Les symptômes du cancer de la peau

Les symptômes du cancer de la peau

Les premières manifestations de la maladie passent souvent inaperçues. La majorité des cancer de la peau ne provoque pas de douleur, de démangeaison ou de saignement.

Carcinome basocellulaire

70 à 80 % des carcinomes basocellulaires se situent au niveau du visage et du cou et environ 30 % au niveau du nez qui est la localisation la plus fréquente ; les autres localisations fréquentes sont les joues, le front, le pourtour des yeux, notamment à l'angle interne.

Elle se manifeste notamment par l'un ou l'autre des signes suivants :

  • une bosse de couleur chair ou rosâtre, cireuse ou « nacrée » sur le visage, les oreilles ou le cou ;
  • une tache rose et lisse sur la poitrine ou le dos;
  • un ulcère qui ne guérit pas.

Il existe quatre grandes formes cliniques de carcinome basocellulaire :

– Carcinome basocellulaire plat ou à bordure nacrée

C'est la forme la plus fréquente, formant une plaque arrondie ou ovale, augmentant de taille très progressivement au fil des mois ou des années, caractérisée par une bordure nacrée (les perles carcinomateuses sont de petites excroissances de un à quelques millimètres de diamètre, fermes, translucides, incrustées dans la peau, ressemblant un peu à des perles de culture, avec de petits vaisseaux.

– Carcinome basocellulaire nodulaire

Cette forme fréquente forme également une montée translucide de consistance ferme, cireuse ou blanc rosé avec de petits vaisseaux, ressemblant aux perles décrites ci-dessus. Lorsqu'elles évoluent et dépassent 3-4 mm de diamètre, il est fréquent de voir une dépression au centre, leur donnant l'apparence d'un volcan éteint avec une bordure translucide et vallonnée. Ils sont souvent fragiles et saignent facilement.

– Carcinome basocellulaire superficiel

C'est le seul carcinome basocellulaire fréquent sur le tronc (environ la moitié des cas) et les membres. Il forme une plaque rose ou rouge d'extension lente et progressive.

– Carcinome basocellulaire sclérodermie

Ce carcinome basocellulaire est assez rare car il ne représente que 2% des cas, forme une plaque blanche jaunâtre, cireuse, dure, dont les limites sont difficiles à définir. Sa récidive est fréquente car il n'est pas rare que l'ablation soit insuffisante compte tenu des limites difficiles à définir : le dermatologue ou le chirurgien retire ce qu'il voit et il en reste souvent en périphérie de la zone opérée.

Presque toutes les formes de carcinome basocellulaire peuvent prendre un aspect pigmenté (brun-noir) et s'ulcérer lorsqu'elles se développent. Elles sont alors facilement hémorragiques et peuvent initier des mutilations par destruction de la peau et des tissus sous-cutanés (cartilage, os…).

Carcinome à cellules squameuses

Elle se manifeste notamment par l'un ou l'autre des signes suivants :

  • une tache de peau rosâtre ou blanchâtre, rugueuse ou sèche;
  • un nodule rose ou blanchâtre, ferme et verruqueux;
  • un ulcère qui ne guérit pas.

Le carcinome épidermoïde se développe le plus souvent sur une kératose actinique, petite lésion rugueuse au toucher, de quelques millimètres de diamètre, rosâtre ou brune. Les kératoses actiniques sont particulièrement fréquentes sur les zones exposées au soleil (convexités du visage, cuir chevelu des hommes avec calvitie, dos des mains, avant-bras…). Les personnes atteintes de nombreuses kératoses actiniques ont un risque d'environ 10 % de développer un carcinome épidermoïde cutané invasif au cours de leur vie. Les signes qui doivent faire suspecter la transformation d'une kératose actinique en carcinome épidermoïde sont l'extension rapide de la kératose et son infiltration (la plaque devient plus gonflée et s'infiltre dans la peau, perdant son caractère souple pour devenir plus dure). Ensuite, il peut s'éroder ou même s'ulcérer et germer. Il en résulte alors un véritable carcinome épidermoïde ulcératif, formant une tumeur dure à surface irrégulière, bourgeonnante et ulcérée.

Citons deux formes cliniques particulières de carcinome épidermoïde :

– Le carcinome intraépidermique de Bowen : il s'agit d'une forme de carcinome épidermoïde limité à l'épiderme, la couche superficielle de la peau et donc à faible risque de métastases (les vaisseaux permettant aux cellules cancéreuses de migrer se trouvent dans le derme, sous l'épiderme. Il est le plus souvent sous la forme d'une plaque rouge et squameuse d'évolution assez lente, et elle est fréquente sur les jambes.L'absence de diagnostic entraîne un risque de développement d'un carcinome épidermoïde infiltrant.

– Kératoacanthome : c'est une tumeur d'apparition rapide, fréquente sur la face et le haut du tronc, se traduisant par une apsecte « tomate farcie » : zone cornée centrale bordée de vaisseaux blanc rosé.

Mélanome

Un grain de beauté normal est marron, beige ou rosâtre. Il est plat ou surélevé. Il est rond ou ovale, et son contour est régulier. Il mesure, la plupart du temps, moins de 6 mm de diamètre, et surtout, il ne change pas.

Elle se manifeste notamment par l'un ou l'autre des signes suivants.

  • un grain de beauté qui change de couleur ou de taille, ou a un contour irrégulier ;
  • un grain de beauté qui saigne ou présente des zones de couleur rouge, blanche, bleue ou bleu-noirâtre ;
  • une lésion noirâtre sur la peau ou sur une muqueuse (par exemple, les muqueuses du nez ou de la bouche).

Remarque. Un mélanome peut survenir n'importe où sur le corps. Cependant, on le trouve le plus souvent sur le dos chez l'homme, et sur une jambe chez la femme.

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