Échographie morphologique : la 2e échographie

Échographie morphologique : la 2e échographie

La deuxième échographie de grossesse, appelée échographie morphologique, est une étape importante dans le suivi de la grossesse car elle permet de détecter d'éventuelles malformations fœtales. Pour les parents, c'est aussi un moment fort : celui de découvrir le sexe du bébé.

La deuxième échographie : quand a-t-elle lieu ?

La deuxième échographie a lieu le 5 de la grossesse, entre 21 et 24 semaines, idéalement à 22 semaines.

Il n'est pas obligatoire mais fait partie des examens systématiquement prescrits lors du suivi de grossesse et fortement recommandé.

Le déroulement de l'échographie

Pour ce test, il n'est pas nécessaire d'être à jeun ou d'avoir la vessie pleine. En revanche, il est déconseillé de mettre de la crème ou de l'huile sur le ventre pendant les 48 heures précédant l'échographie afin de ne pas altérer la qualité de l'image.

Le praticien enduit le ventre de la future maman d'eau gélifiée pour faciliter le passage des ultrasons. Ensuite, il déplacera la sonde sur le ventre afin d'obtenir différentes images, ou coupes, du bébé. Cette deuxième échographie dure un peu plus longtemps que la première car elle étudie méthodiquement toute l'anatomie du bébé.

Pourquoi l'appelle-t-on échographie morphologique ?

L'objectif principal de cette échographie est de rechercher des anomalies morphologiques. Le praticien étudiera méthodiquement chaque organe en réalisant des coupes transversales qui permettent, à chaque « niveau », de contrôler la présence et la forme des différents organes : le cœur, le cerveau, les différents organes de l'abdomen (estomac, vessie, intestin) , les quatre membres.

C'est lors de cet examen que les malformations fœtales sont le plus facilement détectées. Cependant, bien qu'elle soit de plus en plus performante et sophistiquée, l'échographie morphologique n'est pas fiable à 100 %. Il arrive parfois qu'une anomalie fœtale, même présente à ce stade de la grossesse, ne soit pas détectée lors de cette échographie. Cela se produit lorsque la malformation n'est pas ou peu accessible dans l'image, la position du fœtus masque la malformation, ou lorsque la future maman est en surpoids. Le tissu adipeux sous-cutané peut en effet gêner le passage des ultrasons et altérer la qualité de l'image.

Lors de cette deuxième échographie, le praticien vérifie également :

  • croissance du bébé par biométrie (mesure du diamètre bipariétal, périmètre crânien, périmètre abdominal, longueur fémorale, diamètre abdominal transverse) dont les résultats seront comparés à une courbe de croissance ;
  • le placenta (épaisseur, structure, niveau d'insertion) ;
  • la quantité de liquide amniotique;
  • l'ouverture interne du col notamment en cas de contractions.

C'est également lors de cette deuxième échographie qu'a lieu l'annonce du sexe du bébé - si les parents souhaitent le savoir bien sûr - et si le bébé est bien positionné. A ce stade de la grossesse, les organes génitaux externes sont formés et reconnaissables sur l'image, mais il y a toujours une petite marge d'erreur, selon la position du bébé notamment.

Un Doppler est parfois réalisé lors de cette échographie. Avec des sons retranscrits sur un graphique, il permet de contrôler le flux sanguin dans différents vaisseaux et artères (artères utérines, artères ombilicales, artères cérébrales). C'est un outil complémentaire pour contrôler la croissance fœtale dans certaines situations à risque ou complications obstétricales (1) :

  • diabète gestationnel;
  • hypertension;
  • détresse fœtale;
  • retard de croissance in utero (RCIU) ;
  • une anomalie du liquide amniotique (oligoamnios, hydramnios) ;
  • malformation fœtale;
  • une grossesse monochoriale (grossesse gémellaire avec un seul placenta) ;
  • maladie maternelle préexistante (hypertension, lupus, néphropathie);
  • une histoire de pathologies vasculaires obstétricales (RCIU, pré-éclampsie, décollement placentaire) ;
  • une histoire de mort in utero.

Le fœtus au moment de la 2e échographie

A ce stade de la grossesse, le bébé mesure environ 25 cm de la tête aux pieds, soit la moitié de sa taille de naissance. Il ne pèse que 500 gr. Ses pieds mesurent environ 4 cm (2).

Il a encore beaucoup de place pour bouger, même si la future maman ne ressent pas toujours ces mouvements. Il ne peut pas voir mais il est très sensible au toucher. Il dort environ 20 heures par jour.

Ses jambes, ses bras apparaissent clairement, et même ses mains aux doigts bien formés. De profil, la forme de son nez se dessine. Son cœur a la taille d'une olive, et en son sein les quatre parties sont présentes, tout comme l'artère pulmonaire et l'aorte.

On voit presque toutes les vertèbres qui dans l'image, forment une sorte d'arrêt. Il n'a pas encore de cheveux, mais un simple duvet.

Pour les parents, cette deuxième échographie est souvent la plus agréable : le bébé est assez grand pour que l'on puisse bien voir son visage, ses mains, ses jambes, mais quand même assez petit pour apparaître en entier sur l'écran et permettre une vue d'ensemble de ce petit étant déjà bien formé.

Les problèmes que la 2ème échographie peut révéler

Lorsqu'une anomalie morphologique est suspectée, la future maman est orientée vers un centre de diagnostic prénatal et/ou un échographiste de référence. D'autres examens sont pratiqués pour confirmer l'anomalie et affiner le diagnostic : amniocentèse, IRM, échographie cardiaque, IRM ou scintigraphie fœtale, ponction sanguine fœtale, prises de sang pour le couple, etc.

Parfois, les examens ne confirment pas l'anomalie. Le suivi de grossesse reprend alors normalement.

Lorsque l'anomalie détectée est moins grave, un suivi spécifique sera mis en place pour le reste de la grossesse. Si l'anomalie peut être traitée, notamment chirurgicalement, dès la naissance ou durant les premiers mois de vie, tout sera organisé pour mettre en œuvre cette prise en charge.

Lorsque le diagnostic prénatal confirme que le bébé souffre « d'une affection d'une gravité particulière reconnue comme incurable au moment du diagnostic » selon les textes, la loi (3) autorise les patientes à demander une interruption médicale de grossesse (IMG) ou « avortement thérapeutique » à n'importe quel terme de la grossesse. Des structures spécifiques agréées par l'Agence de la biomédecine, les Centres pluridisciplinaires de diagnostic prénatal (CPDPN), sont chargées de certifier la gravité et l'incurabilité de certaines pathologies fœtales et d'agréer ainsi les IMG. Il s'agit de maladies génétiques, d'anomalies chromosomiques, de syndromes malformatifs ou d'anomalie très grave (du cerveau, du cœur, absence de reins) inopérables à la naissance et qui peuvent entraîner la mort du bébé à la naissance ou dans ses premières années. , infection qui pourrait empêcher la survie du bébé ou provoquer sa mort à la naissance ou dans ses premières années, pathologie conduisant à un handicap physique ou intellectuel sévère.

Lors de cette deuxième échographie, d'autres complications de la grossesse peuvent être détectées :

  • retard de croissance intra-utérin (RCIU). Un suivi régulier de la croissance et une échographie Doppler seront alors réalisés ;
  • une anomalie d'insertion placentaire, telle qu'un placenta praevia. Une échographie surveillera l'évolution du placenta.

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