Quelles sont les causes du goitre ?

Quelles sont les causes du goitre ?

Les causes du goitre sont nombreuses, différentes selon qu'il est homogène ou hétérogène, avec ou sans fonction thyroïdienne anormale. Il peut être lié :

– facteurs nutritionnels, génétiques et hormonaux (d'où la plus grande fréquence chez la femme) ;

– le tabac qui favorise le goitre en concurrençant l'iode ;

– exposition aux rayonnements, irradiation cervicale dans l'enfance ou exposition environnementale.

 

Goitres homogènes

Ce sont des goitres dans lesquels la glande thyroïde est gonflée dans tout son volume de manière homogène.

Un goitre homogène avec une fonction thyroïdienne normale se rencontre à 80 % des cas chez les femmes. Il est indolore, de taille variable, et ne nécessite pas de soins particuliers.

Goitre avec hyperthyroïdie ou Maladie de Basedow : plus fréquente chez la femme que chez l'homme, et souvent d'origine familiale, elle s'accompagne d'un amaigrissement, d'irritations, de fièvre, de transpiration excessive, de tremblements. Dans certains cas, il existe une exophtalmie, c'est-à-dire de gros globes oculaires, donnant l'apparence d'yeux globuleux, dépassant de l'orbite.

Goitre homogène avec hypothyroïdie est également plus fréquent chez les femmes. Elle peut être causée par des médicaments comme le lithium, ou une carence en iode dans certaines régions de France comme les Alpes, les Pyrénées, etc. Le goitre était très fréquent avant l'utilisation du sel de cuisine enrichi en iode. Elle peut aussi être d'origine familiale ou causée par une maladie auto-immune (thyroïdite de Hashimoto) dans laquelle le corps fabrique des anticorps contre sa propre thyroïde.

Goitre dû à une surcharge en iode après une radiographie avec des produits de contraste ou un traitement par amiodarone (traitement destiné à traiter les arythmies cardiaques) peut provoquer une hypo ou une hyperthyroïdie. Ils régressent spontanément dans le premier cas ou après arrêt de l'amiodarone.

Goitres douloureux et associés à de la fièvrepeut correspondre à une thyroïdite subaiguë de Quervain conduisant à une hypothyroïdie et souvent à une hyperthyroïdie. Il guérit généralement tout seul en quelques semaines ou quelques mois. Le médecin peut prescrire de l'aspirine, des corticostéroïdes et des traitements pour ralentir le cœur en cas de tachycardie.

Goitres hétérogènes ou nodulaires.

La palpation ou l'échographie montre la présence d'un ou plusieurs nodules, associés ou non à une fonction thyroïdienne anormale. Le ou les nodules peuvent être « neutres » avec une fonction hormonale normale, « froids » ou hypoactifs avec une diminution de la production d'hormones thyroïdiennes ou « chauds » ou hyperactifs avec une sécrétion accrue d'hormones thyroïdiennes. Les nodules chauds sont exceptionnellement cancéreux. Mais les nodules froids solides, liquides ou mixtes peuvent dans 10 à 20 % des cas correspondre à une tumeur maligne, donc cancéreuse.


Quel médecin consulter quand on a un goitre ?

Devant un goitre, donc une augmentation du volume de la glande thyroïde à la base du cou, on peut consulter son médecin généraliste qui selon l'examen et les premiers éléments du bilan référera à un endocrinologue (spécialiste en fonctionnement) ou un ORL.

Examen clinique.

L'examen du cou par le médecin permettra d'observer si le gonflement à la base du cou est lié ou non à la thyroïde. Il permet aussi de voir s'il est douloureux ou non, homogène ou non, si le gonflement concerne un lobe ou les deux, sa consistance dure, ferme ou molle. L'examen par le médecin peut également rechercher la présence de ganglions lymphatiques au niveau du cou.

Lors de l'examen médical général, les questions du médecin combinées à un examen physique recherchent des signes de fonctionnement anormal de la thyroïde.

Le médecin demandera également quels sont les traitements habituellement pris par la personne, s'il y a eu des problèmes de thyroïde dans la famille, une irradiation du cou dans l'enfance, l'origine géographique, les facteurs contributifs (tabac, manque d'iode, grossesse).

Examens biologiques.

Ils analysent le fonctionnement de la thyroïde en dosant les hormones thyroïdiennes (T3 et T4) et la TSH (hormone produite par l'hypophyse qui contrôle la sécrétion des hormones thyroïdiennes). En pratique, c'est surtout la TSH qui est mesurée pour un premier bilan. Si elle est augmentée, cela signifie que la thyroïde ne fonctionne pas assez, si elle est faible, que la sécrétion d'hormones thyroïdiennes est excessive.

Le médecin peut également ordonner un examen de laboratoire pour vérifier la présence d'anticorps anti-thyroïdiens.

Examens radiologiques.

L'examen essentiel est lebalayage qui précise la taille, le caractère hétérogène ou non du goitre, les caractéristiques du ou des nodules (liquides, solides ou mixtes), sa situation exacte et notamment l'extension du goitre vers le thorax (ce qu'on appelle un plongement goitre). Elle recherche également des ganglions lymphatiques dans le cou.

La scintigraphie thyroïdienne. Elle consiste à remettre à la personne qui va passer l'examen des marqueurs radioactifs contenant une substance qui va se fixer sur la glande thyroïde (iode ou technétium). Ces marqueurs étant radioactifs, il est aisé d'obtenir une image des zones de fixation des marqueurs. Ce test précise le fonctionnement global de la glande thyroïde. Il peut montrer des nodules non visibles à la palpation et montre

– si les nodules sont « froids » : ils fixent très peu de marqueur radioactif, et cela montre une diminution de l'hyperfonctionnement thyroïdien,

– si les nodules sont « chauds », ils fixent beaucoup de marqueurs radioactifs, ce qui montre une fabrication excessive

– si les nodules sont neutres, ils fixent des marqueurs moyennement radioactifs, ce qui montre un fonctionnement hormonal normal.

La perforation d'un nodulespermet de rechercher la présence de cellules malignes ou d'évacuer un kyste. Elle est systématiquement réalisée pour tous les nodules froids

La radiologie simple pourrait montrer des calcifications du goitre et son extension à la poitrine

L'IRM est intéressant pour préciser l'extension de la thyroïde aux structures voisines et en particulier l'existence d'un goitre plongeant vers le thorax, à la recherche de ganglions lymphatiques.

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