Alcoolisme chronique
Pendant longtemps, les médecins et le grand public ont distingué les gros buveurs occasionnels (lors de sorties entre amis par exemple) et les gros buveurs quotidiens, anciennement appelés « alcooliques chroniques ». Aujourd'hui, les alcoologues (spécialistes des maladies liées à l'alcool) n'utilisent plus ce terme, car cette distinction n'est plus faite. En effet, les spécialistes de l'addiction à l'alcool ont pu montrer qu'il existe un continuum entre ces buveurs occasionnels et quotidiens. En fait, c'est tout ce qui rend les troubles liés à l'alcool dangereux : il en faut peu pour faire pencher la balance dans un sens ou dans l'autre. Conséquence : Bien que les victimes d'alcoolisme chronique ne soient pas les plus nombreuses, toutes les personnes atteintes d'un trouble alcoolique sont à risque. En effet, s'il existe un risque sanitaire indéniable au-delà de trois verres standard par jour en moyenne (comme ceux servis dans les bars) pour les hommes ou de deux verres quotidiens pour les femmes - soit 21 verres par semaine pour les hommes et 14 pour les femmes - cela ne veut pas dire qu'il n'y en a pas pour moins de consommation : nous ne sommes pas égaux face à l'addiction, certains étant bien plus vulnérables que d'autres.