Petite fille ou garçon ?

Petite fille ou garçon ?

Le sexe de bébé : quand et comment est-il décidé ?

Tout bébé né d'une rencontre : celle d'un ovocyte côté mère et d'un spermatozoïde côté père. Chacun apporte son propre matériel génétique :

  • 22 chromosomes + un chromosome X pour l'ovocyte
  • 22 chromosomes + un chromosome X ou Y pour le sperme

La fécondation donne naissance à un ovule appelé zygote, la cellule d'origine dans laquelle les chromosomes maternel et paternel sont unis. Le génome est alors complet : 44 chromosomes et 1 paire de chromosomes sexuels. Dès la rencontre entre l'ovule et le sperme, toutes les caractéristiques de l'enfant sont donc déjà déterminées : la couleur de ses yeux, ses cheveux, la forme de son nez, et bien sûr, son sexe.

  • si le spermatozoïde était porteur du chromosome X, le bébé porte le couple XX : ce sera une fille.
  • s'il portait le chromosome Y, le bébé aura la paire XY : ce sera un garçon.

Le sexe du bébé dépend donc entièrement du hasard, en fonction du sperme qui réussira à féconder l'ovocyte en premier.

Fille ou garçon : quand peut-on le savoir ?

A partir de la 6ème semaine de grossesse, les cellules sexuelles primitives se mettent en place là où les ovaires ou les testicules se développeront plus tard. Mais même s'il est déjà génétiquement fixé, à ce stade le sexe du fœtus reste indifférencié. Chez les garçons, le pénis devient apparent à la 12e semaine de grossesse (14 SA – 3e mois), et chez les filles, le vagin commence à se former à la 20e semaine de grossesse (22 SA, 5e mois) (1). C'est donc à la deuxième échographie de grossesse (échographie morphologique de 22 semaines) qu'il est possible de connaître le sexe du bébé.

Peut-on influencer le sexe du bébé ?

  • la méthode Shettles

D'après les travaux du biologiste américain Landrum Brewer Shettles, auteur de Comment choisir le sexe de votre bébé2 (Comment choisir le sexe de son bébé), les spermatozoïdes porteurs du chromosome féminin (X) avancent plus lentement et vivent plus longtemps, tandis que les spermatozoïdes porteurs du chromosome mâle (Y) avancent plus vite mais survivent moins longtemps. L'idée est donc de programmer les rapports sexuels selon le sexe souhaité : jusqu'à 5 jours avant l'ovulation pour favoriser les spermatozoïdes les plus résistants afin d'avoir une fille ; le jour de l'ovulation et les deux jours suivants pour favoriser le sperme le plus rapide pour un garçon. A cela s'ajoutent d'autres astuces : pH de la glaire cervicale (alcaline avec une douche vaginale au bicarbonate de soude pour un garçon, acide avec une douche vinaigrée pour une fille), profondeur et axe de pénétration, présence d'un orgasme féminin ou non, etc. Le Dr Shettles rapporte un taux de réussite de 75 %… non prouvé scientifiquement. De plus, les nouvelles méthodes d'analyse du sperme n'ont montré aucune différence d'anatomie ou de vitesse de déplacement entre les spermatozoïdes X ou Y (3).

  • la méthode papa

Basée sur une étude (4) réalisée dans les années 80 à la maternité de Port-Royal sur 200 femmes enceintes, cette méthode a été développée par le Dr François Papa et proposée au grand public dans un livre (5). Elle repose sur une alimentation apportant certains sels minéraux dans des proportions bien définies selon le sexe souhaité. Une alimentation riche en calcium et magnésium modifierait le pH vaginal de la femme, ce qui bloquerait la pénétration des spermatozoïdes Y dans l'ovule, et permettrait donc d'avoir une fille. A l'inverse, une alimentation riche en sodium et potassium bloquerait l'entrée des spermatozoïdes X, optimisant les chances d'avoir un garçon. Ce régime très strict doit être commencé au moins 2 mois et demi avant la conception. L'auteur avance un taux de réussite de 87 %, non vérifié scientifiquement.

Une étude (6) réalisée entre 2001 et 2006 sur 173 femmes a étudié l'efficacité du régime ionique associé à la programmation des rapports sexuels selon le jour de l'ovulation. Correctement appliquées et combinées, les deux méthodes ont eu un taux de réussite de 81 %, contre seulement 24 % si l'une ou les deux méthodes n'étaient pas suivies correctement.

Choisir le sexe de son bébé : en laboratoire, c'est possible

Dans le cadre du diagnostic préimplantatoire (DPI), il est possible d'analyser les chromosomes des embryons fécondés in vitro, et donc de connaître leur sexe et de choisir d'implanter un embryon mâle ou femelle. Mais pour des raisons éthiques et morales, en France, la sélection du sexe après DPI ne peut être utilisée qu'à des fins médicales, dans le cas de maladies génétiques transmises uniquement par l'un des deux sexes.

 

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