Comment aider votre enfant à bien vivre avec son allergie ?

Quelques conseils pour les aider à mieux gérer leur allergie

Selon des recherches récentes, près de 70 % des parents trouvent que les allergies impactent la qualité de vie de leurs enfants. Frustrations, isolement, peur, c'est loin d'être facile à supporter. Il faut dire que voir son enfant souffrir d'une crise d'asthme peut être impressionnant. Mais comme le souligne Aurore Lamouroux-Delay, directrice de l'école de l'asthme de Marseille : « Contrairement aux idées reçues, les enfants allergiques ne sont pas par nature plus sensibles psychologiquement ni plus fragiles émotionnellement que les autres. C'est le côté fluctuant de ces les maladies chroniques, l'alternance de temps de crise, d'épisodes aigus imprévisibles et de moments « comme tout le monde » qui influent sur l'image que les enfants se font d'eux-mêmes. " 

Il ne faut pas dramatiser, il est essentiel

Les crises d'asthme ou les réactions allergiques sont impressionnantes, elles peuvent même parfois mettre la vie de l'enfant en danger. Du coup, il y a une dramatisation du symptôme. Ce sentiment de ne pas contrôler, de devoir toujours être sur ses gardes est pénible pour les enfants, et pour les parents, qui vivent dans la peur. La conséquence est une tendance à surprotéger leur petit. On les empêche de courir, de faire du sport, de sortir à cause du pollen, d'aller aux anniversaires de l'ami avec qui il y a un chat. C'est précisément ce qu'il faut éviter, car cela peut augmenter son sentiment d'être marginalisé par son allergie.

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Allergie du côté psychopathe

Comment protéger et rassurer sans alarmer ? C'est tout le défi ! S'il n'est pas nécessaire de dramatiser, il est néanmoins nécessaire de faire prendre conscience à l'enfant de ce dont il souffre, et de l'aider à se familiariser avec sa maladie. Pour l'empêcher de se mettre en colère, il est important de répondre à vos questions, d'en parler sans tabous. On peut utiliser les livres comme support de discussion, on peut inventer des histoires pour faire passer les messages. Éducation thérapeutique passe par des mots simples. Il vaut mieux partir de leurs propres expressions, leur demander d'abord de verbaliser leurs symptômes et leurs émotions : « Qu'est-ce qui ne va pas chez toi ? Est-ce que ça te fait mal quelque part ? Comment ça se passe quand tu es gêné ? Ensuite, vos explications peuvent venir.

Dans son excellent livre « Les allergies » (éd. Gallimard Jeunesse / Giboulées / Mine de rien), le Dr Catherine Dolto l'explique clairement : « Les allergies, c'est quand notre corps se met en colère. Il n'accepte pas quelque chose qu'on respire, qu'on mange, qu'on touche. Alors il réagit plus ou moins fortement : on a un très gros rhume, de l'asthme, des boutons, des rougeurs. C'est ennuyeux parce qu'il faut chercher « l'allergène », qui cause l'allergie, et le combattre. C'est parfois un peu long. Ensuite on est désensibilisé et on guérit. Sinon, il faut toujours faire attention à certains aliments, et divers produits dont on sait qu'ils peuvent nous rendre malades. Il faut du courage, de la force de caractère, mais la famille et les amis sont là pour nous aider. "

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Responsabiliser l'enfant allergique

A partir de 2-3 ans, un tout-petit peut apprendre à faire attention. Une fois que l'allergologue a déterminé ce qu'il faut absolument éviter, il faut être ferme : « ça t'est interdit car c'est dangereux ! " Et s'il posait la question « Puis-je mourir si je mange ça ? » », Il vaut mieux ne pas éluder, lui dire que ça peut arriver, mais que ce n'est pas systématique. Plus les parents sont informés et plus sereins avec la maladie, plus les enfants le sont aussi. Le fait d'avoir de l'eczéma, de ne pas manger la même chose que les autres, exclut du groupe. Cependant, à cet âge, il est très important d'être comme tout le monde. Les parents ont un travail pour revaloriser l'enfant  : « Tu es spécial, mais tu peux jouer, manger, courir avec les autres ! Il est également important qu'il en discute spontanément avec ses camarades. L'asthme peut faire peur, l'eczéma peut être dégoûtant… Pour l'aider à faire face aux réactions de rejet, il doit expliquer que ce n'est pas contagieux, que ce n'est pas parce qu'on le touche qu'on va attraper son eczéma. Si l'allergie est bien comprise, bien acceptée, bien contrôlée, l'enfant vit bien sa maladie et profite de son enfance en toute tranquillité. 

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