TĂ©moignage : « J'adore ĂȘtre enceinte »

« J'aime voir mon corps se transformer. « Elsa

Je pourrais passer ma vie enceinte ! Quand j'attends un bébé, j'ai une sensation de plénitude absolue et je me sens sereine comme jamais auparavant. C'est pourquoi à 30 ans, j'ai déjà trois enfants et j'en attends un quatriÚme.

Mon mari voudrait qu'on s'arrĂȘte lĂ , mais pour ma part, je ne peux imaginer un instant ne plus avoir de grossesses aprĂšs celle-ci. Il faut dire qu'Ă  chaque fois que j'apprends que je suis enceinte, une vague d'Ă©motion m'envahit et un sentiment de bonheur intense. J'aime voir mon corps se transformer. Cela commence par mes seins, gĂ©nĂ©ralement assez petits, qui grossissent considĂ©rablement.

Presque tous les jours, je me regarde dans le miroir pour voir mon ventre rond. C'est un moment oĂč je suis trĂšs Ă©gocentrique. La Terre ne pouvait plus tourner, je ne le remarquerais pas ! Mon mari s'amuse beaucoup avec mon comportement et me met gentiment dans une boĂźte. C'est un homme naturellement tendre, et quand je suis enceinte, il est d'une gentillesse sans pareille. Il prend soin de moi, m'Ă©crit des mots doux et me traite enfin comme une vraie princesse. Il adore caresser mon ventre et parler au bĂ©bĂ©, et j'aime que mon homme soit comme ça. Il m'accompagne Ă  chaque Ă©tape de ma grossesse, et quand j'ai la moindre angoisse - parce que ça m'arrive quand mĂȘme - il est lĂ  pour me rassurer.

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J'ai la chance de ne pas avoir de nausĂ©es les premiers mois, ce qui m'aide Ă  profiter de ma grossesse dĂšs le dĂ©but. Pour mes trois premiĂšres grossesses, j'ai Ă  chaque fois souffert de sciatique, mais cela n'a pas suffi Ă  me dĂ©primer. En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, je suis plutĂŽt en forme sauf le mois dernier oĂč je me suis un peu traĂźnĂ©, mĂȘme si je n'ai jamais pris plus de 10-12 kg Ă  chaque fois.

Je n'ai jamais hùte d'accoucher. Je veux garder mon bébé dans mon ventre le plus longtemps possible. Soit dit en passant, mes deux premiers enfants sont nés aprÚs terme. Je ne crois pas vraiment au hasard ! Quand je sens mon enfant bouger, je sens le centre du monde, comme si j'étais la seule femme à vivre de tels moments je suis d'un caractÚre assez entier, et j'ai un sentiment de toute-puissance quand je porte la vie. Comme si rien ne pouvait m'arriver. Mes deux meilleurs amis me disent que j'exagÚre, et ils ont d'ailleurs raison, mais je ne me vois pas autrement. Elles ont eu deux enfants chacune, et ont été soulagées d'accoucher car elles se sont beaucoup traßnées en fin de grossesse. Alors que moi, au moment d'accoucher, je suis triste de laisser sortir mon bébé. C'est comme si je devais faire un effort surhumain pour le voir vivre en dehors de moi !

Evidemment, pour mes trois premiers enfants, j'avais un baby blues Ă  la carabine Ă  chaque fois, mais cela n'a jamais effacĂ© mon bonheur d'ĂȘtre enceinte. Quand les jours de dĂ©pression sont passĂ©s, je les oublie vite pour ne penser qu'Ă  mon bĂ©bĂ© et aux suivants !

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«Quand j'ai un bĂ©bĂ©, je suis dans une bulle. « Elsa

Je viens d'une famille nombreuse et cela explique peut-ĂȘtre cela. Nous Ă©tions six enfants et ma mĂšre semblait heureuse d'ĂȘtre Ă  la tĂȘte de sa petite tribu. Peut-ĂȘtre que je veux faire comme elle, et peut-ĂȘtre mĂȘme mieux en battant son record. Quand je dis ça Ă  mon mari, il me dit que c'est fou d'imaginer avoir plus de quatre ou cinq enfants. Mais je sais que je peux le faire changer d'avis quand je lui dis Ă  quel point je suis enceinte.

Quand j'attends un enfant, je suis dans une bulle et paradoxalement, je me sens légÚre
 Les gens dans la rue sont plutÎt gentils : ils me laissent de la place dans le bus, enfin presque toujours, et sont plutÎt bienveillants
 Une fois mes bébés nés, Je prolonge l'osmose en les allaitant longtemps, en général huit mois. Je continuerais bien, mais au bout d'un moment, je n'ai plus de lait.

Chaque grossesse est unique. A chaque fois, je dĂ©couvre quelque chose de nouveau. Je commence Ă  mieux me connaĂźtre. Je me sens plus fort pour affronter la vie. Avant d'avoir des enfants, j'Ă©tais fragile et je me sentais agressĂ©e par beaucoup de choses. DĂšs l'instant oĂč j'ai eu des enfants, mon caractĂšre a changĂ© et je me suis sentie prĂȘte Ă  dĂ©fendre ma famille contre le monde entier. Je ne fais pas de prosĂ©lytisme. Je ne prĂȘche pas pour les familles nombreuses. Chacun a son propre rĂȘve. Je sais que je suis un peu spĂ©ciale : je connais les mĂȘmes difficultĂ©s que les autres femmes Ă  Ă©lever des enfants, je ne suis pas Ă  l'abri de la fatigue, mais cela n'enlĂšve rien Ă  mon immense plaisir d'ĂȘtre enceinte. Je suis aussi plus gaie quand j'attends un bĂ©bĂ© et mon mari est content de me voir si optimiste.

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C'est vrai que j'ai de la chance d'avoir de l'aide : ma mÚre est trÚs présente pour s'occuper de mes enfants ou m'aider à la maison. De plus, je suis son portrait craché tant physiquement que psychologiquement. Elle a adoré toutes ses grossesses et m'a apparemment transmis ses gÚnes.

Je suis une mĂšre poule : j'entoure beaucoup mes enfants, comme si je voulais recrĂ©er une bulle autour d'eux. Mon mari se bat un peu pour sa place. Je suis consciente d'ĂȘtre une mĂšre loup. J'en fais sĂ»rement trop, mais je ne sais pas comment faire autrement.

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