Réussir sa famille recomposée, c'est possible !

Ça parait simple comme ça, mais bonjour les couacs qu'on n'avait pas prévu ! Pour réussir le défi de cette nouveau modèle familial, pour que beaux-parents et beaux-enfants soient heureux de vivre ensemble, suivez les conseils de notre coach. Un bref aperçu des pièges et de leurs solutions.

«Je ne suis pas capable d'aimer l'enfant de l'homme que j'aime. C'est plus fort que moi, je ne peux pas être maternelle ! "

La solution. Ce n'est pas parce que vous êtes amoureuse d'un homme que vous allez aimer ses enfants ! Pour le moment, vous n'êtes pas à l'aise avec les bisous, les câlins, ce n'est pas un rejet, ça peut évoluer au fil des mois. Seule la cohabitation au quotidien permet de remplir son rôle de beau-parent. Ne culpabilisez pas, vous avez le droit de ne pas vous sentir « maternel » avec un enfant qui n'est pas le vôtre, de ne pas aimer les enfants de votre compagnon comme vous aimeriez les vôtres. Cela ne vous empêche pas d'être attentif, de les traiter avec respect, de vous soucier de leur bien-être et de nouer avec eux une relation de sympathie.

« Quand ses enfants sont à la maison, mon partenaire veut que je m'occupe de tout et il me reproche de ne pas m'en occuper assez. "

La solution.Ayez une discussion de fond pour définir les rôles de chacun. Qu'est-ce que tu veux de moi ? Que faites-vous? Qui va faire les courses, préparer les repas, laver son linge ? Qui va leur faire prendre le bain, lire les histoires du soir pour les endormir, les emmener jouer dans le parc ? Vous éviterez le blâme en fixant dès le départ des limites concrètes à ce que vous acceptez de faire ou de ne pas faire.

« L'ex-femme de mon compagnon met son enfant contre moi. "

La solution. Décrochez votre téléphone et expliquez-lui que vous ne voulez pas prendre sa place, que, comme elle, vous voulez le meilleur de son enfant et qu'il vaut mieux pour lui que les choses se passent bien entre vous. Il ne fait aucun doute que vous deviendrez les meilleurs amis du monde, mais un minimum de communication et de respect est nécessaire pour le bien de tous.

 

 

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 « C'est plus fort que moi, je suis jaloux des sentiments qu'il a pour son enfant. Quand il est là, c'est juste pour lui ! "

La solution.Cet enfant est issu d'une précédente union, il matérialise le fait qu'il existait dans le passé de votre amoureux une autre femme qui était importante pour votre compagnon. Vous n'êtes pas un saint, et même si vous avez de bonnes intentions, votre jalousie est une réaction courante. Jetez un œil à votre histoire personnelle et demandez-vous pourquoi vous vous sentez si menacé par cette ex-petite amie qui n'est plus une rivale amoureuse. Et dites-vous que l'amour paternel que votre compagnon a pour son enfant n'a rien à voir avec l'amour passionné et charnel qu'il a pour vous. Laissez-le passer des moments privilégiés en duo avec son enfant et profitez-en pour revoir vos amis.

« Mon enfant n'aime pas mon compagnon et ça me fait mal de le voir si perturbé et hostile. "

La solution. Vous ne pouvez pas forcer l'amour, alors acceptez que votre enfant ne partage pas votre enthousiasme pour votre compagnon ! Il n'est pas au milieu d'une histoire d'amour, contrairement à toi. Plus vous mettez de pression pour que votre enfant aime son beau-père, moins cela fonctionnera. Expliquez-lui que cet homme est votre amant, qu'il va vivre avec vous. Ajoutez que vous avez établi ensemble les règles qui régissent la vie de famille, qu'il devra les respecter comme tout le monde. Ajoutez que vous l'aimez et que vous aimez aussi votre compagnon.

« Son enfant me donne la fameuse phrase : 'Tu n'es pas ma mère ! Vous n'avez pas le droit de me commander ! ” ” 

La solution Demandez à votre partenaire de vous soutenir dans votre rôle de belle-mère, de manifester ouvertement sa confiance en vous. Son soutien est essentiel pour que vous preniez votre place dans la nouvelle famille. Et prépare tes répliques : non, je ne suis pas ta mère, mais je suis l'adulte de cette maison. Il y a des règles et elles sont valables pour vous aussi !

