Les papas d'aujourd'hui, plus investis dans le quotidien de leur enfant !

Nouveaux papas, vrais papas poulets !

Que signifie être père aujourd'hui ?

Dans une récente étude intitulée « Être père aujourd'hui », publiée par l'UNAF en juin 2016, près de la moitié des papas interrogés ont déclaré se comporter « différemment » de la mère de leurs enfants. Et aussi de leur propre père. « Ils se disent plus attentifs, dialoguent davantage, être plus proches de leurs enfants, plus émotifs, et s'impliquer davantage dans leur scolarité que leur père ne l'avait fait avec eux », note l'étude. A la question « Qu'est-ce qu'un bon père ? », Les hommes évoquent une manière d'être père en étant « présent, à l'écoute, en offrant un environnement sécuritaire où les enfants peuvent s'épanouir », ou en étant un père « attentif et bienveillant ». cette enquête met en évidence une manière d'être un père en totale opposition avec celui qui dominait dans les années 70, plutôt autoritaire. Autre leçon : les pères ont dit qu'ils prenaient principalement comme modèles… leur propre mère (43 %) ! Oui, c'est principalement de leur propre mère qu'elles seraient inspirées pour éduquer leurs enfants. Autre leçon : 56% des « nouveaux papas » estiment que la société considère leur rôle comme « moins important que celui de la mère ». Alors qu'en réalité, la réalité est beaucoup plus nuancée.

Les papas investissent quotidiennement

L'enquête montre clairement la volonté « forte » des pères de s'impliquer, même si en fait, ce sont les femmes qui passent deux fois plus de temps avec les enfants que les hommes. La principale raison invoquée par les pères interrogés est le temps passé au travail. Certains témoignent : « Je suis plus de dix heures par jour sur mon lieu de travail, sans compter la route et les embouteillages », ou encore : « Je suis absent à l'heure du déjeuner, et pour des raisons professionnelles un week-end sur deux », témoignent -elles ou ils. Autre témoignage, celui de Mathieu, papa d'un petit Hélios, 10 mois. « Je suis cadre dans le service communication d'un hôpital, j'ai donc des horaires de travail assez larges. Ma priorité est d'être là pour mon fils le plus possible, matin et soir. De 7h à 7h30, c'est la maman qui s'occupe d'Helios, puis je prends le relais et le dépose à 8h30 à la crèche. Je passe environ une heure le matin avec lui. C'est un moment important. Le soir, je rentre à la maison vers 18h et m'occupe de lui pendant une bonne heure également. Je lui donne le bain en alternance avec la maman, pour partager un maximum de choses », explique-t-il.

Concilier vie professionnelle et vie familiale

Dans son livre « Le grand livre des nouveaux pères », Eric Saban, pédiatre, énumère 100 questions que se posent les jeunes pères. Parmi eux, il y a ceux qui concernent la conciliation entre vie professionnelle et nouvelle vie avec bébé. Les jeunes pères souhaitent clairement trouver le bon équilibre entre leurs contraintes professionnelles et l'organisation avec leur enfant. Premier conseil du pédiatre : la nécessité de se fixer des limites claires au travail. Pas de travaux bref à la maison, coupez le portable professionnel le week-end, ne consultez pas non plus vos mails professionnels, bref une vraie coupe s'impose pour profiter au mieux de votre famille en dehors des heures de travail. Autre conseil : faites des listes au travail pour prioriser les urgences, les priorités et ce qui peut attendre. Comme l'explique Eric Saban : « Au final, cela permet de gérer au mieux le temps professionnel pour qu'il n'empiète pas sur la vie privée. N'hésitez pas à déléguer. On oublie souvent que le fait d'être toujours surchargé conduit à ressentir une forte pression de ce qu'on a à accomplir au quotidien, et conduit notamment à ramener du travail à la maison. Être manager, c'est savoir faire confiance aux autres personnes de son équipe. A vous de répartir la charge de travail entre vos collègues. Enfin, nous quittons le travail à heures fixes. Oui, même si c'est difficile au début, on s'oblige à être présent à la maison pour notre enfant à une heure raisonnable afin de profiter de lui », explique-t-il.

Créer une relation plus étroite avec votre enfant

Le papa d'Hélios constate au fil du temps un lien évident avec son fils : « Je remarque un certain lien entre nous, même si en ce moment il teste beaucoup, il faut donc lui faire comprendre qu'il y a une barrière symbolique. à ne pas franchir. Dans ma façon de m'adresser à lui, j'essaie d'être positif, je l'encourage, lui explique les choses, le complimente. Je souscris pleinement au mouvement d'éducation positive », ajoute-t-il. Comme sur son temps libre, ce père s'implique totalement : « Notre week-end s'organise totalement autour de notre fils Hélios. Avec la maman, on va tous les trois chez les bébés nageurs, c'est super ! Ensuite, après une sieste et un goûter, nous allons nous promener avec lui, ou rendre visite à la famille ou aux amis. On essaie de lui faire découvrir le plus de choses différentes possible », explique-t-il.

Un meilleur partage des tâches quotidiennes

L'enquête de l'UNAF révèle également que ces pères participent aux tâches quotidiennes, notamment les jours où ils ne travaillent pas. En général, les tâches sont encore bien partagées : les papas participent aux loisirs ou accompagnent leurs enfants aux activités, tandis que les mamans s'occupent des repas, du coucher et du suivi médical. Pas de gros changements là-bas. La grande majorité d'entre eux (84 %) déclarent cependant n'avoir aucune difficulté à réaliser les tâches parentales. En revanche, le suivi de l'éducation de l'enfant, le coucher et le contrôle du sommeil sont ceux qui lui posent le plus de problèmes. « Plus la période d'absence du foyer est longue, plus la proportion de pères déclarant que leur conjoint est plus à l'aise qu'eux avec les enfants augmente », note l'étude. Mais contrairement aux femmes, elles envisagent très rarement de travailler moins pour se rendre disponibles. Les chercheurs concluent que cette question reste encore sans réponse pour de nombreux couples : « Est-ce un héritage de la répartition traditionnelle des rôles, où le père joue le rôle de principal pourvoyeur de ressources financières ? Ou encore la faute à la résistance des employeurs à laisser les pères ajuster leurs horaires de travail, voire des comportements en réaction aux inégalités salariales qui restent majoritaires entre hommes et femmes », s'interroge l'étude. La question reste ouverte.

* UNAF : Union Nationale des Associations Familiales

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