Trouvez une activité adaptée à votre enfant

Un point est clair d'emblée : pratiquer une activité, créative ou sportive, n'est pas obligatoire ! Certains enfants s'estimeront suffisamment épanouis car ce qu'ils font à la crèche ou à l'école (chant, gymnastique, arts plastiques…) et n'auront, à leurs heures perdues, qu'une ambition : jouer. Cela ne l'empêchera pas de se développer harmonieusement et ne frustrera pas sa curiosité naturelle. Une activité doit rester un plaisir, sans jamais devenir une contrainte, ni pour l'enfant ni pour ses parents.

Certains avantages dans tous les cas

La pratique parascolaire, sportive, artistique ou autre est bénéfique et peut parfois aider un petit à encore mieux s'épanouir.

L'activité soutient le développement psychomoteur de l'enfant. Il doit toujours exercer sa concentration. Selon le domaine, l'intérêt se portera plutôt sur la découverte du corps, la coordination des mouvements et des gestes, l'appréhension de l'espace, l'éveil des sens…

Elle peut contrebalancer un aspect quelque peu intrusif de sa personnalité. Ainsi, une personne timide gagnera en confiance en s'exprimant dans un domaine où ses aptitudes sont valorisées. De même, la pratique d'un sport canalisera le débordement d'énergie d'un enfant très tonique.

Un nouvel espace d'expression s'offre à lui. Bien que sa créativité soit encouragée à la maison et à l'école, une activité qui correspond à ses goûts peut l'inspirer à aller plus loin. Elle devient un peu son jardin secret, où s'épanouit sa personnalité, indépendante de sa famille et de ses camarades de classe.

Côté socialisation aussi, le bénéfice est réel. Chaque activité, chaque groupe a ses propres règles, qui diffèrent de celles de la maison et de celles de l'école. Cependant, à cet âge, l'enfant doit apprendre, du mieux qu'il peut, à renoncer à imposer sa propre volonté pour s'adapter à la vie en communauté.

L'horizon du petit s'élargit. Il manifeste naturellement une curiosité insatiable. Cette qualité restera une force motrice pour apprendre, grandir et faire des affaires. La découverte de nouveaux domaines et de nouvelles pratiques contribue à l'alimenter.

Dialoguer pour mieux s'orienter

Un enfant de 3-4 ans exprime rarement le souhait de participer seul à une activité. S'il lui est proposé et qu'il accepte, il ne saura pas forcément où est sa préférence. Les parents, la plupart du temps, pour faire des suggestions.

Tenir compte de son tempérament et de ses goûts. Nous avons vu qu'une activité pouvait l'aider à se soigner de petits défauts… Mais pas trop ! Il ne s'agit pas de se faire violence ou de se retrouver en situation d'échec. Par exemple, un peu habile de ses mains risque de peiner dans un atelier d'arts plastiques, sans gagner en dextérité. Monter sur les planches peut être une torture pour un introverti, qui serait encore plus renfermé sur lui-même.

Ce n'est pas à lui de réaliser vos vieux rêves. Regrettez-vous de ne pas avoir pratiqué la danse ou la musique ? Mais votre enfant peut ne pas avoir d'attirance pour ces disciplines. Dans ce cas, n'insistez pas.

A partir de 4 ans, il peut exprimer un vœu personnel. Certains enfants revendiquent une activité pratiquée par leurs parents, d'autres s'en désolidarisent volontairement. D'autres encore sont influencés par un camarade ou par la mode. Peu importe ? Ils ne s'engagent pas à vie.

Vous ne trouvez pas son choix judicieux ? Si vous avez des raisons objectives, parlez-lui clairement : contre-indications concernant sa santé (avec l'avis du médecin), coût trop élevé pour votre budget, pas de structure à proximité… Ou, tout simplement, peut-être n'a-t-il pas encore l'âge requis ? Alors proposez une alternative.

