Journée des droits des femmes : 10 chiffres qui rappellent que l'égalité femmes-hommes est encore loin d'être atteinte

Droits des femmes : il y a encore beaucoup à faire

1. Le salaire d'une femme est en moyenne inférieur de 15 % à celui d'un homme.

En 2018, selon la dernière étude Eurostat réalisée sur la rémunération des européens, en France, pour un poste équivalent, la rémunération des femmes est en moyenne de i15,2% de moins que pour les hommes. Une situation qui, aujourd'hui, «n'est plus accepté par l'opinion publique», estime la ministre du Travail, Muriel Pénicaud. Cependant, il ne faut pas oublier que le principe de l'égalité de rémunération entre les femmes et les hommes est inscrit dans la loi depuis… 1972 !

 

 

2. 78 % des emplois à temps partiel sont occupés par des femmes.

Un autre facteur qui explique l'écart de rémunération entre les femmes et les hommes. Les femmes travaillent presque quatre fois plus que les hommes à temps partiel. Et celui-ci est le plus souvent subi. Ce chiffre a légèrement baissé depuis 2008, où il était de 82 %.

3. Seuls 15,5% des métiers sont mixtes.

La mixité des métiers n'est pas encore pour aujourd'hui, ni pour demain d'ailleurs. De nombreux stéréotypes persistent sur les métiers dits masculins ou féminins. Selon une étude du ministère du Travail, pour que les emplois soient équitablement répartis entre chaque sexe, il faudrait qu'au moins 52% de femmes (ou d'hommes) changent d'activité.

4. Seuls 30% des créateurs d'entreprise sont des femmes.

Les femmes qui se lancent dans la création d'entreprise sont souvent un peu plus éduquées que les hommes. En revanche, ils sont moins expérimentés. Et ils n'ont pas toujours exercé auparavant une activité professionnelle.

5. Pour 41 % des Français, la vie professionnelle d'une femme est moins importante que la famille.

A l'inverse, seulement 16% des personnes pensent que c'est le cas pour un homme. Les stéréotypes sur la place des femmes et des hommes sont tenaces en France comme cette enquête de la.

5. La grossesse ou la maternité est le troisième critère de discrimination dans le domaine de l'emploi, après l'âge et le sexe

Selon le dernier baromètre du Défenseur des droits, les principaux critères de discrimination au travail cités par les victimes renvoient surtout au sexe et à la grossesse ou à la maternité, pour 7 % des femmes. Preuve que le fait de

6. Dans leur entreprise, 8 femmes sur 10 pensent être régulièrement confrontées au sexisme.

Autrement dit, 80% des femmes salariées (et autant d'hommes) déclarent avoir été témoins de blagues sur les femmes, selon un rapport du Conseil supérieur de l'égalité professionnelle (CSEP). Et 1 femme sur 2 a été directement touchée. Ce sexisme « ordinaire » sévit encore partout, chaque jour, comme le rappelait Marlène Schiappa, secrétaire d'État en novembre dernier. en charge de l'Egalité entre les femmes et les hommes, lorsque Bruno Lemaire s'est félicité de la nomination d'une secrétaire d'Etat par son seul prénom "C'est une mauvaise habitude qu'il faut perdre, c'est du sexisme ordinaire en effet", Elle a ajouté. "Il est habituel d'appeler les femmes politiques par leur prénom, de les décrire par leur apparence physique, d'avoir une présomption d'incompétence quand on a une présomption de compétence quand on est un homme et qu'on porte une cravate«.

7. 82 % des parents des familles monoparentales sont des femmes. Et… 1 famille monoparentale sur 3 vit sous le seuil de pauvreté.

Les familles monoparentales sont de plus en plus nombreuses et, dans la majorité des cas, le seul parent est la mère. Le taux de pauvreté de ces familles est 2,5 fois plus élevé que celui de l'ensemble des familles selon l'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale (Onpes).

9. Les femmes consacrent 20:32 heures aux tâches ménagères par semaine, contre 8:38 heures pour les hommes.

Les femmes consacrent trois heures et demie par jour aux tâches ménagères, contre deux heures pour les hommes. Les mères actives continuent de travailler deux jours. Ce sont elles qui effectuent principalement les travaux domestiques (vaisselle, ménage, rangement, prise en charge des enfants et personnes à charge, etc.) En France, ces tâches les occupent à raison de 20h32 par semaine contre 8h38. pour hommes. Si l'on intègre le bricolage, le jardinage, les courses ou les jeux avec les enfants, le déséquilibre se réduit légèrement : 26h15 pour les femmes contre 16h20 pour les hommes.

 

10. 96 % des bénéficiaires du congé parental sont des femmes.

Et dans un peu plus de 50 % des cas, les mères préfèrent arrêter complètement leur activité. La réforme de 2015 du congé parental (Préparer) devrait favoriser un meilleur partage des congés entre les hommes et les femmes. Aujourd'hui, les premiers chiffres ne montrent pas cet effet. En raison de l'écart de rémunération trop élevé entre les hommes et les femmes, les couples se passent de ce congé.

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