La pilule et ses différentes générations

La pilule est la principale méthode de contraception pour les femmes françaises. Les contraceptifs oraux combinés (COC) appelés pilules œstrogènes-progestatives ou pilules combinées sont les plus couramment utilisés. Ils contiennent à la fois des œstrogènes et des progestatifs. L'œstrogène le plus couramment utilisé est l'éthinylœstradiol (un dérivé de l'œstradiol). C'est le type de progestatif qui détermine la génération de la pilule. 66 millions de plaquettes de contraceptifs oraux combinés (COC), toutes générations confondues, ont été vendues en France en 2011. A noter : toutes les pilules de 2e génération sont remboursées en 2012, tandis que moins de la moitié de celles de 3e génération et aucune de 4e génération n'est couverte par Assurance santé.

La pilule de 1ère génération

Les pilules de 1ère génération, commercialisées dans les années 60, contenaient une forte dose d'œstrogènes. Cette hormone était à l'origine de nombreux effets secondaires : gonflement des seins, nausées, migraines, troubles vasculaires. Une seule pilule de ce type est commercialisée aujourd'hui en France.. C'est la Triella.

Pilules de 2e génération

Ils sont commercialisés depuis 1973. Ces comprimés contiennent du lévonorgestrel ou du norgestrel comme progestatif. L'utilisation de ces hormones a permis d'abaisser les taux d'éthinylœstradiol et ainsi de diminuer les effets secondaires dont se plaignaient les femmes. Près d'une femme sur deux prend une pilule de 2e génération parmi celles qui utilisent des contraceptifs oraux combinés (COC).

Pilules de 3e et 4e génération

De nouvelles pilules sont apparues en 1984. Les contraceptifs de 3ème génération contiennent différents types de progestatifs : désogestrel, gestodène ou norgestimate. La particularité de ces pilules est qu'elles ont un dosage plus faible d'estradiol, de manière à limiter davantage les désagréments, tels que l'acné, la prise de poids, le cholestérol. De plus, les chercheurs avaient observé qu'une concentration trop élevée de cette hormone pouvait favoriser la survenue d'une thrombose veineuse. En 2001, les pilules de 4ème génération ont été introduites sur le marché. Ils contiennent de nouveaux progestatifs (drospirénone, chlormadinone, diénogest, nomégestrol). Des études ont récemment montré que les pilules de 3e et 4e génération ont deux fois plus de risque de thromboembolie par rapport aux pilules de 2e génération.. Cette fois, ce sont les progestatifs qui sont en cause. A ce jour, 14 plaintes ont été déposées contre des laboratoires fabriquant des pilules contraceptives de 3e et 4e génération. Depuis 2013, les pilules contraceptives de 3ème génération ne sont plus remboursées.

Le cas de Diane 35

L'Agence nationale de sécurité sanitaire des produits de santé (ANSM) a annoncé la suspension de l'autorisation de mise sur le marché (AMM) de Diane 35 et de ses génériques. Ce traitement hormonal de l'acné a été prescrit comme contraceptif. Quatre décès « attribuables à une thrombose veineuse » sont liés à Diane 35. »

Source : Agence du médicament (ANSM)

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