spermocytogramme

spermocytogramme

Le spermocytogramme est l'un des examens clés dans l'exploration de la fertilité masculine. Partie intégrante du bilan spermatique, elle consiste à observer au microscope la morphologie des 3 trois éléments constitutifs des spermatozoïdes : la tête, la partie intermédiaire et le flagelle.

Qu'est-ce qu'un spermocytogramme ?

Le spermocytogramme est un examen visant à analyser la morphologie du sperme, l'un des paramètres du sperme étudié dans le cadre d'un bilan de fertilité. Elle permet de définir le pourcentage de formes typiques, c'est-à-dire de spermatozoïdes de morphologie normale, une donnée pronostique importante pour définir les chances de fécondation. in vivo (grossesse naturelle) et in vivo. Le spermocytogramme est donc un des éléments clés pour guider la prise en charge du couple en insémination, fécondation in vitro (FIV) classique ou injection intracytoplasmique de spermatozoïdes (ICSI).

Comment se déroule un spermocytogramme ?

Le spermocytogramme est réalisé sur un échantillon de sperme de l'homme. Afin d'avoir des résultats fiables, le prélèvement de sperme doit se faire dans des conditions strictes :

  • avoir observé une période d'abstinence sexuelle de 2 à 7 jours, selon les recommandations de l'OMS de 2010 (1) ;
  • en cas de fièvre, médication, radiographie, chirurgie, le prélèvement sera reporté car ces événements peuvent altérer transitoirement la spermatogenèse.

La collecte s'effectue en laboratoire. Dans une pièce isolée spécialement dédiée, après un lavage soigneux des mains et du gland, l'homme recueille son sperme dans un flacon stérile, après masturbation.

Le sperme est ensuite placé dans une étuve à 37°C pendant 30 minutes, puis différents paramètres des spermatozoïdes sont analysés : la concentration des spermatozoïdes, leur mobilité, leur vitalité et leur morphologie.

Ce dernier paramètre, ou spermocytogramme, est l'étape la plus longue et la plus difficile du spermogramme. Sous le microscope X1000, sur des frottis fixés et colorés, le biologiste étudie les différentes parties des spermatozoïdes afin d'identifier d'éventuelles anomalies :

  • anomalies de la tête;
  • anomalies de la partie intermédiaire;
  • anomalies du flagelle, ou partie principale.

A partir de cette lecture, le biologiste définira alors le pourcentage de spermatozoïdes morphologiquement typiques ou atypiques, ainsi que l'incidence des anomalies observées. 

Pourquoi faire un spermocytogramme ?

Le spermocytogramme est réalisé dans le cadre du spermogramme (analyse du sperme), examen systématiquement prescrit aux hommes lors du bilan de fertilité du couple consultant pour des difficultés à concevoir.

Analyse des résultats du spermocytogramme

Deux classifications existent pour les résultats du spermocytogramme : la classification de David modifiée (2), française, et la classification Kruger, internationale, recommandée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). La classification utilisée sera indiquée sur les résultats.

Les deux systèmes répertorient toutes les anomalies trouvées sur un minimum de 100 spermatozoïdes, mais avec un système différent :

  • Classement Kruger identifie 4 classes d'anomalies par ordre d'importance : les anomalies concernant l'acrosome (partie à l'avant de la tête), celles de la tête, celles de la partie intermédiaire et celles du flagelle. Il suffit d'une anomalie dans l'une des 4 classes pour que le spermatozoïde soit classé en « forme atypique » ;
  • La classification modifiée de David identifie 7 anomalies de la tête (allongée, amincie, microcéphalique, macrocéphalique, tête multiple, présentant un acrosome anormal ou absent, présentant une base anormale), 3 anomalies de la partie intermédiaire (présence de résidu cytoplasmique, intestin grêle, angulé) et 5 anomalies flagelle (absente, coupée courte, de calibre irrégulier, enroulée et multiple) dans un tableau à double entrée.

Le seuil de formes typiques diffère également selon les deux classifications. Selon la classification Kruger, la morphologie des spermatozoïdes est dite normale lorsque l'on observe la présence d'au moins 4 % de spermatozoïdes typiques, contre 15 % selon la classification de David modifiée. Ci-dessous, on parle de tératospermie (ou tératozoospermie), une anomalie du sperme qui peut réduire les chances de grossesse.

Cependant, un spermogramme anormal nécessite toujours un deuxième contrôle à 3 mois (la durée d'un cycle de spermatogenèse étant de 74 jours), car de nombreux facteurs (stress, infection, etc.) peuvent altérer de manière transitoire les paramètres spermatiques.

En cas de tératozoospermie avérée, une FIV-ICSI (fécondation in vitro avec injection intracytoplasmique) peut être proposée au couple. Cette technique AMP consiste à injecter un seul spermatozoïde, préalablement sélectionné et préparé, directement dans le cytoplasme de l'ovocyte mature.

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