Mon enfant a la maladie de Kawasaki

La maladie de Kawasaki : qu'est-ce que c'est ?

La maladie de Kawasaki est une inflammation et une nécrose des parois vasculaires des artères et des veines associées à un dysfonctionnement immunitaire (vascularisation systémique fébrile).

Parfois, il s'agit d'artères coronaires. De plus, sans traitement, elle peut se compliquer d'anévrismes coronaires, dans 25 à 30 % des cas. C'est également la cause la plus fréquente de cardiopathie acquise chez les enfants dans les pays industrialisés et peut présenter un risque de cardiopathie ischémique chez l'adulte.

A qui s'adresse-t-il ? Les nourrissons et les enfants âgés de 1 à 8 ans souffrent le plus souvent de la maladie de Kawasaki.

Maladie de Kawasaki et coronavirus

L'infection par le SRAS-CoV-2 pourrait-elle entraîner des manifestations cliniques graves chez les enfants, similaires aux symptômes observés dans la maladie de Kawasaki ? Fin avril 2020, les services pédiatriques du Royaume-Uni, de la France et des États-Unis ont signalé un petit nombre de cas d'enfants hospitalisés atteints d'une maladie inflammatoire systémique, dont les symptômes rappellent cette maladie inflammatoire rare. L'émergence de ces signes cliniques et leur lien avec le Covid-19 soulèvent des questions. Une soixantaine d'enfants en souffraient en France, au moment du confinement lié au coronavirus.

Mais alors y a-t-il vraiment un lien entre le coronavirus SARS-CoV-2 et la maladie de Kawasaki ? « Il existe une forte coïncidence entre l’apparition de ces cas et la pandémie de Covid-19, mais tous les patients n’ont pas été testés positifs. Plusieurs questions restent donc en suspens et font l'objet d'investigations complémentaires dans les services de pédiatrie », conclut l'Inserm. Ce lien doit donc être exploré plus avant, même si actuellement, le gouvernement estime que la maladie de Kawasaki ne semble pas susceptible d'être une autre présentation du Covid-19. Ce dernier note toutefois que « son apparition pourrait être favorisée par une infection virale non spécifique ». En effet, « le Covid-19 étant une maladie virale (comme d'autres), il est donc plausible que des enfants, suite à un contact avec le Covid-19, développent à long terme la maladie de Kawasaki, comme c'est le cas pour d'autres infections virales », confirme-t-il, rappelant néanmoins l'importance de contacter son médecin traitant en cas de doute. Pourtant, l'hôpital Necker se félicite du fait que tous les enfants aient reçu le traitement habituel de la maladie, et tous aient répondu favorablement, avec une amélioration rapide des signes cliniques et en particulier une récupération d'une bonne fonction cardiaque. . Parallèlement, un recensement national sera mis en place par l'agence Santé publique France.

Quelles sont les causes de la maladie de Kawasaki ?

Les causes exactes de cette maladie non contagieuse ne sont pas connues, mais il est possible qu'elle soit causée par une infection virale ou bactérienne chez l'enfant. L'Inserm informe que « sa survenue a été associée à plusieurs types d'infections virales, et notamment à des virus respiratoires ou entériques. « Il pourrait s'agir d'un mécanisme de réaction après une épidémie virale, avance pour sa part Olivier Véran, le ministre de la Santé.

La maladie observée chez les enfants atteints serait une conséquence de la suractivation du système immunitaire suite à une infection par l'un de ces virus. "

Quels sont les symptômes de la maladie de Kawasaki ?

La maladie de Kawasaki se caractérise par une fièvre prolongée, des éruptions cutanées, une conjonctivite, une inflammation des muqueuses et une lymphadénopathie. En outre, les premières manifestations sont une myocardite aiguë avec insuffisance cardiaque, arythmies, endocardite et péricardite. Des anévrismes des artères coronaires peuvent alors se former. Les tissus extravasculaires peuvent également devenir enflammés, notamment les voies respiratoires supérieures, le pancréas, les voies biliaires, les reins, les muqueuses et les ganglions lymphatiques.

« Cette présentation clinique évoque la maladie de Kawasaki. La recherche d'une infection par le Covid-19 s'est avérée positive, soit par PCR, soit par sérologie (test d'anticorps), la phase initiale de l'infection étant passée inaperçue dans la plupart des cas, sans qu'un lien puisse être établi à ce stade avec le Covid », indique l'établissement. Rare, cette maladie aiguë se caractérise par une inflammation de la paroi des vaisseaux sanguins, notamment ceux du cœur (artères coronaires). Elle touche principalement les jeunes enfants avant l'âge de 5 ans. Bien que des cas aient été rapportés dans le monde, la maladie est plus fréquente dans les populations asiatiques, précise l'Inserm dans un point d'information.

Selon ses chiffres, en Europe, 9 enfants sur 100 déclarent la maladie chaque année, avec un pic annuel en hiver et au printemps. Selon le site spécialisé Orphanet, la maladie débute par une fièvre persistante, qui s'accompagne par la suite d'autres manifestations typiques : gonflement des mains et des pieds, éruptions cutanées, conjonctivite, lèvres rouges gercées et langue gonflée rouge (« langue de framboise »), gonflement des ganglions lymphatiques dans le cou, ou l'irritabilité. "Malgré de nombreuses recherches, il n'y a pas de test de diagnostic disponible, et son diagnostic est basé sur des critères cliniques après avoir exclu d'autres maladies avec une fièvre élevée et persistante", dit-il.

Maladie de Kawasaki : quand s'inquiéter

D'autres enfants présentent des formes plus atypiques de la maladie, avec plus de dommages au cœur (inflammation du muscle cardiaque) que dans sa forme classique. Ces derniers souffrent également d'une tempête de cytokines, comme pour les formes sévères du Covid-19. Enfin, les enfants ont immédiatement présenté une insuffisance cardiaque due à une maladie inflammatoire du myocarde (tissu musculaire du cœur), avec peu ou pas de signes de la maladie.

Quels sont les traitements de la maladie de Kawasaki ?

Grâce à un traitement précoce par immunoglobulines (appelées aussi anticorps), la grande majorité des patients guérissent rapidement et ne conservent aucune séquelle.

Un diagnostic rapide reste essentiel car il existe un risque de lésion des artères coronaires. « Ces dommages surviennent chez un enfant non traité sur cinq. Chez la plupart des enfants, ils sont mineurs et ne durent pas longtemps. En revanche, ils persistent plus longtemps chez les autres. Dans ce cas, les parois des artères coronaires s'affaiblissent et forment des anévrismes (gonflement localisé de la paroi d'un vaisseau sanguin ayant la forme d'un ballon », note l'association « AboutKidsHealth ».

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