«Je veux que tout aille bien, j'ai peur de perdre mon partenaire et ma nouvelle famille. Mais il y a des cris tout le temps ! "

La solution. Renoncez à vouloir que tout se passe bien à tout prix. Ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de conflits ouverts que tout le monde est cool. Au contraire ! Les affinités ne se contrôlent pas, et les conflits entre frères et sœurs (recomposés ou non) sont inévitables. Quand elles éclatent, c'est douloureux à vivre, mais c'est positif car les choses sont dites et extériorisées. Si rien ne sort, chacun intériorisera ses doléances. Mais il convient qu'en tant que belle-mère, vous soyez vigilante dans la régulation des relations.

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« On me reproche de faire preuve de favoritisme envers mon enfant. "

La solution.Faites très attention à être juste et équitable, à ne pas punir moins votre enfant que l'autre. Faire une trop grande différence est très mauvais pour votre propre enfant. Les enfants sont en empathie, loin de se réjouir de son statut privilégié, les vôtres sentiront que c'est à cause de lui que l'on ne considère pas son quasi-frère ou quasi-sœur, il se sentira coupable et malheureux. pour eux.

« Son enfant essaie de monter son père contre moi. Il cherche à détruire notre relation et à faire exploser notre nouvelle famille. "

La solution. Un enfant qui ne se sent pas en sécurité, qui craint de perdre l'amour de son parent cherchera des solutions pour éviter la catastrophe qu'il redoute. C'est pourquoi il est essentiel de le rassurer en lui réaffirmant combien il compte, en lui disant avec des mots simples que l'amour parental existe pour toujours, quoi qu'il arrive, même si sa maman et son papa se sont séparés, même s'il vit avec un nouveau partenaire. Ne diabolisez pas l'enfant de l'autre, ne vous positionnez pas en ennemi d'un petit enfant qui veut juste qu'on s'occupe de vous, qui exprime qu'il ne va pas bien et qui ne veut surtout pas détruire votre nouveau couple !

Témoignage de Marc : « Je trouve ma place en douceur »

Quand j'ai emménagé avec Juliette, Véra et Tiphaine, ses filles, elles me considéraient comme une plante verte ! Je n'avais pas le droit d'intervenir dans leur éducation, Juliette voulait épargner son ex qui aurait très mal vécu pour qu'un autre homme s'occupe de ses petits loulous. Au début, ça me convenait, je ne voulais pas être un beau-père investi, j'étais amoureux de Juliette, point. Et puis, au fil des mois, on a commencé à s'apprécier, à se parler. Je les ai laissés venir, je ne demandais pas. Je suis à leurs côtés, j'ai envie de jouer avec elle en attendant que Juliette rentre du travail. J'ai commencé à cuisiner un peu pour eux, je fais ce que je sens et je trouve ma place en douceur. "

Marc, compagnon de Juliette et beau-père de Véra et Tiphaine

« Nos enfants ne supportent pas d'être embrassés devant eux. "

La solution.Lorsque vous démarrez une relation amoureuse, vous êtes un peu égoïste. Mais il vaut mieux éviter les démonstrations d'amour devant eux, surtout au début. D'une part, parce que les enfants n'ont pas à être impliqués dans la sexualité des adultes, ce n'est pas leur affaire. D'autre part, parce que nous voulons tous que nos parents restent ensemble comme dans les contes de fées. Voir votre papa embrasser une autre femme ou votre maman embrasser un autre homme me rappelle des souvenirs douloureux.

Témoignage d'Amélie : « Nous avons un vrai lien »

Les filles étaient petites quand je les ai rencontrées pour la première fois. Devenir membre de leur famille est le plus grand défi que j'ai eu à relever. Nos premières vacances en famille ont marqué un tournant dans notre relation. Passer de très longs moments ensemble dans un environnement différent a été un moment magique. 

Et ce qui a finalement le plus renforcé nos liens, c'est l'arrivée de leur petite sœur. Maintenant, nous avons une vraie connexion physique qui nous rassemble. "

Amélie, mère de Diane, 7 mois, et belle-mère de deux filles de 7 et 9 ans

« Je redoute les week-ends où son enfant est avec nous. "

La solution. Il est difficile pour l'enfant qui vient chez son parent le week-end de ne pas ressentir « trop ». Surtout si son parent s'occupe d'un autre enfant à temps plein. Pour l'aider à ne pas se sentir moins aimé que les autres, organisez-lui des moments privilégiés avec son parent. Il emportera ces moments comme des trésors dans l'autre maison.

« Depuis que je suis enceinte, mes beaux-enfants sont difficiles. "

La solution. L'enfant à naître donnera chair à votre union. Les autres ont dû endurer la séparation du mieux qu'ils ont pu, mais l'arrivée d'un nouveau-né est un traumatisme qui peut raviver une jalousie souvent passée inaperçue. Rassurez-les et expliquez-leur que cette naissance rassemble la nouvelle famille.

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