Apprenez à votre enfant à tenir correctement son crayon ou son stylo

Motricité : les pinces sont importantes pour apprendre à écrire

Il n'y a pas dix façons différentes de tenir un stylo en toute sécurité : une seule est efficace car elle offre un maintien flexible du poignet. Or, c'est cette souplesse qui permet, plus tard, d'écrire rapidement, lisiblement, et longtemps. Un enfant qui est tendu, ou qui fatigue son poignet, aura un jour du mal à prendre ses notes au collège ou au lycée, mais il sera alors trop tard pour le corriger facilement.

Le bon préhenseur est donc celui-ci : le pouce et l'index saisissent tous les deux le crayon, sans se joindre. Ensemble ils tiennent le stylo tout seul : les autres doigts sont juste là pour servir de support, mais il faut pouvoir tenir le crayon avec cette pince unique et passer les trois autres doigts en dessous. Faire sentir à l'enfant qu'il ne peut tenir son crayon qu'avec ces deux doigts : cela l'obligera à positionner correctement le pouce et l'index, les empêchant de rencontrer ongle à ongle sur le stylo. Au début, il peut être utile de dessiner un point rouge sur la première articulation du majeur (là où les adultes ont la callosité du stylo). La consigne est d'essayer de cacher ce point par le stylo en tenant la pince comme indiqué.

Le fameux poignet cassé : attention !

Deuxièmement, le crayon doit être tenu dans l'axe du bras : la guerre doit se faire avec un poignet cassé, surtout chez les gauchers, pour qui c'est la tendance naturelle. C'est une bataille sans cesse renouvelée, mais les enjeux en valent la peine. Essayez par vous-même de tenir votre main pliée comme un escargot contre votre poignet, et ressentez les tensions musculaires et tendineuses sur le dessus ; ça fait mal, ça chauffe, et plus tard ça finira par une crampe d'écrivain. Ainsi, pour un poignet bien aligné, on visualise une grosse plume de faisan qui part de la plume et qui chatouille l'épaule ; l'idéal est d'en prendre un vrai à coller sur un crayon pour faire sentir à l'enfant la position du poignet qui en résulte. La plume de faisan oblige en effet le stylo à revenir en position inclinée vers l'arrière, dans l'axe de l'avant-bras, au lieu d'être maintenu verticalement par rapport au drap comme le font souvent les enfants de maternelle. .

Poignet en vol : l'autre péril

Un dernier point, moins important car il se corrige plus facilement tout seul : le poignet en apesanteur. Ici, l'enfant enlève le poignet et raidit le coude. C'est un grand classique de la PC, surtout chez les enfants anxieux qui s'appliquent et durcissent leur geste. Pour les durcir plus rapidement, on obtient un calendrier mural que l'on utilise comme sous-main en ayant préalablement agrafé, en bas, sur toute la largeur, une bande de 5 à 10 cm de tissu très doux, la consigne étant : « il faut frottez votre poignet contre le tissu doux lorsque vous écrivez ».

Apprendre à tenir correctement un crayon à la maternelle

Tout se joue à la maternelle, car les enfants reçoivent très tôt des « outils de scénarisation » : pinceaux, feutres, bâtons de craie grasse… Pour autant, jouer avec eux ne doit pas être la porte ouverte à toutes les positions de la main, au risque de développer de mauvaises habitudes. Parce que les enfants ont une tendance naturelle à saisir le crayon directement au-dessus de la feuille, assez vertical, avec leurs doigts serrés autour. Et comment pourraient-ils faire autrement, avec ces énormes cylindres que sont les marqueurs des enfants ? Essayez d'écrire avec un rouleau à pâtisserie, vous verrez… Les petits doigts sont faibles. Au Canada, le CP prévoit également des exercices de renforcement des doigts ; En attendant leur arrivée en France, les enfants se verront donc remettre des stylos lumineux, suffisamment fins, mesurant au moins 10 cm pour que le feutre repose bien sur la paume de la main. Sinon, s'il s'agit d'un "noyau" de crayon, ce dernier sera à nouveau tenu verticalement. Pour les pinceaux, c'est un peu différent : un manche fin implique un pinceau ad hoc nécessitant une bonne précision de trait. Mieux vaut donc proposer des manches longues et des pinceaux un peu épais rehaussant le « trait épais ».

Et si de mauvaises habitudes d'écriture étaient prises ?

L'apprentissage de l'écriture se fait au cours de la première année : pas besoin de donner des lignes à faire à la maison, ce serait une indigestion. D'autre part, les parents peuvent observer leur enfant en détail. Notez les arrêts, les espaces entre les lettres, les réparations souvent manquées pour recommencer la lettre après avoir levé le stylo. Ces erreurs de positionnement sont différentes des pièges classiques du CP, comme les lettres et les chiffres qui tournent à l'envers ou partent du mauvais endroit, et que l'entraînement corrigera. Les soucis d'entretien vont souvent de pair avec un enfant qui appuie trop sur le crayon, qui écrit très lentement, parfois très épais et pas sur les lignes, parfois tendu, même si le résultat est lisible et donc acceptable. Essayez ensuite de fluidifier le geste en demandant à l'enfant d'écrire des boucles de « e » en série sans s'arrêter, dans le sable, les yeux fermés sur une planche (résultat bluffant, le geste est lâché !). sur un drap, puis petit, etc. Pour la position du poignet, par contre, à part le jeu du faisan et du coussin moelleux, il n'y a rien à faire, sauf à reprendre, encore et encore, la bonne position …

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