Père vs géniteur, quelles sont les différences ?

Père vs géniteur, quelles sont les différences ?

Poser la question de la différence entre père et père, c'est, au fond, se demander ce que cela signifie réellement d'être père. Vaste question qui aurait sa place au sujet de la philosophie du bac. Éléments de réponse.

Définition

Le Larousse donne plusieurs définitions du mot « père » : « Homme ayant engendré ou adopté un ou plusieurs enfants : Père qui donne le biberon à son bébé ; Homme qui agit comme un père : Il était un père pour son filleul ; Droit : homme ayant le pouvoir d'en élever un, les enfants au sein de la cellule familiale, qu'il les ait ou non engendrés. "

Le géniteur est défini comme « le père physiologique (par opposition au père légal). » Il donne son sperme ou fait l'enfant avec sa compagne. Il est donc l'ascendant biologique de l'enfant. Il donne la vie, ce qui n'est pas rien.

Au-delà des gènes

Mais au-delà de la transmission des gènes, être père, c'est s'impliquer, protéger, éduquer, jouer un rôle important dans la vie de son enfant. Le père est celui qui se soucie du bien-être mental et physique de son enfant, de ce qu'il va devenir. C'est lui qui prend ses responsabilités. C'est lui qui raconte des histoires, qui aide aux devoirs, qui console les grands chagrins et partage les joies du quotidien… C'est celui qui aime tout simplement.

Les enfants savent souvent faire la différence, et appelleront « mon père » celui qui ne s'est jamais vraiment occupé d'eux… Un choix de vocabulaire pertinent, pour souligner le désir de détachement d'un homme qui s'occupe d'eux. aura causé de la douleur. A l'inverse, un beau-père qui les a élevés avec beaucoup d'amour, qui a tout fait pour les rendre heureux et épanouis, même s'il n'est pas parfait, peut être vu comme un vrai. père. De même, un homme qui a adopté et aimé son enfant comme s'il lui avait donné la vie, s'appelle naturellement « papa ». Le mot symbolise alors tout le lien affectif.

Le donneur de sperme, un géniteur

Très souvent, le père et le parent sont la même personne. Mais parfois ce n'est pas le cas. Par exemple, dans le cas d'enfants adoptés ou lorsque la mère reçoit un don de sperme parce que son partenaire est infertile. C'est ce dernier qui sera évidemment considéré comme le père, le donneur de sperme étant l'ancêtre.

Il peut également être fait pour prévenir la transmission d'une maladie grave à l'enfant. En France, le don est également anonyme, tant pour le couple receveur que pour le donneur. L'intervention doit être réalisée à l'hôpital, dans un centre d'étude et de conservation des ovules et du sperme (Cecos). "Son dossier médical anonyme (mentionnant notamment ses antécédents médicaux, le nombre d'enfants issus du don, la date des prélèvements et son consentement écrit) sera conservé au minimum 40 ans", peut-on lire sur service-public. fr. Mais un donneur de sperme n'aura pas de contact avec l'enfant issu du don.

PMA pour tous, la place du père en question

L'Assemblée nationale a de nouveau voté le 8 juin 2021 l'ouverture du dispositif de procréation assistée à toutes les femmes, c'est-à-dire aux femmes célibataires et aux couples homosexuels.

La mesure phare du projet de loi sur la bioéthique devrait être adoptée définitivement le 29 juin. Jusqu'à présent, la Procréation Médicalement Assistée était réservée exclusivement aux couples hétérosexuels. Étendu aux couples lesbiens et aux femmes célibataires, il sera remboursé par la Sécurité sociale.

Les opposants dénoncent la création d'« orphelins sans père ». Au-delà des débats, cette loi marque une évolution de la question de la filiation avec, dans ces couples, deux parents du même sexe. La gestation pour autrui (GPA) reste interdite en France. Les couples masculins qui souhaitent l'utiliser doivent voyager à l'étranger pour cela.

La reconnaissance d'un enfant

Reconnaître un enfant avec qui vous n'avez aucun lien biologique ? C'est possible. Mais pour que ce lien soit reconnu, il ne suffit pas de le revendiquer simplement, il faut aussi en apporter la preuve. Notamment :

  • le parent présumé et l'enfant se sont comportés comme tels dans la réalité (vie de famille effective) ;
  • le parent présumé a financé tout ou partie de l'éducation et de l'entretien de l'enfant ;
  • l'entreprise, la famille, les administrations reconnaissent l'enfant comme celui du parent présumé », détaille le ministère de la Justice sur service-public.fr.

« Cette filiation peut être contestée ultérieurement (par la mère par exemple) et éventuellement faire l'objet de dommages et intérêts à l'égard de l'enfant. La personne qui choisirait de contester devra apporter la preuve que l'auteur de la reconnaissance n'est pas le père. « Attention : reconnaître un enfant aux seules fins de l'obtention d'un titre de séjour ou de la nationalité française est puni de 5 ans d'emprisonnement et de 15.000 XNUMX € d'amende. "

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