Ne vous laissez pas berner par votre propre appréciation de ses « cadeaux ». Son désir peut lui permettre de s'épanouir dans un domaine que vous n'auriez même jamais imaginé. Et s'il y avait une incompatibilité réelle, il la remarquerait ; au prix d'une déception peut-être, mais pas grave à cet âge où les engouements passent vite. Si c'est juste une question de goût, vous n'avez qu'à vous incliner. Et tant pis si vous détestez le foot ou si vous ne supportez pas le son du violon !

Partir ensemble sur de bonnes bases

Même décrite avec précision, une activité reste abstraite pour un enfant. Ou bien il se fait une idée assez éloignée de la réalité. Seule une séance d'essai (ou mieux encore, deux ou trois) lui permettra de vraiment s'en rendre compte. Les associations, clubs, etc. le proposent généralement, parfois même gratuitement.

Commencez le piano ! Une seule activité, avec une séance hebdomadaire, suffit amplement. Il doit garder le temps de jouer, de rêver… Un agenda ministériel peut nuire à son équilibre.

Si possible, préférez le mercredi, en fin de matinée ou en début d'après-midi. Après une journée d'école, un enfant montre une certaine fatigue, qui ne favorise guère sa concentration. C'est parce qu'on travaille à la maternelle ! Au moins, on y apprend et on est soumis à des règles. En sortie, un petit apprécie surtout de pouvoir bouger, jouer ou se reposer. Le samedi, l'activité empiète sur le temps familial et rivalise parfois avec les sorties, ce qui peut affecter l'assiduité et provoquer des tensions.

Choisissez une structure proche de votre domicile. Cela vous fera économiser un long temps de transport. En revanche, votre enfant pourra y rencontrer des camarades de classe, ou s'en faire de nouveaux dans son quartier.

Faites de cette pause une récréation pour vous deux. Quant aux trajets, essayez d'éviter les cavalcades tous les deux ! Plus il arrivera serein, mieux il profitera de l'activité. Et pourquoi ne pas en profiter pour vous offrir un moment de détente également ? Plutôt que de profiter au maximum de votre temps d'attente, en faisant du shopping par exemple, plongez-vous dans un bon roman, appelez un ami ou nagez quelques longueurs dans la piscine. Au moment de se retrouver, vous serez plus disponible pour écouter attentivement ses commentaires.

Attentes raisonnables

Selon son tempérament, votre petit vous livrera plus ou moins ses impressions sur sa nouvelle aventure. Ne la « cuisinez » pas avec insistance, elle viendra !

Pour calmer vos soucis, vous avez un interlocuteur : le locuteur. S'il vous dit que votre enfant semble à l'aise, qu'il participe et communique avec ses camarades, tout va bien. Il est important de créer des liens et de maintenir le contact avec cette personne. Mais ne le bombardez pas de questions ! Elle est au service de tout un groupe, pas de votre seul chérubin.

Une activité, ce n'est pas l'école ! A cet âge, on ne parle pas d'apprentissage mais d'initiation. Nous n'exigeons pas de résultats, encore moins de performances. Nous recherchons le plaisir, l'ouverture, l'épanouissement. Les parents ont du mal à renoncer à l'espoir que leur enfant se démarque et manifeste certains « dons ». Cependant, on peut s'estimer ravi dès qu'il se régale – ce qu'il fera d'autant plus facilement qu'il n'est pas soumis à des attentes excessives.

Ne pas continuer l'activité à la maison, à moins qu'il n'en exprime expressément le désir. En le faisant « travailler » entre deux séances, vous risquez de le dégoûter.

A cet âge, les engouements ne durent pas toujours longtemps. Si votre enfant souhaite changer d'activité chaque année, sinon plus souvent, ne l'accusez pas d'être inconstant. La notion d'engagement lui reste étrangère. Son besoin de variété témoigne d'une curiosité et d'une envie de découverte très positives. Peut-être, dès l'âge de 8 ans, se découvrira-t-il une passion durable. Pour l'instant, il s'amuse. Pourtant, le plaisir est un moteur puissant pour avancer dans la vie.

Soyez sympa! Laissez un commentaire