Anthony Kavanagh : « Mon fils m'inspire »

Dans votre émission, vous évoquez votre paternité. Qu'est-ce que la naissance de votre fils a changé dans votre vie d'homme et d'artiste ?

Cela a tout changé. Le sommeil d'abord (rires), mais aussi la dynamique de la maison, la relation de couple, il faut se réinventer. Un bébé donne vie à la maison, ça rigole, c'est super ! Pour moi, un enfant est la réincarnation du temps. Avant je ne voyais pas le temps passer, maintenant je le vois. Aujourd'hui, il y a deux ans, il apprenait à marcher…

En tant qu'artiste, l'enfant est une source d'inspiration. Mon fils m'inspire, me donne une autre raison d'aller travailler. Je suis devenu M. Kavanagh. Une fois parent, vous devenez le modèle de quelqu'un, vous voulez être le meilleur guide et inculquer des valeurs.

Justement, quelles valeurs voulez-vous transmettre à votre fils ?

Respect de soi et respect des autres. Faire circuler l'amour, donner aux autres, tendre toujours la main…

 

Vous êtes devenu papa à 40 ans. Une paternité, assez tardive, choisie ?

Oui, c'est un choix. Il fallait déjà trouver la mère ! J'ai longtemps essayé tout seul, sans jamais réussir (rires). En fait, je n'étais tout simplement pas prêt. Je savais que je voulais avoir un enfant, mais pas tout de suite. Si nous avions eu une espérance de vie beaucoup plus longue, j'aurais même attendu 120 ans ! Quand j'ai rencontré ma fiancée, j'avais 33 ans et elle n'était pas prête non plus. Cependant, à mesure que l'âge avance, nous commençons à calculer, quand j'aurai un tel âge, il y en aura tellement. Alors j'ai dit à ma fiancée : si pas de bébé à 40 ans, je la quitterai !

Mes parents sont morts jeunes, ma mère à 51 ans et mon père à 65 ans. J'ai encore cette angoisse de mourir jeune, je veux être là pour lui le plus longtemps possible.

 

Vous êtes comédien, mais êtes-vous un papa farceur ?

De plus en plus farceur. L'interaction avec les enfants devient plus intéressante à partir de 2 ans. De 2 à 4 ans, ce sont des années magiques ! Avant, l'enfant est beaucoup plus attaché à maman, ce n'est pas la même relation. Sinon, je ne pense pas être dur, mais ferme. Je dis toujours à mon fils, maman dit non deux fois, papa une fois !

Vous avez commencé votre carrière à 19 ans. Si dans quelques années votre fils décidait de suivre vos traces, comment réagiriez-vous ?

Maintenant que je suis père, je serais un peu paniqué. Ce n'est pas un travail facile. Je sais que j'ai eu beaucoup de chance. Je gagne ma vie depuis 22 ans en faisant ce que j'aime. Mais je lui dirais certainement ce que ma mère m'a dit : « fais ce que tu veux mais fais-le bien ». "

 

Vous êtes canadien, d'origine haïtienne, parlez-vous créole à votre fils ?

Non, mais j'aimerais qu'il le sache. J'aurais aimé que mes parents soient toujours là pour lui parler. Je le comprends parfaitement, mais ne le parle bien qu'à 65%, il me faudrait un stage d'un mois en créole (rires). J'aimerais déjà qu'il apprenne l'anglais comme moi, c'est une chance de pratiquer tôt. Au début, je lui parlais anglais parce que je voulais qu'il soit bilingue. Mais après, ça m'a un peu… « soûlé ».

 

Votre fils s'appelle Mathis, comment avez-vous choisi son prénom ?

Avec ma fiancée, nous nous sommes mis d'accord au dernier moment, vingt minutes seulement avant son départ ! En plus, il est arrivé avec un mois d'avance ! Son nom complet est Mathis Alexandre Kavanagh.

Un moment fort de ta vie de jeune papa ?

Il y en a beaucoup… Le premier c'est quand il est sorti bien sûr. Au moment de l'accouchement, j'ai senti la présence de mon père. Et puis, il lui ressemble tellement. Il y a aussi la première fois qu'il a dit je t'aime, la première fois qu'il a dit papa, en plus il l'a dit avant maman !

 

Agrandir votre famille, y pensez-vous ?

Oui, nous avons besoin de la fille maintenant, une belle petite soeur ! Avec des armes pour faire fuir ses prétendants quand elle est adolescente (rires). Mais si j'avais un garçon, je serais quand même heureuse...

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