Régimes vegan, végétariens, sans gluten… Et mon bébé dans tout ça ?

Grossesse et régime spécifique : comment garder un équilibre nutritionnel ?

Vous avez supprimé le gluten

Les régimes « sans gluten » ou « sans gluten » se multiplient. De nombreuses personnes qui se disent sensibles au gluten choisissent de bannir cette protéine de leurs menus. Et les futures mamans ne font pas exception à cette mode ! Le gluten se retrouve un peu partout : dans les céréales (blé, orge, avoine, seigle), mais aussi dans de nombreuses préparations (sauces, charcuteries, plats cuisinés) où il est utilisé comme additif. Comme le souligne notre diététicienne, les aliments sans gluten sont pauvres en vitamines du groupe B et en minéraux essentiels, et à moins d'être vraiment intolérant et de souffrir de maladie cœliaque (atteinte inflammatoire de la membrane de l'intestin grêle), ce régime peut entraîner des carences et du poids. problèmesvoire, à terme, des troubles du comportement alimentaire. Les femmes enceintes qui n'absorbent pas le gluten devraient envisager de rééquilibrer leurs menus et éviter les carences en vitamines et minéraux avec les suppléments prescrits par le médecin.

Vous avez renoncé à la viande et au poisson

Pas de soucis ! Un régime végétarien, excluant tout aliment dérivé de chair animale, est parfaitement à même de répondre aux besoins nutritionnels de la grossesse., à condition de savoir équilibrer et varier son alimentation. Il s'agit d'abord des contributions en acides aminés, qui interviennent quotidiennement dans diverses fonctions de l'organisme. Huit d'entre eux sont indispensables, et l'organisme ne sachant pas les fabriquer, ils doivent nécessairement être apportés par l'alimentation, en l'occurrence des protéines. Cependant, leur proportion diffère selon l'origine de la protéine.

Légumineuses et céréales : le mix gagnant

Pour pallier le manque d'acides aminés essentiels apportés par les protéines animales et avoir leur quota, les futures mamans végétariennes peuvent combiner différents repas avec des légumineuses (haricots blancs, haricots rouges, pois chiches, lentilles) et des céréales (semoule, riz, pâtes, pain, etc.). Quinoa, graines, les fruits oléagineux sont également de précieux alliés, tout comme les œufs ou les produits laitiers. Ne vous en privez pas. En revanche, mettez la pédale douce sur le soja, pourtant très riche en lysine. Le Programme National Nutrition Santé recommande de limiter sa consommation, ainsi que celle des aliments en contenant, à un par jour en raison de leur teneur en phytoestrogènes. En termes de quantité, il vous faudra un bonus en protéines (il y en a 900 g pour toute la grossesse). Il faut savoir que dans notre pays, on atteint, voire on dépasse volontiers ces quantités !

Un risque de carence en fer

Soyez également vigilant sur votre apport en fer. Car, pour une fois, vos besoins sont doublés ! Un manque de fer favorise la survenue d'une anémie maternelle. Côté bébé, des réserves insuffisantes augmentent le risque de prématurité. Cependant, même si l'absorption intestinale du fer augmente pendant la grossesse, la ration alimentaire est rarement suffisante pour couvrir les besoins. Et d'autant plus pour les futures mamans végétariennes. En effet, les meilleures sources de fer se trouvent dans les viandes rouges, les abats et les poissons. Alors que les fruits, les légumes (les épinards… n'en déplaise à Popeye !), les légumineuses, les céréales et les produits laitiers en contiennent moins et sous une forme plus difficilement assimilable par l'organisme. Pour favoriser l'assimilation, consommez ces aliments avec une simple pression de jus de citron, riche en vitamine C. A l'inverse, évitez de boire du thé avec les repas car il bloque son absorption, tout comme certaines fibres et aliments riches en calcium, ainsi que le café et le cacao. Une prise de sang vous permet de savoir où sont vos réserves. Trop bas? Votre médecin vous proposera de les renforcer par un traitement sous forme de comprimés.

Vous avez banni tous les produits d'origine animale

Le régime végétalien (ou végétalienne si elle exclut également les produits animaux non alimentaires) – qui élimine également les œufs et les produits laitiers – est plus à risque de carence. Au début de votre grossesse, prévenez votre sage-femme ou votre médecin. Car vous devez être particulièrement vigilant concernant certaines contributions.

Attention au calcium...

Pendant la grossesse, l'absorption intestinale du calcium augmente pour répondre aux besoins du bébé (environ 30 g sont nécessaires pour construire son squelette). Si l'apport en calcium est insuffisant, il faudra puiser dans votre réserve osseuse. Lorsque le calcium n'est pas apporté par les produits laitiers et les fromages, on le retrouve dans certaines eaux minérales : Contrex®, Hépar®, Vittel®, Salvetat®, Courmayeur® ou Rozana®, qui en contiennent plus de 150 mg/litre. Tout comme dans les différentes sortes de choux, épinards, amandes, noix ou sésame. Pour maintenir votre densité osseuse, privilégiez également le persil, le kiwi ou les oranges. Surveillez votre apport en vitamine D (il aide à fixer le calcium). Les « vegans » ne peuvent constituer leur stock qu'en s'exposant au soleil (promenades, sports de plein air) puisqu'ils ne mangent pas de poisson. Mais souvent, cela ne suffit pas. La plupart des femmes enceintes, même omnivores, sont déficientes en hiver et au début du printemps. En pratique, pour pallier ce manque, une dose unique de 100 UI de vitamine D est prescrite au début du 000ème mois.

… et de la vitamine B12

Faites également attention aux lacunes de vitamine B12, uniquement apportée par les aliments d'origine animale (viande, crustacés, poissons gras, fromage, lait, œufs, etc.) et dont les besoins sont accrus. Un déficit peut être à l'origine d'anémie, voire de lésions neurologiques dans les cas les plus sévères. Il est également impliqué en tant que cofacteur dans de nombreuses réactions enzymatiques. C'est pourquoi la supplémentation est indispensable : sous forme de complément alimentaire ou d'aliments enrichis (levure, boisson de riz). Parlez-en à votre médecin ou sage-femme. Un point faible aussi pour le zinc, un oligo-élément indispensable au développement et à la croissance fœtale. Lorsque vous êtes enceinte, vos besoins montent en flèche et un déficit peut entraîner des complications. Cependant, le zinc issu du régime végétalien (céréales complètes, légumineuses, noix de pécan, gingembre, etc.) est généralement moins bien absorbé par l'organisme. Pour garantir votre capital, un petit plus sous forme de complémentation peut vous être conseillé dès que vous souhaitez avoir un enfant.

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