Résilience

Résilience

La résilience est la capacité de se reconstruire après un traumatisme. Il y a des facteurs qui favorisent la résilience. Un thérapeute peut aider une personne à amorcer un processus de résilience. 

Qu'est-ce que la résilience?

Le mot résilience vient du latin résilienceia, mot utilisé dans le domaine de la métallurgie pour signifier la capacité d'un matériau à retrouver un état initial après un choc ou une pression continue. 

Le terme résilience est un concept de psychologie qui désigne les aptitudes des individus, des groupes, des familles à faire face à des situations délétères ou déstabilisantes : maladie, handicap, événement traumatisant… La résilience est la capacité à sortir victorieux d'une épreuve qui aurait pu être traumatisante.

Ce concept a été évoqué dans les années 1940 par des psychologues américains et popularisé par Boris Cyrulnik, neuropsychiatre et psychanalyste français. Il définit la résilience comme « la capacité de prospérer malgré tout, dans des environnements qui auraient dû être délabrés ».

Que veut dire Résilient ?

Le concept de résilience s'applique à deux types de situations : aux personnes dites à risque et qui parviennent à se développer sans dommage psychologique et qui s'adaptent socialement malgré des conditions de vie familiales et sociales très défavorables et aux personnes, adultes ou enfants. des enfants qui se reconstruisent après des épreuves ou des événements traumatisants. 

Le Dr Boris Cyrulnik a décrit le profil de l'individu résilient dès 1998

L'individu résilient (quel que soit son âge) serait un sujet présentant les caractéristiques suivantes : 

  • un QI élevé,
  • capable d'être autonome et efficace dans son rapport à l'environnement,
  • avoir le sens de sa propre valeur,
  • avoir de bonnes qualités relationnelles et de l'empathie,
  • capable d'anticiper et de planifier,
  • et avoir un bon sens de l'humour.

Les personnes qui ont une aptitude à la résilience font partie du flux de personnes influencées par Boris Cyrulnick qui ont reçu de l'affection tôt dans la vie et ont eu une réponse acceptable à leurs besoins physiques, ce qui a créé en elles une certaine forme de résistance à l'adversité. 

La résilience, comment ça se passe ?

L'opération de résilience peut être décomposée en deux étapes :

  • 1ère étape : le temps du traumatisme : la personne (adulte ou enfant) résiste à la désorganisation psychique en mettant en place des mécanismes de défense qui lui permettront de s'adapter à la réalité. 
  • 2ème étape : le temps de l'intégration du choc et de la réparation. Après l'éclatement du traumatisme, il y a un rétablissement progressif des liens, puis une reconstruction à partir de l'adversité. Cela passe par le besoin de donner du sens à sa blessure. L'évolution de ce processus tend vers la résilience lorsque la personne a retrouvé sa capacité d'espérer. Elle peut alors s'inscrire dans un projet de vie et avoir des choix personnels.

Un processus résilient à travers les autres ou la thérapie

Antoine Guédeney, pédopsychiatre et membre de l'Institut de Psychanalyse de Paris écrit dans un livre « nous ne sommes pas résilients tout seuls, sans être en relation ». Ainsi, les facteurs affectifs ont un rôle très important dans la résilience. Ceux qui peuvent compter sur l'affection de leurs proches ont en eux la capacité de surmonter les traumatismes. 

Le parcours de résilience se fait aussi rarement seul. Elle est souvent rendue opératoire par l'intervention d'une autre personne : un tuteur d'enfants ou de jeunes, un enseignant, une aide-soignante. Boris Cyrulnick parle de « gardiens de la résilience ». 

La thérapie peut tenter de provoquer un processus résilient. L'objectif du travail thérapeutique est de transformer le traumatisme en moteur.

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