Décrochage scolaire à 16 ans : que faire pour éviter cette situation ?

Décrochage scolaire à 16 ans : que faire pour éviter cette situation ?

Sœur Emmanuelle a dit : " L'essentiel c'est l'enfant et l'essentiel de l'enfant est de l'éduquer et donc de l'instruire. Dès que l'école commence, il y a quelque chose qui bouge, c'est une graine… de vie nouvelle ». L'école permet aux jeunes d'apprendre mais aussi de se faire des amis, de se confronter, d'apprendre à écouter, de découvrir les différences… Un enfant déscolarisé perd ses repères et aura beaucoup plus de mal à s'intégrer à l'école. la vie. Comment éviter cette situation ?

Les causes du décrochage scolaire

Un enfant ne quitte pas l'école définitivement du jour au lendemain. C'est une lente spirale d'échec qui l'amène là. Rappelons les recherches de Céline Alvarez, qui montrent que naturellement un enfant aime apprendre, explorer, expérimenter et découvrir de nouvelles choses. Il appartient donc aux systèmes et aux adultes de leur donner les moyens de conserver ce qui est naturel en eux.

Le décrochage scolaire est le processus qui conduit l'enfant à se détacher progressivement du système éducatif sans avoir obtenu de diplôme. Elle est très souvent liée à l'échec scolaire.

Les causes de cet échec scolaire peuvent être multiples et ne résultent pas seulement des capacités intellectuelles de l'enfant, elles peuvent être :

  • socio-économique, faible revenu familial, soutien de l'enfant pour le revenu familial ou les tâches ménagères, analphabétisme ou difficultés des parents ;
  • et/ou pédagogiques, contenus éducatifs inadaptés, mauvaise qualité de l'enseignement, maltraitance, manque d'équipements pour les élèves à besoins spécifiques.

Certains enfants, qui ont la chance d'avoir des parents aux revenus aisés, pourront trouver des solutions grâce à des écoles alternatives, en dehors du contrat de l'Éducation nationale. Ces écoles ont compris la nécessité d'apprendre autrement. Ils prennent le temps d'enseigner selon les spécificités de chacun grâce au nombre réduit d'élèves par classe, et à des outils pédagogiques différents.

Mais malheureusement, peu de familles peuvent se permettre de débourser entre 300 et 500 € par mois et par enfant, pour disposer de telles ressources.

Un enfant qui a abandonné l'école ou qui a échoué à l'école sera impacté en termes de développement personnel (manque de confiance en soi, sentiment d'échec, etc.) et limité dans ses chances d'intégration dans la société (exclusion, restriction scolaire orientation. , emplois informels voire dangereux, etc.).

Des leviers pour éviter l'échec

De nombreuses associations comme Asmae, ou des fondations comme « Les apprentis d'Auteuil » agissent pour favoriser la qualité de l'enseignement, le maintien à l'école et l'accès au savoir.

Afin de favoriser l'accès à l'école et de maintenir les élèves dans ce cadre, ils proposent entre autres :

  • le paiement des frais de scolarité;
  • accès aux premiers secours;
  • aide aux frais de la cantine scolaire ;
  • soutien aux démarches administratives et judiciaires ;
  • cours adaptés.

Ces organisations qui aident et soutiennent les enfants qui n'ont pas trouvé leur place dans les écoles de l'Éducation nationale utilisent des outils communs :

  • des espaces de dialogue parents/enfants/éducateurs, autour des difficultés scolaires ;
  • des enseignants formés à de nouvelles manières d'enseigner, utilisant davantage l'expérimentation tactile et sonore que les livres ;
  • l'accompagnement des familles, pour renforcer leurs compétences pédagogiques.

Donner du sens à l'apprentissage

Un adolescent qui n'a pas construit de projets professionnels, qui n'a aucun espoir pour sa vie future, ne voit aucun intérêt à apprendre.

De nombreux professionnels peuvent l'aider à trouver sa voie : conseiller d'orientation, psychologue, coach, enseignants, éducateurs… A lui aussi d'effectuer des stages d'observation dans les entreprises ou les structures qui l'assurent. l'intérêt.

Et si rien ne l'excite, il faut qu'il en trouve la cause. Est-il isolé, sans possibilité de découvrir autre chose que sa maison car il s'occupe de ses frères et sœurs ? Est-il très timide, ce qui le gêne dans ses efforts ? D'où vient le blocage ? d'un élément traumatisant ? Répondre à ces questions par le dialogue avec un psychologue, l'infirmière scolaire, adulte en qui l'adolescent a confiance, peut l'aider à avancer.

Abandon pour cause d'invalidité

Le manque de logement à l'école peut décourager un enfant et ses parents.

Un enfant ayant de graves problèmes de santé ou un handicap peut être accompagné par un psychomotricien ou un ergothérapeute pour aménager son environnement scolaire. C'est ce qu'on appelle l'école inclusive. En lien avec l'équipe pédagogique, ils peuvent bénéficier :

  • un temps plus long pour les tests;
  • des dispositifs numériques pour les aider à lire, écrire et s'exprimer ;
  • d'un AVS, Assistant de Vie Scolaire, qui l'aidera à rédiger, noter les cours, ranger ses affaires, etc.

Des accueils départementaux scolaires inclusifs sont mis en place dans chaque département de juin à octobre. Un numéro Azur « Aide Handicap École » a été mis en place par le ministère de l'Éducation nationale : 0800 730 123.

Les parents peuvent également se renseigner auprès de la MDPH, Maison Départementale des Personnes Handicapées, et se faire accompagner par une assistante sociale, pour les démarches administratives.

Pour les jeunes présentant un handicap mental sévère, il existe des structures appelées Instituts Médico-Educatifs (IME) où les jeunes sont pris en charge par des éducateurs et des enseignants spécialisés et formés aux troubles mentaux.

Les jeunes handicapés moteurs sont hébergés dans les IEM, Institutes of Motor Education.

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