Adénomégalie

Adénomégalie

L'adénomégalie est l'hypertrophie des ganglions lymphatiques, une hypertrophie qui peut être causée par des infections bactériennes ou virales, ou liée à la présence de tumeurs, notamment.

Lorsqu'il s'agit des ganglions du médiastin, il s'agit d'une adénopathie médiastinale, d'une adénopathie cervicale si l'augmentation de volume touche les ganglions lymphatiques du cou, ou d'une adénopathie axillaire lorsqu'il s'agit des ganglions lymphatiques (autre nom de ganglions lymphatiques) situés dans le aisselles qui sont agrandies. Il peut également être inguinal et affecter les ganglions situés dans l'aine. L'adénomégalie résulte souvent d'une pression importante sur le système immunitaire, dont les ganglions lymphatiques sont un élément clé.

Adénomégalie, comment la reconnaître

L'adénomégalie, c'est quoi ?

Étymologiquement, l'adénomégalie signifie l'augmentation de la taille des glandes : ce terme vient du grec, « adên » qui signifie « glande » et « méga » qui signifie grosse. L'adénomégalie est donc une hypertrophie des ganglions lymphatiques, parfois aussi appelés ganglions lymphatiques, suite à une infection par un virus, une bactérie ou un parasite, ou provoquée par une tumeur, notamment.

Les ganglions lymphatiques sont des nodules situés le long des vaisseaux lymphatiques dans certaines zones du corps :

  • Les ganglions lymphatiques du médiastin sont situés dans le médiastin, la région médiane de la cage thoracique (située entre les deux poumons, près du cœur, de la trachée, des bronches et de l'œsophage). S'ils sont hypertrophiés, on parlera d'adénopathie médiastinale.
  • Les ganglions lymphatiques cervicaux sont situés dans le cou : lorsque leur taille augmente, il se produit une adénopathie cervicale.
  • Si l'adénomégalie concerne les ganglions lymphatiques situés sous les aisselles, on parle d'adénopathie axillaire.
  • Enfin, lorsque cette hypertrophie affecte les ganglions lymphatiques inguinaux, soit présents dans l'aine, on évoquera une adénopathie inguinale.

Comment reconnaître l'adénomégalie ?

Les ganglions lymphatiques hypertrophiés sont le plus souvent mis en évidence par le médecin lors d'un examen clinique. C'est en effet à la palpation que le médecin peut détecter des grumeaux anormaux dans ces ganglions lymphatiques.

Le patient peut parfois ressentir seul l'apparition d'une petite « boule » ou « masse » au niveau des aisselles, du cou ou de l'aine, parfois accompagnée de fièvre.

D'autres méthodes peuvent confirmer le diagnostic, telles que l'échographie et d'autres types de tests d'imagerie. Au niveau du thorax en particulier, ces adénopathies médiastinales seront localisées à l'aide de la tomodensitométrie thoracique, et le diagnostic pourra également être obtenu, selon leur localisation, par médiastinoscopie (examen du médiastin à l'aide d'un endoscope), médiastinotomie (incision du médiastin) ou thoracoscopie. L'histologie permet, en étudiant les cellules, de déterminer si la lymphadénopathie est maligne ou non.

Les facteurs de risque

Les personnes immunodéprimées sont plus à risque d'infections, et donc de développer une adénomégalie : les patients infectés par le VIH, par exemple, ou les patients sous traitement immunosuppresseur. 

L'infection elle-même est un facteur de risque d'adénomégalie.

Causes de l'adénomégalie

Causes des ganglions lymphatiques hypertrophiés : lien avec leur rôle dans l'immunité

Les ganglions lymphatiques sont des nodules utilisés pour filtrer la lymphe. Ils jouent également un rôle essentiel dans la réponse immunitaire de l'organisme, et donc dans ses défenses.

