Femme/mère : Astrid Veillon ouvre le débat

Dans votre livre « Neuf mois dans la vie d'une femme », vous évoquez brièvement votre recours à l'interruption volontaire de grossesse. Quelle est votre position vis-à-vis de ce droit menacé ?

On ne peut que défendre le droit à l'interruption volontaire de grossesse. Je me rends compte qu'au XNUMXe siècle, l'avortement est encore très tabou. Beaucoup de gens m'ont jugé. Nous n'avons pas le droit de juger une femme qui avorte.

Avant mes 18 ans, j'étais fragile. À l'époque, je me sentais si enfantine qu'il me semblait impossible de tomber enceinte. Ça m'a frappé, mais tu ne t'en remets jamais. Il ne s'agissait ni d'une méthode de contraception, ni d'une expérience pour « voir ce que l'on ressentait ».

La deuxième fois, j'avais 30 ans. Je voulais un enfant quand je suis tombée enceinte. Mais je savais que ce n'était pas le bon papa. J'en ai parlé à tout le monde, puis j'ai eu une crise de panique. J'ai alors pensé à l'enfant et à la vie que j'allais lui donner, et ce n'était pas une vie pour lui. J'avais pleinement conscience de ce que je faisais. Le père est décédé trois mois plus tard.

Pourquoi avez-vous accepté d'être la marraine des « Débats de parents » ?

Gaëlle, l'une des journalistes du magazine Parents, m'a demandé de donner carte blanche à un numéro. Ça s'est bien passé. Aussi, j'ai accepté avec grand plaisir sa proposition d'être parrain des « Débats de Parents ». Ils sont très intéressants et si je peux partager mon expérience, en toute humilité…

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