Psychologie

L'amour de soi est la source de la bienveillance et du respect. Si ces sentiments ne suffisent pas, la relation devient autoritaire ou se construit selon le type « victime-persécuteur ». Si je ne m'aime pas, je ne pourrai pas en aimer un autre, car je ne lutterai que pour une chose : être moi-même aimé.

Je devrai soit demander des « recharges », soit renoncer au feeling de l'autre car je n'en ai toujours pas assez. Dans tous les cas, il me sera difficile de donner quelque chose : sans m'aimer, je pense que je ne peux rien donner de valable et d'intéressant à l'autre.

Celui qui ne s'aime pas, utilise d'abord, puis détruit la confiance du partenaire. Le «pourvoyeur d'amour» devient gêné, il commence à douter et finit par se lasser de prouver ses sentiments. Mission impossible : vous ne pouvez pas donner à un autre ce qu'il ne peut donner qu'à lui-même : l'amour pour lui-même.

Celui qui ne s'aime pas interroge souvent inconsciemment les sentiments d'autrui : « Pourquoi a-t-il besoin d'un néant comme moi ? Alors il est encore pire que moi !» Le manque d'amour-propre peut aussi prendre la forme d'une dévotion presque maniaque, d'une obsession de l'amour. Mais une telle obsession masque un besoin insatiable d'être aimé.

Ainsi, une femme m'a raconté comment elle souffrait des… déclarations d'amour incessantes de son mari ! Il y avait un abus psychologique caché en eux qui annulait tout ce qui pouvait être bon dans leur relation. Après s'être séparée de son mari, elle a perdu 20 kilogrammes, qu'elle avait précédemment gagnés, essayant inconsciemment de se protéger de ses aveux terrorisants.

Je suis digne de respect, donc je suis digne d'amour

L'amour d'un autre ne peut jamais compenser notre manque d'amour pour nous-mêmes. Comme si sous le couvert de l'amour de quelqu'un, vous pouviez cacher votre peur et votre anxiété ! Lorsqu'une personne ne s'aime pas, elle aspire à un amour absolu et inconditionnel et demande à son partenaire de lui présenter de plus en plus de preuves de ses sentiments.

Un homme m'a parlé de sa petite amie, qui l'a littéralement torturé avec des sentiments, testant la force de la relation. Cette femme semblait lui demander tout le temps : « M'aimeras-tu encore même si je te traite mal si tu ne peux pas me faire confiance ? L'amour qui n'implique pas une attitude digne ne forme pas une personne et ne satisfait pas ses besoins.

J'étais moi-même un enfant préféré, le trésor de ma mère. Mais elle a construit une relation avec moi par des ordres, des chantages et des menaces qui ne m'ont pas permis d'apprendre la confiance, la bienveillance et l'amour-propre. Malgré l'adoration de ma mère, je ne m'aimais pas. À l'âge de neuf ans, je suis tombé malade et j'ai dû être soigné dans un sanatorium. J'y ai rencontré une infirmière qui (pour la première fois de ma vie !) m'a donné un sentiment incroyable : j'ai de la valeur — juste comme je suis. Je suis digne de respect, ce qui signifie que je suis digne d'amour.

Au cours de la thérapie, ce n'est pas l'amour du thérapeute qui aide à changer le regard sur soi, mais la qualité de la relation qu'il propose. C'est une relation basée sur la bienveillance et la capacité d'écoute.

C'est pourquoi je ne me lasse pas de le répéter : le plus beau cadeau que l'on puisse faire à un enfant n'est pas tant de l'aimer que de lui apprendre à s'aimer.

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