« Maman, papa, je suis enceinte ! »

Grands-parents à 40 ans ?

Si les parents sont prêts à accepter beaucoup de choses de la part de leurs enfants, se voir accorder le statut de « grands-parents » dans la quarantaine peut parfois provoquer des réactions étranges… Emilie, 20 ans, maman de Noah, 4 ans et enceinte de 6 mois, se souvient : « J'ai eu mon premier fils à 17 ans et demi. l'annoncer à ma mère a été l'étape la plus difficile car elle est très démodée. J'ai amené le futur papa à la maison, j'ai offert un café à tout le monde et, sous la tasse de ma mère, j'ai glissé l'échographie. Maman était en colère contre moi pendant un moment, nous ne nous sommes pas parlé pendant 4 mois. » Une attitude que le psychologue Christophe Martail explique ainsi : « Une mère qui apprend que son adolescente est enceinte se rend compte que sa progéniture est désormais une femme. Un rival potentiel… Elle cesse d'être seulement sa fille pour devenir mère à son tour. De nombreuses jeunes filles, sur le point de donner naissance à un bébé, sont également mises de côté par leurs familles, pour des raisons culturelles ou religieuses. Enfin, certains parents voient la nouvelle comme un échec personnel. "

Jusqu'où les parents doivent-ils s'impliquer dans la maternité de leur adolescente ?

Dans bien des cas, la jeune maman vit toujours chez ses parents et élève son bébé sous leur toit. Mais alors, quelle doit être l'attitude des grands-parents, et en particulier de la grand-mère ? Pousser sa fille vers l'autonomie ou, au contraire, s'impliquer dans l'éducation de son enfant ?

« Dans la mesure du possible, il est préférable que les grands-parents s'impliquent, précise le pro. Oui, il y a toujours un risque que cela gêne la relation maman/bébé, mais cela dépend de la manière dont ils s'y prennent. Il vaut mieux prendre ce risque, plutôt que la jeune fille abandonnant ses études, ruinant sa carrière, car elle est devenue maman un peu trop tôt… »

Cette mère le confirme : «Je suis tombée enceinte à 15 ans et demi. Je l'ai bien accepté, mais maintenant, à 28 ans, je me dis que je n'ai pas eu d'adolescence. Je n'avais pas de vie professionnelle non plus, je m'occupais toujours de mon enfant. Si j'avais pu l'avoir plus tard, ça aurait été mieux pour tout le monde… »

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