Aîné, plus jeune, plus jeune, qu'est-ce que ça change ?

L'aîné, le sérieux qui doit réussir

L'aîné montre le chemin parce que il fait de nous des parents et fonde une famille. Avant lui, nous étions un couple d'amoureux, après lui, nous sommes un couple de parents, toujours amoureux bien sûr… Cette première expérience originale nous passionne : on admire son premier rot, sa première dent, ses premiers pas, son premier mot … Et il y a beaucoup plus de photos de lui que des enfants suivants dans l'album de famille… Autre avantage, lel'aîné a une attention parentale exclusive, c'est très valorisant de voir que ses parents n'ont d'yeux que pour lui, ça renforce une bonne « estime de soi ». C'est le côté positif, mais le premier né essuie aussi les plâtres et souffre des soucis et des erreurs de ses parents débutants… C'est sur lui qu'ils projettent leurs espoirs et leurs envies, c'est lui qui est censé combler leurs lacunes et réparer ce qu'ils ont raté. Comme disent les psys, l'aînée épouse la « névrose parentale » ! Face à cette pression parentale importante, les aînés font tout pour correspondre aux désirs parentaux, ils sont plus obéissants, plus sérieux, plus responsables. Dans les familles nombreuses, les filles aînées se plaignent souvent d'avoir été contraintes de s'occuper des plus petits et d'avoir souffert de se comporter malgré elles en « petites mères » dévouées. Les garçons plus âgés sont plus valorisés et jouissent souvent d'une autorité naturelle de leadership à l'âge adulte. Enfin, l'erreur à éviter est de demander à l'aîné d'être parfait. Même s'il est le plus grand de la fratrie, il a aussi le droit de faire des crises de colère et de la colère. A 3, 4, 5, 6 ans, c'est encore un enfant ! Si on le force à « grandir » trop tôt, il n'aura pas la possibilité de profiter de son enfance et il ne faut pas lui en vouloir s'il ne veut pas grandir et se comporte encore comme un bébé à 20 ans. passé …

Le plus jeune, le rebelle plein de ressources

S'il n'y a que deux enfants, le cadet est plus rebelle que son grand frère ou sa grande sœur car il se construit en cherchant à se différencier de lui. Le plus jeune a un manque. Dès l'âge de 2 ans, il sait qu'il n'aura jamais la première place, qu'il n'a pas eu d'exclusivité comme l'aîné qui est montré en exemple, qui a des privilèges, qui fait tout avant et semble plus investi par les parents. Il sait que pour les parents, c'est du déjà vu, qu'ils s'extasient moins. Si les deux sont du même sexe, la jalousie entre eux est bien plus importante, mais aussi la complicité. S'ils sont de sexe différent, chacun affirme ses prérogatives (« j'ai un pénis » et « je vais faire des bébés »…), ils sont complémentaires et moins jaloux l'un de l'autre. Pour les parents aussi, c'est un vrai changement. Ils sont étonnés de découvrir ce qu'ils ne savaient pas avec le premier, ce n'est pas un « remake ». LALe cadet est construit avec l'idée qu'il est toujours un peu en retard. Cela peut le décourager, mais aussi le stimuler car il caresse l'espoir de dépasser enfin son modèle ! L'avantage d'être junior, c'est qu'il apprend beaucoup de choses en observant et en imitant son grand frère ou sa grande sœur… Il n'a pas besoin de défricher, c'est déjà fait. C'est ainsi que les plus grands, sans vraiment le vouloir, laissent les plus jeunes se nourrir de tout ce qu'ils savent faire. On insiste toujours sur l'éducation parentale, mais l'éducation par la fratrie existe, même si elle est beaucoup moins reconnue ! S'il y a trois enfants, le plus jeune est coincé entre une folle admiration pour l'aîné et une pointe de jalousie pour le plus jeune. à qui on a tendance à tout céder ! D'où l'importance pour les parents de le différencier du premier et d'éviter de l'appeler « le petit ».

La benjamine, la championne de la séduction

Il est le « bébé à vie » des frères et sœurs parce que personne ne veut vraiment le voir grandir. On dit généralement qu'il est le gâté, le plus admiré de tous, mais cela dépend de la façon dont son arrivée a été investie par les parents. S'il arrive longtemps après les autres, il peut être accueilli en héros gâté par toute la famille (y compris les grands frères et sœurs), mais aussi comme une nuisance, celle à laquelle on ne s'attendait pas et qui nous oblige à replonger dans les couches et les biberons dont on pensait s'être débarrassés ! Le paramètre essentiel pour qu'un cadet soit rempli est qu'il soit le bienvenu. Avec lui, il faut souligner sa progression, éviter de lui « parler bébé » et ne pas l'enfermer dans le cliché du benjamin capricieux à qui rien ne se refuse. Sinon, il risque la désillusion à l'âge adulte en dehors du cocon familial. Notamment dans la sphère professionnelle où son exigence d'être servi ne passera pas du tout !

La place des jumeaux dans la fratrie

L'arrivée de jumeaux ou de triplés dans la fratrie peut poser problème pour les autres enfants. Ils se sentent exclus et deviennent même parfois agressifs, voire ont des difficultés à l'école, une manière pour eux d'attirer l'attention. D'une part, parce que les jumeaux monopolisent à juste titre toute l'attention et le temps des parents. D'autre part parce que les jumeaux ont un pouvoir de fascination sur les adultes et que les autres se sentent du coup moins « exceptionnels », donc moins intéressants. Lorsqu'ils ont peu de différence avec les jumeaux, ils les perçoivent souvent comme un couple soudé et puissant qui remet en question leur place. Ils peuvent en vouloir à cette entité dont ils tenteront, vers 7-8 ans, de se séparer. Pour limiter ce sentiment, il est important que les parents trouvent un moment privilégié – et individuel – avec chacun de leurs enfants. En laissant les jumeaux à leurs grands-parents, par exemple. Enfin, il faut rassurer tout le monde : les jumeaux prennent du temps, c'est sûr, mais ça ne durera pas.

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