La mère porteuse

La mère porteuse

Interdit en France, le recours à une mère porteuse, aussi appelée maternité de substitution, fait actuellement débat. Le sujet n'a jamais autant fasciné l'opinion publique que depuis la loi sur le mariage pour tous. Savons-nous vraiment ce qu'est la gestation pour autrui ? Concentrez-vous sur la mère porteuse.

Le rôle de la mère porteuse

Pour aider les couples en difficulté, il existe dans de nombreux pays (comme les États-Unis ou le Canada), des femmes prêtes à « louer » leur utérus pendant 9 mois pour accueillir l'enfant issu de la fécondation in vitro des gamètes du bébé. couple, ce sont des mères porteuses de gestation. Ces femmes ne sont donc pas génétiquement liées à l'enfant. Ils se contentent de porter l'embryon puis le fœtus tout au long de son développement puis de le remettre à ses parents « génétiques » à la naissance.

Cependant, il existe un autre cas où la fécondation concerne directement l'ovule de la mère porteuse. Il est donc inséminé avec le sperme du père et est génétiquement lié à l'enfant. Ces deux cas dépendent directement des lois en vigueur dans les différents pays autorisant ces pratiques.

Si ces pratiques peuvent choquer ou provoquer l'incompréhension chez de nombreux Français, il est également important de rappeler qu'il s'agit le plus souvent de la dernière étape d'un long processus pour ces couples ayant un fort désir d'enfants et vivant en situation d'infertilité ou d'incapacité à procréer. Ce terme de GPA correspond donc à une technique médicale de procréation assistée dans tous les pays l'autorisant.

La mère porteuse en France

Selon la loi française, il est strictement interdit d'utiliser une telle méthode (qu'elle soit payante ou non) pour mettre un enfant au monde. Cette législation très stricte entraîne cependant des dérives et un tourisme procréateur très important dans les pays autorisant la gestation pour autrui (GPA).

Que les couples souffrent d'infertilité ou soient homosexuels, ils sont de plus en plus nombreux à partir à l'étranger pour engager une mère porteuse. Ces déplacements peuvent ainsi mettre un terme à une situation qui leur paraît désespérée en France. Contre rémunération et prise en charge de tous soins médicaux, la mère porteuse s'engage à porter leur enfant à naître et à lui offrir la possibilité de devenir parents.

Très critiquée, la GPA pose autant de problèmes sur le plan éthique et du respect du corps de la femme, que sur le plan juridique avec un statut encore flou à l'égard du nourrisson. Comment reconnaître une filiation ? Quelle nationalité lui accorder ? Les questions sont nombreuses et font l'objet de nombreux débats.

Les enfants de la maternité de substitution

Les enfants nés de mères porteuses ont de grandes difficultés à se faire reconnaître en France. Les démarches sont longues et difficiles et les parents doivent se battre pour tenter d'établir une filiation précise. Pire, il est souvent difficile d'obtenir des actes de naissance français et beaucoup de ces enfants, nés de mère porteuse étrangère, n'obtiennent pas la nationalité française ou seulement après de longs mois, voire des années.

Cette situation difficile pour ces enfants privés de reconnaissance pourrait s'améliorer dans les prochains mois puisque la France et son gouvernement semblent déterminés à prendre les choses en main et à légiférer sur ce problème.

Garder le contact avec la mère porteuse de son enfant

A ceux qui n'évoquent qu'une marchandisation du corps féminin et de celui des nourrissons, les couples qui ont eu recours à cette technique de GPA répondent au contraire qu'il s'agit avant tout d'un processus plein d'amour. Il ne s'agit pas pour eux d'« acheter » un enfant mais de le concevoir et de préparer son arrivée pendant des mois ou des années. Ils doivent certes y consacrer beaucoup de temps et d'argent, mais aussi s'ouvrir aux autres et rencontrer une femme qui fera partie intégrante de leur nouvelle vie. Ils peuvent, s'ils le souhaitent, tisser des liens forts pour l'avenir. En effet, dans la plupart des cas, parents génétiques, enfants et mère porteuse restent en contact et échangent régulièrement au cours des années qui suivent la naissance.

Si la mère porteuse est, à première vue, une solution à apporter à tous les couples privés de la possibilité d'avoir des enfants, elle soulève néanmoins de nombreuses questions. Que penser de cette marchandisation du corps féminin ? Comment encadrer cette pratique et éviter les dérives dangereuses ? Quel est l'impact sur l'enfant et sa vie future? Autant de questions que la société française devra résoudre pour tirer des conclusions et décider enfin du sort de la GPA.

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