Ainsi, c'est dans ces ganglions que s'effectue la présentation d'antigènes de corps étrangers (qui sont des micro-organismes infectieux, qui peuvent être des bactéries, des virus ou des parasites), aux cellules du système immunitaire appelées lymphocytes T et B. (c'est-à-dire les globules blancs).

Suite à cette présentation antigénique, la réponse immunitaire du corps se déclenchera contre les agents infectieux ou les propres cellules anormales du corps (souvent des tumeurs). Cette réponse implique soit la production d'anticorps par les lymphocytes B (également appelée immunité humorale) soit une réponse cellulaire, également appelée réponse cytotoxique, qui implique les lymphocytes T CD8 (une réponse également appelée immunité cellulaire). 

C'est à partir de cette activation de la réponse immunitaire au sein du ganglion que s'expliquera l'hypertrophie observée en cas d'adénomégalie : en effet, le nombre de lymphocytes (c'est-à-dire les cellules du ganglion) se multipliant engendre fortement l'augmentation. la taille du ganglion lymphatique. De plus, il arrive également que des cellules cancéreuses s'infiltrent dans le ganglion lymphatique, augmentant à nouveau sa taille. Les cellules de l'inflammation peuvent également s'y multiplier, même les propres cellules immunitaires du ganglion, conduisant au cancer des ganglions.

Causes bénignes

Certaines causes bénignes d'hypertrophie des ganglions lymphatiques comprennent :

  • sarcoïdose (une maladie généralisée du corps de cause inconnue);
  • la tuberculose, découverte notamment à la suite d'adénopathies médiastinales ;
  • et d'autres maladies infectieuses curables, telles que la mononucléose causée par le virus d'Epstein-Barr, etc.

Causes malignes

Il existe des causes malignes, parmi lesquelles :

  • les tumeurs, cancers et métastases, comme les lymphomes hodgkiniens ou non hodgkiniens, également très souvent diagnostiqués par adénopathie médiastinale (après radiographie pulmonaire) ;
  • les maladies auto-immunes : en particulier le lupus, ou la polyarthrite rhumatoïde ;
  • infections plus sévères, comme celle liée au virus du SIDA, au VIH, ou à l'hépatite virale, etc.

Risques de complications de l'adénomégalie

Les principaux risques de complications de l'adénomégalie sont, en effet, liés à ses étiologies :

  • Dans le cas des tumeurs, la pathologie peut évoluer vers des tumeurs malignes voire l'apparition de métastases, c'est-à-dire la dissémination de cellules cancéreuses à distance de l'adénopathie.
  • En cas d'infection par le VIH, le virus du SIDA, les complications sont celles d'une immunodéficience acquise, c'est-à-dire un risque accru de contracter tous types d'infections.
  • Les maladies auto-immunes ont également une évolution avec un risque de complications importantes, pouvant entraîner notamment des douleurs sévères et des handicaps sévères.

Traitement et prévention de l'adénomégalie

Le traitement sera celui de la maladie diagnostiquée en rapport avec le ganglion lymphatique hypertrophié :

  • traitement antibiotique ou antiviral, voire antiparasitaire, si la présence d'un ganglion lymphatique hypertrophié est due à un agent pathogène (bactérie, virus ou parasite) ;
  • traitement anticancéreux en cas de tumeur, qui peut associer radiothérapie et chimiothérapie ;
  • immunosuppresseurs, par exemple dans le cas de maladies auto-immunes.
  • La chirurgie, dans certains cas, enlèvera le nœud.

L'adénomégalie est donc un symptôme qu'il est indispensable de détecter au plus vite, et à signaler rapidement à votre médecin traitant : ce dernier peut réaliser l'examen clinique par palpation dès qu'une masse anormale est ressentie dans les régions cervicale, axillaire ou inguinale, ou détectée sur une radiographie pulmonaire de contrôle, pour une adénopathie médiastinale. Ce professionnel de santé peut décider quel traitement initier ou quel spécialiste consulter. Ainsi, plus tôt la cause de l'adénomégalie est traitée, plus grandes sont les chances de guérison.

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