Comment expliquer la crise des réfugiés aux enfants ?

Actualités : parler des réfugiés avec vos enfants

Parler des réfugiés aux enfants peut être difficile. L'opinion publique a été fortement secouée par la publication de la photo de la petite Alyan, 3 ans, échouée sur une plage. Depuis plusieurs semaines, le journal télévisé diffuse des reportages où des milliers de personnes, dont beaucoup de familles, arrivent par bateau de fortune sur les côtes des pays européens. VSLes images sont mises en boucle sur les chaînes d'information. Désemparés, les parents se demandent quoi dire à leur enfant. 

Dites la vérité aux enfants

« Il faut dire la vérité aux enfants, utiliser des mots simples pour être compris », explique François Dufour, rédacteur en chef du Petit Quotidien. Pour lui, le rôle d'un média est de « faire prendre conscience au public du monde tel qu'il est, même aux plus jeunes ». Il est partisan de montrer aux enfants les images de réfugiés fuyant leur pays, notamment celles où l'on voit des familles derrière des barbelés. C'est une façon de leur faire vraiment comprendre ce qui se passe. Le tout est d'expliquer, de mettre des mots simples sur ces images choquantes. " La réalité est ultra choquante. Cela doit choquer petits et grands. L'idée n'est pas de montrer pour choquer mais de choquer pour montrer ». François Dufour précise qu'il faut bien entendu tenir compte de l'âge de l'enfant. Par exemple, « le Petit Quotidien, dédié aux tout-petits de 6 à 10 ans, n'a pas publié l'image insupportable du petit Aylan, échoué sur la plage. En revanche, celui-ci passera dans les pages « Monde » du Quotidien, le journal des 10-14 ans, avec un avertissement aux parents dans Un ». Il recommande d'utiliser les numéros spéciaux qui paraîtront fin septembre sur les réfugiés.

Quels mots utiliser ?

Pour le sociologue Michel Fize, « il est important d'employer les bons mots lorsque les parents expliquent le sujet des migrants à leurs enfants ». La réalité est claire : ce sont des réfugiés politiques, ils fuient leur pays en guerre, leur vie y est menacée. Le spécialiste rappelle qu'« il est bon aussi de se souvenir de la loi. La France est une terre d'accueil où existe un droit fondamental, le droit d'asile pour les réfugiés politiques. C'est une obligation de solidarité nationale et européenne. Les lois permettent aussi de fixer des quotas ». En France, il est prévu d'accueillir près de 24 personnes sur deux ans. Les parents peuvent aussi expliquer qu'au niveau local, des associations vont venir en aide à ces familles réfugiées. Dans un communiqué du vendredi 000 septembre 11, la Ligue Éducation précise que les premiers réfugiés sont arrivés à Paris le jeudi septembre 2015 dans la nuit. La Ligue nationale de l'Éducation et la Ligue de l'Éducation de Paris mettront en place un réseau de solidarité d'urgence via des centres de vacances, des hébergements médico-sociaux, etc. Les animateurs, formateurs et militants pourront ainsi aider les enfants et les jeunes à travers des activités culturelles, sportives ou de loisirs. , ou encore des ateliers d'aide à la scolarité. Pour Michel Fize, d'un point de vue sociétal, l'arrivée de ces familles favorisera sans aucun doute le multiculturalisme. Les enfants rencontreront inévitablement des enfants de « réfugiés » à l'école. Pour les plus jeunes, ils percevront d'abord l'entraide qui existe entre les adultes français et les nouveaux arrivants. 

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