Bronchiolite : la kinésithérapie respiratoire en ligne de mire

Kinésithérapie respiratoire et bronchiolite : les conclusions de la revue Prescrire et la réponse d'un kinésithérapeute

Les faits : en décembre 2012, la revue médicale Prescrire affirmant que neuf études, réalisées auprès de 891 nourrissons hospitalisés pour bronchiolite n'ont montré aucune différence entre les bébés traités par kinésithérapie respiratoire et sans kinésithérapie, tant sur le plan clinique que physiologique (oxygénation du sang, fréquence respiratoire, durée de la maladie, etc.).

Brice Mommaton : Cette étude ne concerne pas les kinésithérapeutes libéraux. Elle a été réalisée chez des nourrissons hospitalisés pour bronchiolite. Nous, nous nous battons pour éviter l'hospitalisation. Les cas de bronchiolite les plus graves et les plus fragiles sont analysés dans cet ouvrage. En effet, lorsqu'un bébé est hospitalisé, la priorité est de maintenir la saturation en oxygène et lutter contre cette inflammation des bronches. De plus, des séances de physiothérapie peuvent être faites pour déboucher les voies nasales, mais elles doivent être très douces pour ne pas fragiliser l'enfant.

La kinésithérapie respiratoire est-elle vraiment utile en cas de bronchiolite ?

BM : Oui, elle est utile lorsque le bébé ne peut pas expulser l'hypersécrétion de mucosités accumulée dans ses bronches. Car le risque le plus grave est la détérioration de la fonction respiratoire et donc l'hospitalisation. Le travail du kinésithérapeute consiste justement à désencombrer les bronches pour permettre à l'enfant de respirer et de manger. Demandez aux parents, après une séance, le bébé ne passe pas la même nuit, il retrouve l'appétit, tousse moins. Mais la bronchiolite persiste au moins 8 à 10 jours, d'où l'importance d'avoir plusieurs séances.

Kinésithérapie respiratoire : qu'en est-il des effets indésirables (vomissements, douleurs et fractures des côtes, etc.) ?

BM : Depuis 15 ans que je pratique, je n'ai jamais vu de fractures des côtes. C'est un cas extrêmement rare. Il faut savoir qu'il existe une grande disparité entre les différentes méthodes de kinésithérapie respiratoire. En France, nous utilisons la technique dedébit expiratoire accru. Cela n'a rien à voir avec les gestes saccadés et brusques que l'on peut voir à la télévision. La kinésithérapie respiratoire n'est pas douloureuse. L'enfant pleure car la manipulation est inconfortable pour lui. Les vomissements sont très rares. Ils surviennent lorsque le bébé a une accumulation de mucus indigeste qu'il doit évacuer. À tout prix, le plus important est de choisir un praticien expérimenté qui a été formé à cet acte pédiatrique avec une lecture de ces signes cliniques.

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