Soins du corps conservateurs : description des soins

Soins du corps conservateurs : description des soins

 

A la demande des familles, l'embaumeur prend en charge les défunts, et les prépare pour leur dernier voyage. Comment se déroule son traitement ?

Le métier d'embaumeur

Elle exerce un métier qui, s'il est peu connu, n'en est pas moins précieux. Claire Sarazin est embaumeuse. A la demande des familles, elle prend soin des défunts, et les prépare pour leur dernier voyage. Son travail, comme celui des 700 thanatopracteurs actifs en France, permet aux familles et aux proches « d'entamer plus facilement leur processus de deuil, en les observant plus sereinement. " 

Histoire du métier d'embaumeur

Celui qui dit « maman » pense immédiatement à ces corps enveloppés dans des bandes de lin dans l'Egypte ancienne. C'est parce qu'ils croyaient à une autre vie au pays des Dieux que les Égyptiens préparaient leurs morts. Pour qu'ils aient une « bonne » réincarnation. De nombreux autres peuples – les Incas, les Aztèques – ont également momifié leurs morts.

En France, le pharmacien, chimiste et inventeur Jean-Nicolas Gannal dépose un brevet en 1837. Ce qui deviendra le « procédé Gannal » vise à préserver les tissus et les corps avec l'injection d'une solution de sulfate d'alumine dans l'artère carotide. Il est le père fondateur de l'embaumement moderne. Mais ce n'est que dans les années 1960 que l'embaumement, ou embaumement chimique, a commencé à sortir de l'ombre. La pratique s'est progressivement démocratisée. En 2016, l'Insee notait que sur les 581.073 45 décès par an en France, plus de XNUMX % des défunts avaient bénéficié d'un traitement d'embaumement.

Descriptif des soins

Injection du produit avec du formaldéhyde

Après s'être assuré que le défunt était bien mort (pas de pouls, pupilles ne réagissant plus à la lumière...), l'embaumeur le déshabille afin de pouvoir le nettoyer avec une solution désinfectante. Il injecte ensuite dans le corps - par l'artère carotide ou fémorale - un produit à base de formaldéhyde. De quoi protéger le corps, temporairement, de la décomposition naturelle.

Drainage des déchets organiques

Dans le même temps, le sang, les déchets organiques et les gaz corporels sont drainés. Ils seront ensuite incinérés. La peau peut être enduite d'une crème pour ralentir sa déshydratation. « Notre travail permet d'éviter des changements dans les jours qui précèdent les funérailles, insiste Claire Sarazin. La désinfection du corps permet également de réduire significativement les risques sanitaires pour les proches qui prendront soin du défunt.

Restauration"

Lorsque le visage ou le corps sont très abîmés (suite à une mort violente, un accident, un don d'organe…), on parle de « restauration ». Un travail d'orfèvre, car l'embaumeur mettra tout en œuvre pour redonner au défunt son aspect d'avant l'accident. Il peut ainsi combler les chairs manquantes avec de la cire ou du silicone, ou suturer des incisions à la suite d'une autopsie. Si le défunt porte une prothèse à piles (comme un stimulateur cardiaque), l'embaumeur l'enlève. Ce retrait est obligatoire.

Habiller le défunt

Une fois ces traitements de conservation effectués, le professionnel habille le défunt avec les vêtements choisis par ses proches, la coiffe, le maquillage. L'idée est de redonner une couleur naturelle au teint de la personne. « Notre objectif est de leur donner un air paisible, comme s'ils dormaient. »Des poudres parfumées peuvent être appliquées sur le corps pour neutraliser les mauvaises odeurs. Un soin classique dure en moyenne 1h à 1h30 (beaucoup plus lors d'une restauration). « Plus vite nous intervenons, mieux ce sera. Mais il n'y a pas de délai légal pour l'intervention d'un embaumeur. "

Où se déroule ce traitement ?

«Aujourd'hui, elles ont souvent lieu dans des salons funéraires ou dans des morgues d'hôpitaux. » Elles peuvent également être effectuées au domicile du défunt, uniquement si le décès est survenu à son domicile. « On le fait moins qu'avant. Car depuis 2018, la législation est beaucoup plus restrictive. "

Les soins doivent par exemple être effectués dans un délai de 36 heures (pouvant être prolongé de 12 heures en cas de circonstances particulières), la salle doit avoir une surface minimale, etc.

Pour qui ?

Toutes les familles qui le souhaitent. L'embaumeur est un sous-traitant des pompes funèbres, qui doivent offrir ses services aux familles. Mais ce n'est pas une obligation en France. « Seules certaines compagnies aériennes et certains pays l'exigent, si le corps doit être rapatrié. « Lorsqu'il y a un risque d'infection – comme c'est le cas avec le Covid 19, ces soins ne peuvent pas être prodigués. 

Combien coûte les soins d'un embaumeur ?

Le coût moyen des soins de conservation est de 400 €. Ils sont à payer en plus des autres frais au directeur de pompes funèbres, dont l'embaumeur est un sous-traitant.

Alternatives à l'embaumement

Le ministère de la Santé rappelle sur son site qu'il existe d'autres moyens de conserver un corps, comme la cellule réfrigérée, qui permet « de maintenir le corps à une température comprise entre 5 et 7 degrés afin de limiter la prolifération de la flore bactérienne », ou glace sèche, qui consiste“ à placer régulièrement de la glace sèche sous et autour du défunt pour préserver le corps. Mais leur efficacité est limitée.

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