant et insolent.

Réhabiliter la fierté

La fierté n'a pas vraiment bonne presse ces jours-ci. Cependant, ce n'est ni vanité ni fierté mais un plaisir lié à la reconnaissance de sa valeur ou à l'évaluation de son action, de son projet, de son travail. Il n'est pas nécessaire d'être remarqué pour être fier. Chacun peut être fier de ce qu'il a accompli dans l'ombre, dans la plus totale discrétion.

Fierté au travail

De plus en plus d'individus changent de métier, quitte à gagner moins d'argent, pour trouver un travail qui les rend fiers et heureux : cette fierté plus proche de l'artisanat que d'une logique de production centrée sur le rendement et une productivité folle, sans réel sens pour l'individu .

La sociologue Bénédicte Vidaillet dénonce cette façon de travailler qui ne fait plus la fierté des travailleurs : « les résultats à atteindre sont de plus en plus définis d'en haut, standardisés et contrôlés, ce qui conduit les acteurs de terrain à penser qu'ils ne peuvent pas bien faire leur travail. Enfin, l'individualisation de l'évaluation conduit à une concurrence généralisée qui dégrade les relations entre collaborateurs, brise les équipes, la confiance et l'ambiance de travail. A l'heure où le burn-out, aussi appelé burn-out au travail, n'a jamais été aussi menaçant, beaucoup aimeraient faire le choix de travailler mieux, plutôt que de travailler plus.

Fierté et sentiment d'appartenance

L'auteur Hugues Hotier met en garde les salariés contre ce « sentiment d'appartenance » prôné par les entreprises et qui, selon lui, doit être distingué de la fierté. Pour lui, " Rappelons que l'appartenance à l'organisation fait partie des moyens, sinon des fins, de la gestion scientifique des entreprises telle que prônée par Taylor ". En clair, une méthode de gestion visant à recréer artificiellement ce sentiment de fierté. 

Citation inspirante

« Nous sommes les marionnettes de nos histoires. Le sentiment de honte ou de fierté qui submerge nos corps ou éclaire nos âmes vient de notre représentation de nous-mêmes. ". Boris Cyrulnik dans Die dire: honte

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