De la maternelle au collège, nos conseils pour accompagner votre retour à l'école

Maternelle

Mon enfant entre dans la petite section

Qu'en pense-t-il/elle ?

L'enfant s'en soucie peu, car il vit dans le présent. Mais la plongée dans l'inconnu le premier jour de l'année scolaire peut être brutale si on ne la prépare pas, environ deux semaines avant le début de l'année scolaire. Il a besoin de repères, il doit savoir anticiper.

Et nous ?

Voir notre bébé aller à l'école est amusant pour nous. S'il pleure au moment de la séparation, cela nous bouleverse. Il faut lui permettre symboliquement de grandir, d'avancer, de lui faire confiance. Donc ça ira.

 

Qu'est-ce que nous faisons ?

  • On le prépare sans en faire trop !

Il est initié à la vie à l'école, avec les autres enfants, l'institutrice et l'ATSEM qui l'aident. C'est le moment de lire des albums scolaires avec lui. Si on a pu le visiter fin juin, c'est parfait, sinon on passe devant, on le regarde, on l'aide à imaginer ce qu'il va faire là-bas. Nous restons sur des propos mesurés et factuels, car à trop présenter l'école comme un lieu merveilleux, nous sommes face à une déception.

  • Nous repérons un camarade

Le meilleur repère pour lui donner confiance est un ami. Si nous connaissons un enfant qui fréquente la même école que lui, nous l'invitons quelques jours avant la rentrée. Cela aide beaucoup l'enfant de savoir qu'à l'école il y a un enfant qu'il connaît, avec qui il a joué.

  • On l'emmène avec sa couverture

Vous pouvez lui acheter un petit sac à dos à mettre sur sa couverture, qui représente un pôle de sécurité indispensable pour les premiers jours. Ensuite, le maître ou la maîtresse se débrouillera et donnera les règles.

  • Nous arrivons tôt le jour J

Nous préparons tout la veille pour arriver tôt. La réception dure environ 20 minutes. Si notre enfant arrive parmi les premiers, la classe est calme, la maîtresse ou la maîtresse est plus disponible, notre enfant voit les autres petits entrer progressivement, c'est moins impressionnant.

  • S'il pleure, on ne s'attarde pas

Le premier matin, une fois les présentations faites, nous l'emmenons faire un petit tour de classe avant de lui dire au revoir et de partir. S'il pleure et s'accroche à nous, nous ne traînons pas trop : cela ne ferait que prolonger la « torture ». Nous nous approchons du professeur, disons « à plus tard » et partons. Habituellement, une fois que vous quittez les lieux, il passe rapidement à autre chose.

  • Nous faisons équipe avec le papa

Le jour de la rentrée, l'idéal est de l'accompagner en binôme. Puis nous le prenons à tour de rôle. Souvent, les choses se passent mieux avec papa…

  • On ne le bombarde pas de questions

Le soir, on le laisse atterrir doucement, et un peu plus tard, on lui demande si c'était, avec qui il jouait, rien de plus. On attend qu'il veuille en parler. L'école est son territoire… Certains ont besoin de cloisonner.

  • Nous mettons des mots sur nos sentiments

Les premiers jours sont difficiles, c'est normal. En parler permet de prendre du recul et de diminuer l'anxiété : « Je vois que ce n'est pas facile pour toi le matin à l'école, pour moi aussi, c'est un peu difficile de te quitter, mais tu verras, on je m'y habituerai vite, je te fais confiance. Et puis, vous avez un maître/maîtresse bien sympathique ! "

Il entre en moyenne et grande section

Notre petit écolier entre en territoire connu. Cependant, après de longues vacances, les premières matinées de séparation peuvent à nouveau s'avérer difficiles en milieu de section. Pas de panique s'il pleure, on se débrouille, comme on l'a fait l'année dernière.

En vidéo : Un enfant atteint de varicelle peut-il aller à l'école ?

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À l'école primaire …

Mon enfant entre au CP

Qu'en pense-t-il/elle ?

Il est curieux mais un peu inquiet de se retrouver parmi les petits de cette « grande école ». Tout l'été, son entourage lui a dit : « Ça y est, tu vas au lycée, tu vas apprendre à lire, c'est grave ! La pression monte, il a peur de ne pas être à la hauteur ! Il a besoin de nous pour calmer les choses.

Et nous ?

Nous sommes fiers de voir notre bambin faire un pas en avant, mais tant que l'enseignant de la grande section a évoqué des « problèmes de concentration » (c'est courant), nous sommes inquiets. Comment l'aider à réussir sans être trop sur le dos ?

Qu'est-ce que nous faisons ?

