Dyslexie chez les enfants

La dyslexie, c'est quoi ?

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) la définit ainsi :  la dyslexie est un trouble spécifique de la lecture. C'est aussi un trouble persistant dans l'acquisition du langage écrit, caractérisé par de grandes difficultés dans l'acquisition et dans l'automatisation des mécanismes nécessaires à la maîtrise de l'écrit (lecture, écriture, orthographe, etc.). L'enfant a un mauvais représentation phonologique des mots. Parfois il les prononce mal, mais surtout, il n'a pas conscience des sons qui forment les mots. Monest, bien gérée, la dyslexie peut s'améliorer avec l'âge. L'OMS estime que 8 à 10 % des enfants sont touchés, et trois fois plus de garçons que de filles. 

Le problème est de le repérer. Car tous les enfants, dyslexiques ou non, passent par des confusions de syllabes (« voiture » devient « cra »), des ajouts (« mairie » pour « mairie ») ou des inversions comme « le spychologue » ou « le pestacle ». « ! Ces « erreurs » deviennent pathologiques lorsque les confusions sont massives et observées dans le temps depuis au moins deux ans, et elles empêchent l'apprentissage de la lecture. 

D'où vient la dyslexie ?

Depuis sa découverte au XNUMXème siècle, les chercheurs ont multiplié les hypothèses. Actuellement, la recherche s'oriente vers deux axes principaux :

Un déficit de conscience phonologique. C'est-à-dire que l'enfant dyslexique a du mal à s'en rendre compte. cette langue est composée d'unités et de sous-unités (phonèmes) qui sont assemblées pour former des syllabes et des mots.

Une origine génétique : six gènes ont été associés à la dyslexie. Et près de 60 % des enfants touchés par ce trouble ont des antécédents familiaux de dyslexie. 

Comment s'installe la dyslexie ?

A partir de la section médiane, l'enfant a du mal à se souvenir des rimes car il inverse les strophes.

Dans les grandes sections, il n'aime pas s'occuper du rituel consistant à placer la date, le jour et le mois sur le calendrier de la classe ; il est mal situé dans le temps. Il n'est pas à l'aise pour dessiner. 

Sa langue est truffée d'erreurs de prononciation : inversion, répétition de syllabes, etc. Il parle « bébé », ses acquisitions de vocabulaire stagnent.

Il ne trouve pas tout à fait les mots évoquant les objets : si on lui demande de montrer une pomme, pas de problème, mais si on lui demande, à partir d'une photo de pomme, ce que c'est, il cherchera ses mots. Il a aussi du mal avec les charades, les énigmes (« Je suis un fruit rond et rouge, et je pousse sur un arbre, qu'est-ce que je suis ? »)

Au CP, et les années suivantes, il multipliera les fautes d'orthographe « stupides » qui ne peuvent s'expliquer par un mauvais apprentissage des règles (par exemple : il écrit « les teries » pour « laitier » car il segmente les gros mots).

Un livre pour nous aider : 

« J'aide mon enfant dyslexique – détecter, comprendre et accompagner les difficultés » par Marie Coulon, éditions Eyrolles, 2019.

Riche d'exemples, de conseils et de témoignages, ce livre propose piste d'entraînement aider l'enfant dans le travail à domicile et est un outil précieux de dialogue avec les professionnels. Nouveau édition est enrichie d'un classeur à pratiquer quotidiennement pour favoriser les fonctions cérébrales.

Quelles solutions pour faire face à la dyslexie ?

Quels que soient les soupçons de la maman et de la maîtresse, un retard de langage ne rend pas un peu dyslexique. Attention à ne rien expliquer et tout avec ce mot magique ! Il a fallu attendre la fin du CE1, alors que l'enfant avait officiellement dix-huit mois de retard dans l'apprentissage de la lecture, pour poser un diagnostic définitif. Cependant, des tests de langage permettent de détecter le trouble dès la maternelle, et en cas de doute, l'enfant sera référé à un orthophoniste. LESLe médecin prescrit en effet un bilan orthophonique et souvent un bilan orthoptique, ophtalmologique et ORL afin de vérifier que l'enfant entend bien, voit correctement, a une bonne motricité du scanner oculaire… Un bilan psychomoteur est aussi souvent nécessaire.

Si ses difficultés le rendent anxieux, ce qui est fréquent, un soutien psychologique est également souhaitable. Enfin, l'important est que l'enfant garde confiance en lui et continue à vouloir apprendre : les dyslexiques sont très bons en vision 3D, il peut donc être intéressant de lui trouver des activités manuelles ou de lui faire pratiquer un sport.

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