Accouchement : quand faut-il le déclencher ?

Raisons médicales pour provoquer l'accouchement

Lorsque l'état de santé de la mère ou du fœtus l'exige, les médecins peuvent être amenés à écourter la grossesse : en cas derupture de la poche à eau après 34 semaines d'aménorrhée, retard de croissance du bébé, en retard (entre 41 et 42 semaines d'aménorrhée) notamment, l'équipe obstétricale peut décider d'un déclenchement. Cette décision est de nature médicale et concerne 22,6% des accouchements en France en 2016, selon la dernière enquête du Collectif interassociatif autour de la naissance (Ciane).

Déclencher l'accouchement pour des raisons dites de commodité

L'autre moitié des déclencheurs est principalement justifiée par raisons organisationnelles. Cette pratique permet d'échapper à l'imprévu de l'accouchement spontané. Ainsi, certaines cliniques ou petites maternités qui n'ont pas d'anesthésiste 24h/XNUMX peuvent être amenées à proposer un déclenchement. Le patient est alors sûr de pouvoir, le jour J et à l'heure précisée, bénéficier d'un épidurale. Le déclenchement peut aussi rassurer les femmes qui habitent loin de la maternité, celles dont les maris sont souvent en déplacement ou qui doivent s'occuper de jeunes enfants. Enfin, le déclencheur peut soulager les plus anxieux ou les plus impatients qui vivent mal les derniers jours avant la grande délivrance.

L'initiation à l'accouchement : une technique bien rodée

Le déclenchement de l'accouchement est une technique obstétricale pratiquée depuis plus de 25 ans. Cela consiste en provoquer la contraction de l'utérus pour commencer le travail, avant que le processus de l'accouchement ne commence naturellement. Pour ce faire, nous utilisons un hormone synthétique en infusion, l'ocytocine, associé à un rupture artificielle de la poche à eau. Dans certains cas, il est également possible d'utiliser prostaglandines vaginales.

Les conditions à respecter pour provoquer l'accouchement

" En cas de déclencheur de commodité, jeil est impératif que la future maman présente un col mature, c'est-à-dire raccourci, ramolli, prêt à se dilater. Dans ces conditions, le risque de césarienne C'est la même chose qu'en cas d'accouchement spontané », explique le Pr François Goffinet, gynécologue-obstétricien et chercheur INSERM. « Et si le col de l'utérus n'est pas mûr, l'injection d'ocytocine peut rester inefficace, contractions n'entraînent pas de dilatation et le risque de césarienne est significativement plus élevé. Ce risque ne doit pas être pris lorsqu'il n'y a pas de raison médicale sous-jacente à l'apparition ». Si toutefois il existe une raison médicale à l'épidémie, la maturation du col de l'utérus est favorisée avec un gel de prostaglandine. En pratique, un l'accouchement programmé ne doit pas être envisagé avant 39 semaines d'aménorrhée, à cause de risque de détresse respiratoire chez l'enfant, toujours possible avant ce terme. Ainsi, il ne précède que de quelques jours le démarrage naturel du travail.

Le début de l'accouchement : en pratique, comme un accouchement normal

Une date spécifique est fixée pour le déclencheur. Le patient arrive le matin à jeun. Il est installé dans la salle de travail. Il reçoit l'infusion d'ocytocine et le Stack monitoring. En général, la péridurale est proposée d'emblée car les contractions induites sont immédiatement douloureuses. L'accouchement se déroule alors comme un accouchement normal, à la différence près qu'il est d'emblée plus médicalisé.

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