  • On craque sur les cahiers de vacances

Pas question de le faire travailler comme un fou avant la rentrée, cela ne ferait que l'inquiéter.

  • On le laisse choisir son cartable

Cette fois, l'achat de matériel scolaire est une bonne occasion de le motiver : un vrai cartable, une trousse bien remplie, des crayons et des feutres, il est prêt… et tellement fier qu'il attend désormais la rentrée avec impatience !

  • Nous repérons notre école

La plupart des groupes scolaires comprennent des classes de maternelle et d'élémentaire. Si ce n'est pas le cas, nous localisons les lieux, et nous les aidons à trouver un « copain » avant la rentrée.

  • On lui donne envie de lire

On lui lit des livres, mais aussi des recettes de cuisine, des lettres… On écoute des livres audio avec lui en suivant le texte du doigt. On lui donne envie d'entrer dans le domaine de l'écriture.

  • Nous programmons les « devoirs »

Chaque soir, il doit lire quelques lignes, peut-être en tirer une leçon. En principe, pas de travail écrit, du moins pas en CP.

Dès les premiers jours, on établit un rituel, par exemple 20 minutes de détente, puis les devoirs. On choisit un timing qui convient à chacun et on éloigne son téléphone portable.

  • On lui donne le droit de faire des erreurs

Cela ne va pas être facile, mais il faut vraiment se mettre en tête que les « erreurs » sont normales, et surtout utiles, car elles aident à mieux comprendre et mémoriser. Du coup, on évite de lui faire des remarques s'il rapporte une note médiocre. On lui demande ce qu'il n'a pas compris ou ne se souvient pas, on s'assure que maintenant c'est bon.

Du CE1 au CM2

Les retours successifs sont de plus en plus sereins, le plaisir de revoir des amis de plus en plus évident. Plus il grandit, plus il se sent à l'aise dans cette école qu'il n'appelle plus « la grande école ». Le grand c'est lui. Profitons de cette période calme et sereine de l'enfance avant le grand plongeon au collège et… vers l'adolescence.

Témoignage de maman : « Il ne voulait pas y retourner le lendemain »

« Le jour de la rentrée s'est très bien passé, mais le soir, Kevin nous a dit : 'Ça y est, j'y suis allé, mais je n'ai pas trop aimé, je n'irai plus.' On a juste oublié de lui dire qu'aller à l'école, ce n'est pas comme aller à la piscine ou à la bibliothèque, c'est tous les jours ! La deuxième journée a été plutôt difficile… » Isabel, maman de Kevin, 5 ans, et Celia, 18 mois.

 

 

 

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Au collège…

Mon enfant entre en sixième

 

Qu'en pense-t-il/elle ?

A l'idée d'entrer en sixième, notre futur collégien est à la fois très excité et très anxieux. L'équilibre oscille entre ces deux sentiments au fil des jours, selon son humeur, et selon sa personnalité.

Et nous ? 

 

Notre « bébé » est presque un adolescent ! C'est un peu comme si du coup il avait troqué la tétine contre le portable, sans avoir eu le temps de dire ouf !

Qu'est-ce que nous faisons ?

  • on le rassure

Oui, c'est une organisation différente de l'école primaire, mais non, il ne va pas se perdre, car les adultes seront là pour tout lui expliquer. L'équipe pédagogique guide et accompagne les élèves de sixième. Dans certains établissements, il aura un parrain ou une marraine (généralement élève de 5ème) pour l'aider à découvrir ce nouvel univers. Nous aménageons notre espace de travail

Maintenant, il a besoin d'un endroit pour faire ses devoirs en paix. Avoir son propre espace, son bureau avec ses tiroirs, son emploi du temps épinglé au mur… C'est motivant d'entrer dans la vie étudiante. Le temps passé ensemble à préparer tout cela est aussi un moment privilégié pour évoquer avec lui son entrée au collège.

  • Nous aidons à organiser

La veille, nous l'aidons à préparer son cartable. Jusqu'à la Toussaint, nous vérifions avec lui qu'il prend ce qu'il faut. Même s'il sait vite s'y prendre seul, notre présence le rassure.

  • Nous préparons le voyage avec lui

Veut-il rentrer de l'université avec ses amis ? La règle est la « liberté surveillée » : il est impératif de voyager plusieurs fois avec lui, en lui indiquant quel chemin prendre, où traverser exactement, en lui rappelant les règles. Il dit qu'on le prend pour un bébé ? On lui explique que c'est à son âge, vers 11 ans, que les accidents sont les plus fréquents chez les piétons. Précisément parce que nous considérons que le jeune collégien est suffisamment mature pour pouvoir se lancer sans apprentissage préalable. Alors on encadre !

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